The Maiden Affair un court métrage d'Amit Chandraa
Film d'étudiant de sortie de NYFA. Court métrage de 20 minutes, USA
Le film montre la découverte de l'amour chez un pré-adolescent. Coddy, douze ans éprouve une attirance pour sa jeune et séduisante gouvernante. On voit Comment les deux protagonistes interprètent leurs rencontres. Ce qui donne deux angles bien différents d'une même histoire.
Dorian Guo (3)
La solitude de l'Empereur est totale : totalement inexpérimenté, très mal conseillé, dépourvu d'aide et sans allié, il se retrouve impuissant face à l'immense Empire sur ses épaules en train de s'effondrer.
J'ai choisi de représenter le dernier Empereur de Chine à l'heure de son déclin dans une cité interdite qui évoque pourtant un sentiment d'éternité et de puissance. Une forme de vanité en quelque sorte...
Ce jeune homme est très fasciné par l'univers de Marie-Antoinette, et m'a demandé de le représenter dans le petit Trianon devant le célèbre portrait la reine à la rose qu'on voit aujourd'hui au chateau.
J'ai finalement opté pour le portrait de Marie-Antoinette à la chemise, car reflétant à mon sens davantage l'esprit du petit Trianon, et représentant un tournant dans la vie de la reine. En effet, ce portrait a provoqué un scandale et un mécontentement massif, entraînant le décrochage immédiat du portrait et l'exécution dans la foulée d'un autre portrait cette fois-ci en robe de cour (habit de rang et de pouvoir).
Je vois dans ce portrait décrié un moment décisif pour la reine, qui comprend brutalement qu'elle doit faire ses adieux à un passé léger et insouciant, et doit se préparer à affronter la réalité d'un futur qui s'annonce bien cruel...
Festin de Margaret Kennedy
Les éditions du Quai Voltaire, après la saga des Cazalet d’Elizabeth Jane Howard ont la judicieuse idée d’exhumer un roman d’une autre romancière anglaise, Margaret Kennedy (1896-1967) qui eut son heure de gloire dans l’entre deux guerres mais qui est injustement oubliée aujourd’hui. Mais cette fois il ne s’agit pas, comme pour « Les Cazalet », d’un inédit mais d’une réédition; puisque le roman était paru en 1951 chez Albin-Michel. La traduction en a été néanmoins revue. L’intéressant avant-propos, rédigé par Cathy Rentzenbrink met le livre dans la perspective de son époque. Comme pour la série des Cazalet le roman est doté d’une très belle couverture de Mathieu Persan ce qui ajoute au plaisir de la lecture.
L’Histoire se déroule en 1947, (la date a son importance, alors le gouvernement travailliste en place à Londres ne fait qu’exacerber les différences de classes sociales dans la population anglaise), dans un hôtel au bord de la mer, surplombé par une falaise, en Cornouaille. La bâtisse, le manoir de Pendizack, a été convertie en hôtel par la famille Siddal suite à un revers de fortune. On apprend dès les premières pages, je ne vous spolie donc pas, que la demeure et ses habitants ont été écrasés et ensevelis par une partie de la falaise qui s’est détachée. Il nous est révélé, dans la foulée, que certains des habitants ont échappé à l’aplatissement radical et définitif. Le suspense consistera donc a supputer quels sont ceux qui ont échappé au massacre. C’est un peu comme dans les « Dix petits nègres » d’Agatha Christie, mais cette fois ce n’est pas l’assassin que le lecteur cherchera mais ceux qui ne sont pas les victimes de la nature meurtrière. Et c’est tout à fait comme dans « Le complexe d’Eden Bellwether de Benjamin Wood dans lequel, là aussi, on savait d’emblée qu’il y avait des victimes mais on ignorait lesquelles.
Les personnages composant les habitants de l’hôtel sont pittoresques, un peu trop tout de même. On met une bonne centaine de pages avant de les appréhender tous… Il y a d’abord les propriétaires de l’établissement, les Siddal des bourgeois ruinés; madame fait tourner l’affaire avec son fils ainé pendant que monsieur, allergique à tout travail, a été relégué dans un placard à balais et que les deux autres fils adolescents se gobergent. Madame Siddal est censée être aidée dans son travail par une gouvernante, mais celle-ci est presque aussi allergique au travail que monsieur, ainsi que par une jeune femme précédemment militaire et d’un factotum demeuré. Les clients sont tout aussi originaux; il y a les Clifford et leurs trois enfants. Le couple vient de se retrouver; madame et sa progéniture ayant mis dès le début du conflit l’Atlantique entre elle et les bombes. Autre famille les Cove, la mère est véritable marâtre qui martyrise ses trois filles. Il faut y ajouter le couple Paley qui ne se parle plus, Anna Lechène célèbre romancière accompagnée de son chauffeur-secrétaire-gigolo et enfin le chanoine Wraxton au caractère irascible qui traite sa pauvre fille comme une demeurée. Le personnage d’Anna donne l’occasion à Margaret Kennedy de lancer quelques piques sur le petit monde littéraire londonien:<< Anna écrit bien. Tout le monde écrit bien, de nos jours. Elle écrit des biographies romancées, ou des romans biographiques, comme tu voudras. Elle prend dans la vie d’une personne célèbre un scandale bien tassé, et en tire un roman. Tous les faits qui la gênent sont éliminés. Tous les détails qu’il lui plaît d’inventer sont bienvenus. Ça lui épargne la peine de construire une intrigue et des personnages, et elle n’est pas obligée de coller à la vérité puisque c’est un roman, vous voyez.>>.
Margaret Kennedy nous raconte, en autant de chapitres, les sept jours qui ont précédé le drame. On pense aux 7 péchés capitaux… Le récit prend différentes formes: un journal intime, une lettre, des monologues intérieurs, de savoureux échanges… Il permet surtout à l’auteur de brosser un portrait vachard des anglais de l’immédiat après guerre. L’extrait qui suit, dans lequel madame Sida parle de son ainé à son fils cadet, rend bien compte du ton grinçant de cette histoire: << Il n’a pas les moyens de se marier. Nous avons besoin de son argent, tout son argent, pour t’envoyer à Oxford, mon cher petit. Gerry devra attendre sept ans pour poser les yeux sur une fille, le temps que tu sois reçu au barreau et que tu aies plaidé quelques causes importantes. Voilà pourquoi ta mère ne fait rien pour soigner son acné. Elle se méfie beaucoup de ces petits bouts d’infirmières de St John’s en quête d’un jeune médecin à épouser. Elle espère que ses boutons les rebuteront. » Le roman se révèle bien plus profond qu'il n'y paraît sur la psychologie des personnages et sur ce que leurs comportements, qui pour certains vont évoluer, durant ces sept jours, révèlent de leurs personnalités et ambitions. Il est dommage que la fin soit un peu trop moral et la plupart des protagonistes un peu trop originaux pour qu’on rentre en apathie avec eux. Il reste que c’est bien vu et que l’humour noir est de la partie et rend la lecture de « Festin » réjouissante.
Marty - A Wild West Neverland un court-métrage de Vu Hoang
USA, 2016
Réalisation: Vu Hoang, scénariste: Christophe Guanzon, Vu Hoang
Avec: Reid Miller, Jonas Hwan, Shae Smolik
Sur le mode de Bugsy Malone d'Alan Parker qui était un film de ganster à l'époque de la prohibition joué que par des enfant Vu Hoang avec Marty - A Wild West Neverland est un western se déroulant dans un monde habité uniquement par des enfants. Marty et Dee croisent la route des impitoyables One-Eyed Johnny et des Krimson Kids et ils font l'expérience des dures réalités de la tyrannie et de la violence dans l'ouest.