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Dans les diagonales du temps
6 septembre 2023

Aidan Langford photographié par Dylan Weinstein

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6 septembre 2023

Plinio Nomellini ( 1866-1943) La sorgente c.1914–1916

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6 septembre 2023

Alfredo Hernández “CANTO II”

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6 septembre 2023

Raymond Voinquel

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Profil en Forêt, 1948

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1942

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Jean Marais, 1940

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L'Enfant aux Pigeons, Marseilles 1948. 

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Photographer: Raymond Voinquel, 1940 / Pierre et Gilles, 1980

5 septembre 2023

Hugues de Wurstemberger, Bains Douches de Strasbourg, 1987

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5 septembre 2023

Matthew Brookes' “Les Danseurs”

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5 septembre 2023

A propos de Tree of life de Terrence Malik

 

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Je conseille de lire ce texte une fois que l’on a vu le film et non avant.

 

Il est rare pour un spectateur de cinéma et encore plus de cinéma américain, qu’un film, en l’occurrence ici Tree of Life de Terrence Malick, lui demande d’avoir autant à travailler non pour comprendre ce qu’il voit mais pour reconstituer la continuité chronologique et donc psychologique de ce qui lui est présenté et surtout pour combler les nombreuses ellipses de la narration. Pourtant ce qui nous est raconté est extrêmement simple nous suivons sur quelques années la vie d’un couple, les O Brien, et de leurs trois fils. La famille est issue de la petite classe moyenne. Elle vit une petite bourgade de l’Amérique à la fin des années cinquante. Le film a été tourné au Texas, mais sauf pour un américain, il est difficile et peu utile de le situer géographiquement tant l’état où il se situera pas vraiment d’incidence sur la narration. Mais alors que l’Amérique est en pleine expansion  économique, la famille périclite, le père devient de plus en plus tyrannique se vengeant sur les siens de ses frustrations professionnelles jusqu’au moment où il perd son emploi et doit quitter la maison qui a vu cette famille heureuse et son arbre emblématique, l’arbre de vie (d’où le titre) planté par le père, pour aller dans une autre ville où on lui a proposé un travail encore plus ingrat que celui qu’il assumait auparavant.

 

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Tout cela est vu, trente à quarante ans plus tard à travers le prisme des souvenirs de Jack, le fils ainé. Le présent du film se situerait donc au début des années 90. Les souvenirs de Jack tournent autour des rapports conflictuelles qu’il entretenait avec son père et ceux empreint de tendresse et d’un peu de jalousie qui l’unissaient à Steve (Tye Sheridan*) son plus jeune frère. Il faut toujours avoir présent à l’esprit qu’une grande partie de ce que nous voyons est un monde déformé par le regard d’un enfant, ou plutôt d’un adulte qui se remémore la façon dont il le voyait. Cet enfant, Jack (Hunter McCracken) qui ne voit et ne comprend pas tout ce qui l’entoure mais enregistre ce qu’il voit avec l’intensité des premières fois.  

L’ouverture du film nous signifie que nous allons voir un film chrétien et même peut être prosélyte. Apparait une citation du Livre de Job puis le film commence par une dissertation en voix off sur les deux voies possibles qu'offrent l’existence, celle de la grâce qui est définie comme une chemin ingrat, elle est incarnée par Mr. O'Brien (Brad Pitt enlaidi pour l’occasion), père inflexible qui dit la loi, et celle de la vie représentée par le corps gracieux mais vulnérable de Mrs. O'Brien (Jessica Chastain), mère aimante de ses trois garçons.

 

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Quelques plans au tout début du film nous suggèrent que Jack (Sean Penn), est devenu un architecte ou un promoteur important, construisant des buildings dans une grande cité. Ce qui a postériori devrait intriguer le spectateur puisque tout au long de sa remémoration, l’homme, qui en dépit de sa réussite, semble être en proie à une crise existentielle, se présente dans sa pré adolescence comme un garçon rebelle et une graine de voyou. Le nouveau départ de la famille aurait donc été bénéfique pour ce garçon et l’aurait fait sortir de l’ornière dans laquelle, pré adolescent il semblait se complaire. Les images de son enfance reviennent en raison d’une conversation téléphonique qu’il a avec son père. On subodore que ce genre d’appel est rare et est peut être motivé par une date anniversaire celle de la mort de son frère ou celle de la disparition de la mère. L’idée que la mère serait décédé ne vient que lorsque l’on se remémore le film car pourquoi Jack téléphonerait à son père alors qu’il était plus proche de sa mère. 

 

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Les souvenirs qui assaillent Jack peuvent se diviser grossièrement en trois époques: celle de sa petite enfance il a cinq, six ans, la famille offre encore le visage d’une famille heureuse, celle de sa pré adolescence où tout s’est dégradé dans la famille et à un moment indéterminé dans le passé où il apprend la mort de son jeune frère. C’est la scène séminale du film. On ne voit pas Jack l’apprendre directement. C’est sa mère à qui la nouvelle est révélée par l’intermédiaire d’une lettre que lui apporte le facteur. La encore en se souvenant du décor de cette scène, la nouvelle maison du couple, on sera là encore à postériori intrigué par le relatif luxe du logis et lorsque la mère appelle son mari pour lui annoncer la nouvelle on le voit travaillant sur le tarmac d’un aéroport, activité sans rapport avec celle qu’on lui connaitra dans le restant du film.  Curieusement le père en dépit de cette terrible nouvelle parait plus serein que dans la suite du film mais qui dans le récit se déroule une dizaine d’année auparavant. Rien nous ai dit sur les causes de la mort de Steve ni sur sa date. Deux suppositions me sont venues à l’esprit: la première est le garçon est mort lors de la guerre du Viet-Nam, la deuxième hypothèse est qu’il ai succombé à l’épidémie du Sida à la fin des années 80. Ce qui renforce cette dernière hypothèse est que Steve enfant nous est présenté comme un garçon délicat, s’adonnant à la musique aussi bien à la guitare qu’au piano, comme son père qui aurait rêvé de devenir musicien (incidemment on apprend par un bref plan qu’il aurait déposé de nombreux brevets pour des inventions qui se sont avérées inutiles. C’est un homme doublement frustré. A plusieurs reprises on voit Steve rétif aux injonctions de son géniteur qui tient à endurcir ses deux garçons en leur faisant faire des exercices de boxe car selon lui seul les durs s’en sortent… Mais rapidement cette dernière hypothèse sur les causes de la mort de Steve doit être abandonnée car, le spectateur attentif, et tout le film demande de l’être extrêmement attentif, entendra en une seule phrase que Steve est mort à 19 ans ce qui amène son décès à la fin des années 60 et accrédite la possible mort du Garçon au Viet-Nam mais pas celle d’être victime du Sida.

 

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Le père fait alterner des attitudes contradictoires envers ses enfants en particulier en ce qui concerne l’ainé passant à des vexations absurdes et cruelles à des gestes tendres et même un peu trop tendres. On se demande parfois si le film ne va pas déboucher sur une histoire d’inceste entre le père et son fils ainé. Il y a une scène à l’église où l’on voit le père prier pour tenter de se faire pardonner une faute que l’on suppose grave et l’on se demande s’il n’y a pas un rapport entre le désire d’être absous et ses gestes trop tendres. 

La saga des O Brien est entrecoupée de séquences d’images issues de banques d’images ou tournées par le cinéaste le tout mixé savamment. Ces séquences sont sensées nous faire comprendre que l’homme est bien peu de chose et reste toujours dans la main de dieu qui a crée l’univers en des temps immémoriaux. Nous avons donc à faire à un film biblique mais dont le dieu ne serait certainement pas l’inflexible dieu des juifs mais au contraire un compatissant Jéhovah qui, au final, sauverait chacun pour peu qu’il se repente de ses erreurs. Après leur rude vie terrestre, les âmes seront habillées de leur corps au meilleur de leur vie et errerons sans fin sur une plage immense où une mer calme viendra lécher leurs pieds. C’est la vision somme toute très saint sulpicienne qu’a Terrence Malick pour le paradis ou plutôt pour un purgatoire dans l’attente de la félicité éternelle. Il n’y a guère dans le cinéma d’aujourd’hui que Lars von Trier qui ose un tel prosélytisme. On peut voir aussi dans les séquences de création du monde une réminiscence d’un autre film mystique: 2001 : l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Ce n’est pas pour rien que Malick a fait appel à Douglas Trumbull, responsable des effets spéciaux de 2001.

Le mysticisme du film est renforcé par la musique, très présente dans tout le film, alors que les dialogues sont relativement rares. On y entend, entre autre, la Toccata et fugue en ré mineur de Jean Sébastien Bach, le Requiem de Berlioz, les barricades mystérieuses de François Couperin, Funeral Canticle de John Tavener, La Grande Messe des Morts » de Berlioz à «La Moldau » de Smetana, le « Lacrimosa » de Preisner ….

 

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Le film pourrait sans dommage, bien au contraire se passer de ces plages au didactisme à la fois aride et pesant qui nous ramènent au Big Bang, à la formation des galaxies, des étoiles et des planètes, à la naissance de la Terre, de la vie, au temps des dinosaures, puis des mammifères, et des Hommes ce qui nous conduit in fine au quotidien de la famille O Brien. Ces passages paraissent sans doute moins extravagant pour un spectateur américain souvent baigné dans la culture biblique que pour le cinéphile européen et en particularité français parfois chatouilleux sur la question de la laïcité. 

 

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Ce catéchisme visuel va bien au delà du simple message monothéisme et dans les Etats-Unis de ce début du XXI ème siècle montrer des dinosaures et un poisson muni d’embryons de pattes s’extraire péniblement de l’eau s’est affirmer que l’on se positionne nettement contre le créationisme et ce n’est pas rien dans un pays dans lequel des école de certains Etats enseigne le créationisme à l’égal du darwinisme. Mais Terrence Malik veut aussi signifier à quel point l’Homme est petit par rapport aux forces qui l’entourent et qu’il est toujours dans la main de dieu sentence plusieurs fois énoncées par les personnages. 

Lors du 64 ème Festival de Cannes, en 2011, Tree of life a obtenu la palme d’or. Le jury était présidé par Robert de Niro.

 

* Pour ma part j'avais découvert Tye Sheridan dans le beau film de de Jeff Nichols Mud : Sur les rives du Mississippi

 

5 septembre 2023

Ousmane Sow

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5 septembre 2023

P-Town 2023

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Bran Sólo V, pigments bleus micronisés sur papier Canson Fine Art, cette série d'illustrations, réalisée à la main, a ensuite été numérisée pour, une fois numérisée, être imprimée sur papier Canson à l'aide de pigments en poudre de haute qualité et durables. Cette œuvre parle de la solitude, du calme de la mer, du débit des rivières, des peurs cachées sous la surface, des secrets qui attendent dans le bleu infini, de la masculinité nouvelle et libre et de la mélancolie de l'été. Il s’agit d’être toujours bleu.

 

5 septembre 2023

Edmund White dans son bureau

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