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Dans les diagonales du temps
centre pompidou
21 septembre 2020

Pour se souvenir de Gourmelin au Centre Pompidou

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Petit coup de gueule concernant la misère de certaines des expositions du centre Pompidou, si ses expositions vedettes sont très médiatisées et parfois, mais pas toujours, sont luxueusement présentées comme "Traces du sacré" les présentations du deuxième rang se déroule dans un anonymat complet, aucune affiche, rien dans la presse, même pas dans les revues spécialisée, aucune invitation envoyée ou tout du moins elles évitent consciencieusement ma boite aux lettres. C'est le cas de l'exposition Gourmelin dont j'ai découvert l'existence en visitant "Trace du sacré". J'ai un peu de mal a écrire exposition en parlant de la présentation des oeuvres deGourmelin  qui ressemble plus à ce que l'on pouvait voir dans les MJC des années 70, celà ne doit plus exister ces machins là, tant de nos jours sont antinomique les mots jeune et culture, qu'à ce que l'on s'attend à voir dans un musée à la stature internationale. 

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Avant d'aller plus loin voici une rapide biographie de l'artiste:Jean Gourmelin est né à Paris le 23 novembre 1920. Enfant unique, il commence à dessiner avec passion dès l’âge de cinq ans. A 15 ans, sa famille quitte Paris pour Vendôme, où deux ans plus tard, le  peintre Charles Portel l’initie à la technique du papier peint, un domaine où il commencera à se faire un nom. À 20 ans il retrouve Paris et se perfectionne dans le dessin aux Arts Décoratifs et à l’Académie de la Grande Chaumière. En 1945, il intègre l’atelier du célèbre maître verrier Max Ingrand. Il y restera vingt-trois ans et travaillera, entre  autres, sur les vitraux de la cathédrale de Rouen. Les rencontres avec Maximilien Vox, Jacques Sternberg, Louis Pauwels, l’inciteront à s’orienter vers le dessin de presse. Ses dessins sont parus dans Bizarre, Planète, Plexus, Hara-Kiri mensuel, Pilote, Elle, Le Monde, Le Figaro et Le Point, où il dessinera pendant plus de 13 ans. 

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Gourmelin  aurait mérité un hommage d'une autre ampleur que celle-ci. Les oeuvres que l'on peut y voir sont néanmoins remarquables mais n'appartiennent presque exclusivement qu' à la période 70-90. Beaucoup de personnes de ma génération ont une dette envers Gourmelin. Ses intrigants dessins étaient disséminés dans de nombreux journaux et revues de qualité à commencer par Pilote et surtout Planète, revue dont je vous ai déjà souvent parlé et sur laquelle je reviendrai bientôt. Gourmelin signa la couverture du "Matin des magiciens" lors de sa réédition chez Folio. 

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La main de dieu
Ses paradoxes graphiques me permirent de gouter un parfum de surréalisme qui me donna l'envie d'aller vers d'autres arômes. C'est Gourmelin  qui m'amena à Escher, à Dali, et puis tout le surréalisme et l'étrange ont suivi... Combien de ses images furent un ferment aux rêves et à l'imaginaire. Si des études sur Planète commence à surgir, il me semble qu'on minimise  son impact comme éveilleur. Sur la mezzanine du centre Pompidou on peut voir des originaux de l'artiste, gravures, dessins, aquarelles mais aussi plusieurs feuilles de croquis. Sont présenté également plusieurs journaux et livres illustrés par Gourmelin ainsi que différentes affiche qu'il a réalisée.
 

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L'adoption

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J'ai choisi délibérément d'illustrer cet articles par uniquement mes propres photos malgré leurs imperfections qui montrent bien la gène pour le visiteurs des nombreux reflets parasites.
Un catalogue rassemble les dessins exposés. Il est beau et clair, façon revue et coute 20€ 
Que la médiocrité de l'exposition, mais elle est gratuite, ne vous empèche pas d'allez admirer les oeuvres d'un des plus grands et étranges dessinateurs français.
 

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22 avril 2020

Koons au Centre Pompidou (fin)

 

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Paris, janvier 2015

21 avril 2020

Koons au Centre Pompidou (2)

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Paris, janvier 2015

4 avril 2020

rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)

rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)

 

Comme vous l'avez sans doute remarqué si vous êtes un ou une fidèle de ce blog, j'ai une préférence pour les artistes gays, gais d'où ma gourmandise envers les oeuvres de Pierre et Gille. Télémaque est seulement gai, du moins sa peinture et c'est très bien comme cela. Je réitère une fois de plus que l'on est pas obligé en peinture comme ailleurs, sous le prétexte que l'on aborde des sujets graves de faire sinistre ou moche. On sortira donc de la rétrospective Télémaque avec le sourire.

L'artiste natif d'Haiti s'est surtout formé à New-York ce qui explique certaines réminiscences de Rauschenberg dans une partie de son oeuvre mais il a assez rapidement quitté la grosse pomme pour s'établir en France où il a rallié la mouvance de la figuration narrative. On peut ainsi déceler dans certains de ses tableaux des ressemblances avec ceux de Fromanger ou d'Erro. Le fond de son oeuvre est autobiographique comme cet autre haïtien qu'était Basquiat.

Il m'arrive souvent de trouver les rétrospectives trop longue et redondantes, ce n'est pas le cas cette fois. Dans cette présentation strictement chronologique, bel accrochage, bien aéré, il y a quelques trous, même si l'essentiel y est. On aurait aimé que le menu soit un tout petit peu plus copieux.  

 

rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
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rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
rétrospective Télémaque au Centre Pompidou (1)
30 mars 2020

Villeglé au Centre Pompidou

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Depuis mon adolescence j'ai été passionné par le travail de décollage de Villeglé dont j'ai connu l'oeuvre alors qu'elle en était presque à ses débuts. J'ai un énorme livre qui compile presque tout ses décollages. J'aime particulièrement ceux où l'on aperçoit des fragments d'affiches politiques. Elles étaient malheureusement assez peu représentées dans la rétrospective au Centre Pompidou. Outre l'aspect esthétique de ces lambeaux ce qui me passionne c'est la lecture sociologique que l'on peut faire de la société française à travers ces multiples fragments superposés. On y lit les grandes et petites passions françaises durant plus de trente ans, plus d'ailleurs les petites puisque Villeglé fait ses récolte essentiellement sur les sites d'affichages sauvages.

 

 

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Paris, octobre 2008

 

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26 mars 2020

Marcel Duchamp, la peinture même au Centre Pompidou

 

Marcel Duchamp, la peinture même au Centre Pompidou
Boîte-en-valise vers 1930

Boîte-en-valise vers 1930

 

Il est fort à parier qu'ils seront nombreux les visiteurs du Centre Pompidou qui découvriront que Duchamp n'était pas que le promoteur de la pissotière et du porte-bouteilles mais aussi un très bon peintre. Puisque comme le dit la commissaire de l'exposition, Cécile Debray, il s'agit de "montrer Marcel Duchamp par un aspect qui est souvent minimisé, celui de la peinture." Mais ils s'apercevront que sa production de peinture fut si maigre, il faut dire qu'il ne s'adonna à cette activité qu'un peu plus d'une dizaine d'années de sa longue vie, que les organisateurs ont été contraint d'ajouter à la brêve production duchampienne quelques toiles ayant grandement influencé celui qui passe, du moins pour les français et les américains, pour avoir définitivement détourné le fleuve de l'Histoire de l'art avec ses ready made.

Voilà un homme qui commença par se mettre dans le sillage de Cézanne et qui fit de plus beaux tableaux à la manière de Cézanne que le maitre, voir le magistral portrait de son père, puis presque concomitament à l'influence du chantre de la montagne noire s'éprit du fauvisme et accoucha de toiles à la façon de Derain, mais plus charpentées que celle du géant de la peinture, comme le montrent ses premiers nus peints aux alentours de 1910... Auparavant dans le sillage de son frère ainé Jacques Villon, il s'était essayé avec succès à la caricature, comme celles que l'on voyait alors dans une presse satirique pléthorique tel l'Assiette au beurre*. Celles-ci évoque aussi les gravures d'Odilon Redon et certaines de Kubin...

Puis le voilà à l'instar d'Odilon Redon, à contre temps en regard de l'époque le voilà qu'il se tourne vers le symbolisme.

En 1910, il rejoint le groupe des cubistes. Comme le monsieur est fasciné par la modernité et tout ce qui bouge, du cinéma (il s'est essayé à cette discipline, entre érotisme et Max Linder avec "Le déshabillage de la mariée) aux différentes machines qui vont vite et remuent de l'air, il peint alors son chef d'oeuvre "Nu descendant l'escalier" qui me semble être la quintessence du futurisme (d'ailleurs on peut voir une très belle toile de Bala dans l'exposition). Dans d'autres toiles de cette veine j'y vois comme les prémice d'un Matta... Puis question peinture à peu près plus rien à part "La broyeuse de chocolat" très clairement dans le sillage de Picabia. Duchamp recyclera cette dernière oeuvre dans "Le grand verre" son autoproclamé son chef d'oeuvre. A cette production on peu ajouter les amusants bricolages élégants de ses "boites" (les deux photos en entrée du billets) sorte de rétrospective portative de l'artiste.

Cette exposition où je le répète on peut voir des toiles admirables à commencer par celles de Duchamp et aussi celles d'artistes dont il s'est inspirés, m'a suggéré une réflexion certes qui paraitra bien iconoclaste à beaucoup: Et si Marcel Duchamp avait déclaré l'obsolescence de la peinture parce que cet artiste très doué avait été incapable de trouver sa manière. Le monde de l'art français a la particularité de sur-valoriser les novateurs et traite presque avec mépris les suiveurs même si ceux-ci produisent des oeuvres supérieures à celles de ceux qui ont ouvert une voie. On peut imaginer que Duchamp a été victime de cette malheureuse particularité.   

 

* Si j'ai réussi à photographier à peu près toute la production de Marcel Duchamp, j'ai en revanche volontairement omis de le faire pour les toiles qui l'ont inspiré ainsi que pour ses caricatures inphotographiables en raison des verres qui les recouvrent. Collections américaines obligent, la plupart des tableaux, ils viennent de Philadelphie, sont également sous vitre d'où quelques reflets parasites sur mes photos.

 

Nu aux bas noirs, 1910

Nu aux bas noirs, 1910

si le portrait du père doit beaucoup à Cézanne, le baptême, immédiatement ci-dessus, peint en 1911 est dans le sillage d'Odilon Redon
si le portrait du père doit beaucoup à Cézanne, le baptême, immédiatement ci-dessus, peint en 1911 est dans le sillage d'Odilon Redon
si le portrait du père doit beaucoup à Cézanne, le baptême, immédiatement ci-dessus, peint en 1911 est dans le sillage d'Odilon Redon

si le portrait du père doit beaucoup à Cézanne, le baptême, immédiatement ci-dessus, peint en 1911 est dans le sillage d'Odilon Redon

Marcel Duchamp, la peinture même au Centre Pompidou
A propos de jeune soeur", 1911

A propos de jeune soeur", 1911

Marcel Duchamp, la peinture même au Centre Pompidou
visiteur faisant un mouvement duchampien devant les oeuvres du maitre

visiteur faisant un mouvement duchampien devant les oeuvres du maitre

Marcel Duchamp, la peinture même au Centre Pompidou
Nu descendant l'escalier n°2", (1912) et les joueurs d'échec, ses deux toiles ont été peintes la meme année
Nu descendant l'escalier n°2", (1912) et les joueurs d'échec, ses deux toiles ont été peintes la meme année

Nu descendant l'escalier n°2", (1912) et les joueurs d'échec, ses deux toiles ont été peintes la meme année

Marcel Duchamp, la peinture même au Centre Pompidou
Le roi, la reine entourés de nus vite (1912)

Le roi, la reine entourés de nus vite (1912)

la broyeuse de chocolat (immédiatement ci dessus) et "La Mariée", 1912
la broyeuse de chocolat (immédiatement ci dessus) et "La Mariée", 1912

la broyeuse de chocolat (immédiatement ci dessus) et "La Mariée", 1912

le grand verre, Duchamp préconisait d'installer son oeuvre sur un fond de ville en fête ou d'océan

le grand verre, Duchamp préconisait d'installer son oeuvre sur un fond de ville en fête ou d'océan

joli visiteur photographiant le grand verre

joli visiteur photographiant le grand verre

d'autres jolis visiteurs dubitatif devant le grand verre

d'autres jolis visiteurs dubitatif devant le grand verre

le grand verre

le grand verre

les même toujours dubitatif en fond du grand verre

les même toujours dubitatif en fond du grand verre

effets de reflets du grand verre

effets de reflets du grand verre

Paris, octobre 2014

Paris, octobre 2014

En 2009, lors de ma visite du Musée d'Art Moderne de Stockholm, j'avais photographié "Le grand verre" au fond on aperçoit la mer...

En 2009, lors de ma visite du Musée d'Art Moderne de Stockholm, j'avais photographié "Le grand verre" au fond on aperçoit la mer...

11 mars 2020

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou

 

 

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou

 

Martial Raysse (né en 1936) a beaucoup cherché dans sa vie d'artiste et a beaucoup trouvé... au début et beaucoup moins ensuite. Il a néanmoins trouvé ces dernières années... de riches collectionneurs français dont l'incontournable Pinault. Pour ceux qui en doutait reconnaissons à l'homme d'affaire pour une fois un goût singulier peu dans l'air du temps.

C'est une rétrospective très complète que présente le Centre Pompidou des premiers travaux sous l'égide des « Nouveaux réalistes », en particulier d'Arman, à la dernière grande toile qui est à peine sèche en passant par ses oeuvres relevant du pop art. Si Martial Raysse est un insatiable chercheur il a aussi beaucoup emprunté. Il a été peut être le premier à détourner des peintures célèbres, en particulier celles d'Ingre. Au fil des années on retrouve dans les travaux de Raysse des accointances avec les oeuvres d'Arman, d'Ingre (déjà cité) de Matisse, du pop art américain, du douanier Rousseau, de Balthus du Gréco et même avec celle de Cadmus... Ce qui n'est pas complètement extravagant puisque Martial Raysse de 1963 à 1968 a fait carrière aux Etats-Unis. Si Raysse a beaucoup regardé les autres, il n'est pas douteux que bien des artistes, en particulier américains, ont puisé dans son oeuvre. Il serait très intéressant de confronter les dates de certaines des créations de Warhol avec celles de Raysse... Pour Bruce Nauman c'est encore plus évident. L'américain aurait pu signer America america mais peut être pas en 1964...

 

 

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
America america
America america

 

Dans cette rétrospective on voit donc des oeuvres des plus diverses quant au style mais aussi quant à la matière. Ce qui a fait d'ailleurs la célébrité de Martial Raysse, très jeune encore, se sont des pièces mêlant peinture, sculpture et objets de la vie quotidienne, miroir, morceaux de parasol, ballon... Encore plus original sur certaines toiles L'artiste projette de petits films qu'il a tourné lui-même. Dans l'un d'eux on y découvre son confrère et ami Arman.

Si ce sont surtout les peintures qui retiendront principalement l'attention des visiteurs, il ne faudrait pas négliger les sculptures minuscules ou imposantes. Mais c'est peut être dans les films que se découvre le plus Martial Raysse. Dans son seul long métrage, extrêmement représentatif d'un certain esprit baba de mai 68, on y voit une très sensuelle lolita batifolant nue au milieu de vaches... Partout dans son oeuvre la jeune femme est le motif dominant, hélas contrairement à ce que l'on voit chez Balthus par exemple les créatures féminines de Raysse sauf la lolita aux bovin, n'ont aucune sensualité.

 

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou

Les grandes machines, auxquelles il se consacre actuellement, se voudraient, d'après ses chiches déclarations, une réhabilitation de la peinture savante (si quelqu'un pense à Poussin en voyant « La plage comme ici bas » qu'il m'explique je suis à son écoute.) accessible au plus grand monde. En fait devant les parfois presque 10 mètres de ces toiles on pense plus aux fresquistes français de l'entre deux guerres que l'on mobilisait pour vanter les travaux des champs ou l'excellence des vins français qu'à la peinture classique du XVII ème siècle. En ce plantant devant ces assemblées peintes on est aussi dubitatif que devant celles de Rauch, tout en étant forcé de constater qu'elles sont beaucoup moins bien peintes que celles de l'allemand... Je subodore que la touche et la gamme des couleurs voudraient évoquer Le Gréco, hélas elles font surtout penser à Garouste!

 

 

la plage comme ici bas, 2013

la plage comme ici bas, 2013

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou

Difficile de trouver une constante dans l'oeuvre de Raysse par exemple si certaines de ses sculptures, en général les plus petites, sont élaborées à partir d'éléments de récupération et ont une vocation disons humoristique, d'autres beaucoup plus grandes sont d'inspiration classicisantes à sujet vaguement mythologique. La seule continuité est un certain panthéisme. Je n'ai jamais vu encore de peintres auquel on pourrait mieux coller l'étiquette new age...

 

 

le meilleur exemple de l'inspiration new age de l'artiste, l'ami des nuages, 1982

le meilleur exemple de l'inspiration new age de l'artiste, l'ami des nuages, 1982

 

Avec Raysse on est en présence d'un artiste sincère doué et précoce (il a fait sa première exposition personnelle à vingt ans) qui n'a jamais démissionné mais dont l'inspiration s'est évaporée aux alentours de 1970. 

 

à gauche peinture haute tension 1965, à droite La France verte, 1965

à gauche peinture haute tension 1965, à droite La France verte, 1965

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
1965, Belle des nuages

1965, Belle des nuages

made in Japan 1965

made in Japan 1965

à droite snack 1964

à droite snack 1964

Raysse beach 1963

Raysse beach 1963

1963

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La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
A propos de New York, 1965

A propos de New York, 1965

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
et voici à nouveau l'aube 1965

et voici à nouveau l'aube 1965

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
1964

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maintenant vous êtes un Martial Raysse, 1967

maintenant vous êtes un Martial Raysse, 1967

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La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
1976

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Montsalvatché 1984

Montsalvatché 1984

1977

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la source 1990

la source 1990

ceux du maquis, 1992

ceux du maquis, 1992

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
Georges et le dragon 1990

Georges et le dragon 1990

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
le théâtre ad vitam, 2009

le théâtre ad vitam, 2009

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
2008

2008

La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
La rétrospective de Martial Raysse au Centre Pompidou
Paris juin 2014

Paris juin 2014

L'enfance de Bachus, 1991

L'enfance de Bachus, 1991

8 mars 2020

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (2)

 

8 mars 2020

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)

corps à corps bleu (2003-2006)

corps à corps bleu (2003-2006)

corps à corps bleu (2003-2006) détail

corps à corps bleu (2003-2006) détail

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)
C'était le grand soir pour Gérard Fromanger

C'était le grand soir pour Gérard Fromanger

 

 

Avec cette belle rétrospective de l'oeuvre de Fromanger, l'artiste démontre qu'il n'est pas nécessaire de faire laid et lugubre pour faire passer des messages forts. 

Même si le peintre récuse le qualificatif de pop art pour son oeuvre, c'est bien à cette école qu'il se rattache tant par sa pratique qui n'est pas éloignée de celle de Lichtenstein, jusqu'à son amour du geste artisanal, ni de Gilbert et George par les signes dont il peuple ses tableaux, comme les drapeaux et les titres des journaux par exemple. Il est proche aussi de son ami Monory, dont Fromanger a écrit la préface d'une des dernières exposition, pour son utilisation de la photographie. Mais à la différence de son camarade, Fromanger peint plus l'Histoire que des histoires. L'autobiographie entre assez peu dans son inspiration.

Alors qu'il est un grand voyageur, l'artiste est plus reconnu ailleurs qu'en France, et qu'il passe un tiers de l'année dans son atelier près de Sienne, si l'on excepte quelques tableaux-manifestes, c'est presque uniquement Paris que Fromanger peint et même plus particulièrement le quartier de la Bastille où il a son vaste atelier parisien. 

Dans le film qu'a concocté, avec empathie et intelligence, Serge July pour son ami de toujours, on voit un Gérard Fromanger qui ne joue pas à l'inspiré mais un homme qui a beaucoup réfléchi à sa pratique de peintre et en parle bien. Il contredit absolument l'antienne "bête comme un peintre", vous savez élégant comme un architecte, bête comme un peintre, sale comme un sculpteur... Au contraire on découvre un artiste que la fréquentation des grands intellectuels de son temps Foucault, Guattari, Derida et des artistes comme Godard, a aiguisé l'esprit tout en ne lui faisant pas abandonner l'amour du geste humble et exigeant du peintre.

L'accrochage est bien aéré. Le choix des oeuvres est judicieux. Sans être pléthorique, il rend bien compte des différentes phases de la carrière du peintre. Chaque salle bénéficie d'un accrochage très cohérent, en revanche, je ne vois pas ce qui a présidé à l'ordre des dites salles qui forment un curieux labyrinthe. Je précise néanmoins qu'ayant vu cette exposition le soir du vernissage où se pressait la foule des grands jours, on pouvait même par inadvertance, entre autres, marcher sur les pieds de notre président et d'un ancien premier ministre, je n'ai pas pu circuler dans la rétrospective à mon aise. Il était aussi très difficile de faire des photos, soyez donc indulgent pour mon petit reportage. Je ne manquerai pas de retourner voir l'exposition, cette fois au calme.

 

De toutes les couleurs, peinture d'Histoire (1991-1992) détail

De toutes les couleurs, peinture d'Histoire (1991-1992) détail

De toutes les couleurs, peinture d'Histoire (1991-1992) détail

De toutes les couleurs, peinture d'Histoire (1991-1992) détail

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)
Passe, 1976

Passe, 1976

existe, 1976

existe, 1976

Au printemps, ou la vie à l'endroit (1972)

Au printemps, ou la vie à l'endroit (1972)

Noir, nature morte (1995-1996)

Noir, nature morte (1995-1996)

Violet de Bayeux (1972)

Violet de Bayeux (1972)

Florence, rue d'Orchampt (1975)

Florence, rue d'Orchampt (1975)

La vie d'artiste (1975-1977)

La vie d'artiste (1975-1977)

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)

 

La mort de Pierre Overney (1975) détail

La mort de Pierre Overney (1975) détail

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)
Bastille-résaux (2007)

Bastille-résaux (2007)

Bastille-résaux (2007)

Bastille-résaux (2007)

Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)
Gérard Fromanger au Centre Pompidou (1)
Le vernissage vu à travers "un souffle de mai"

Le vernissage vu à travers "un souffle de mai"

Paris février 2016

Paris février 2016

 

7 mars 2020

Paul Klee au Centre Pompidou (1)

Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
du coté d'Egon Shiele?

du coté d'Egon Shiele?

 

Grande rétrospective Paul Klee présenteé chronologiquement sous l'angle de l'humour caustique de cet artiste qui n'en manquait pas, d'ailleurs il a commencé par la caricature.

Attention grande affluence à cette exposition dont l'accrochage est parfait. Les oeuvres étant toutes de petite taille le musée ne fait entrer les visiteurs que par petits groupes pour que la foule devant les tableaux ne soit pas trop dense. Il faut donc être un peu patient.

 

 

Cela pourrait être de Dubout...

Cela pourrait être de Dubout...

 

non loin de Kubin?

non loin de Kubin?

Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)
Paul Klee au Centre Pompidou (1)

 

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