8 juillet 2022
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7 juillet 2022
MAITREE SIRIBOON
Maitree Siriboon est né en 1983 dans la province de Ubon Ratchatanee, dans la région de Isarn au nord-est de la Thaïlande. À l'âge de quinze ans, il s'installe à Bangkok, où il étudie d'abord au College of Fine Art et plus tard à l'Université Silpakorn, où il obtient un diplôme en beaux-arts. Ses photos lui ont valu de nombreuses récompenses en Thaïlande et ont été publiées partout dans le monde, notamment dans Esquire et Elle.
En raison de leur pauvreté et de la prépondérance de l'ancien Royaume de Siam dans le façonnement de l'identité nationale, les populations de l'Isarn, qui représentent plus du tiers de la population thaïlandaise, sont souvent victimes de stéréotypes : ils ont des drôles de noms, il ne font que des tâches subalternes et mangent de la nourriture malodorante. Paradoxalement, cependant, la province est considérée par les citadins comme le dernier bastion de la « vraie » culture thaïe, même si l'identité de la région est principalement Lao. D'où l'ambivalence des sentiments de Maitree sur sa région natale. Bien qu'initialement, il avait de grandes difficultés pour trouver un endroit pour lui-même à Bangkok, il est finalement devenu un artiste il dit maintenant – contrairement à la plupart de l'Isarn, dit-il – il se sent « contemporain » et confiant.
Pour sa première série, Isarn garçon rêve, il a invité des étrangers à la région de son enfance, en leur demandant de poser dans un village traditionnel. Isarn Boy Soi 4 jette un regard idéalisé sur l'expérience des jeunes ruraux transplantés dans une grande ville cosmopolite et évoque indirectement la question de la prostitution masculine : le titre fait référence aux « garçons argent"qui convergent sur Silom Soi 4, une rue au centre de la vie nocturne gay de Bangkok. Maitree Siriboon se sent beaucoup plus chez lui aujourd'hui dans le quartier gay de bangkok que dans son village natal. Dans ses images, il se montre parfois nu ou de portant des ailes d'ange : une allusion d'être vu comme une sorte de monstre quand il est arrivé dans la ville et une mise en garde contre les jugements trop hâtif sur "les garçons argent". "Si je n'avais pas pu devenir un artiste", dit-il, "je serais devenu un garçon argent. Il n'y a aucune ligne de démarcation claire entre les « indésirables » dans les clubs et les « gens sympas » dans les temples. Ce qui ne signifie pas que je voudrais voir tous les jeunes mecs de l' Isarn finissent sur Silom Soi 4."
7 juillet 2022
Taormina d'antan
André Gide à Taormina en 1950
Truman Capote décrit la rencontre en Gide et Cocteau: "Il se répandait, s'exaltait, tour à tour pressant et câlin, lui entourant les épaules, lui caressant les genoux et les mains, le baisant même sur ses joues parcheminées de Mongol." Gide, froid comme une pierre du théâtre antique, réagit ainsi: "Mais restez donc tranquille, vous dérangez le paysage !"
C'est de retour de son premier voyage en Afrique du Nord qu'il découvre la ville, en 1894. Il y reviendra l'année suivante avec Madeleine lors de leur voyage de noces. Un détour lors de périples italiens qui n'a sans doute rien d'innocent...
Depuis plusieurs années circulent dans toute l'Europe, sous le manteau, des images en provenance de Taormina. Images de jeunes pâtres italiens, vêtus seulement de couronnes de fleurs. On les doit au peintre allemand devenu photographe Wilhelm von Gloeden*, baron de son état, à qui l'on a conseillé l'air italien pour soigner sa tuberculose. Il a 22 lorsqu'il découvre Taormina en 1876 et tombe sous le charme de la ville et de ses garçons. La carrière de Taormina "paradis des pédérastes" est lancée.
"Taormina vit de sa mauvaise réputation, ce qui est plus difficile que de vivre d'une bonne", ironisera plus tard Jean Cocteau qui raconte comment un marin a fait un esclandre en voyant dans une boutique de cartes postales l'image de son grand-père dénudé...
Comme avant lui Wilde, Gide, Cocteau et tant d'autres, Truman Capote séjourne au Grand Hôtel Timéo d'où il envoie de nombreuses lettres à ses amis**. Dans l'une d'elles adressée à Andrew Lyndon et datée du 15 mai 1950, il évoque Catherine Gide avec la rosserie qu'on lui connaît : "La fille de Gide est venue lui tenir compagnie. Elle m'a ébahi: 1) parce qu'elle est aussi laide qu'un poêle à bois, 2) parce qu'elle est beaucoup plus que jeune que je l'imaginais, à peine 23 ou 24 ans. Comment croire que cette vieille chèvre y soit pour quelque chose ?"
Dans une autre lettre à William Goyen, Truman Capote décrit l'un des passe-temps de Gide à Taormina : "Il descend chez le coiffeur et y passe l’après-midi à se faire savonner le visage par des petits garçons de dix à douze ans. C’est un charmant vieux monsieur assez fantomatique."
Depuis plusieurs années circulent dans toute l'Europe, sous le manteau, des images en provenance de Taormina. Images de jeunes pâtres italiens, vêtus seulement de couronnes de fleurs. On les doit au peintre allemand devenu photographe Wilhelm von Gloeden*, baron de son état, à qui l'on a conseillé l'air italien pour soigner sa tuberculose. Il a 22 lorsqu'il découvre Taormina en 1876 et tombe sous le charme de la ville et de ses garçons. La carrière de Taormina "paradis des pédérastes" est lancée.
"Taormina vit de sa mauvaise réputation, ce qui est plus difficile que de vivre d'une bonne", ironisera plus tard Jean Cocteau qui raconte comment un marin a fait un esclandre en voyant dans une boutique de cartes postales l'image de son grand-père dénudé...
Comme avant lui Wilde, Gide, Cocteau et tant d'autres, Truman Capote séjourne au Grand Hôtel Timéo d'où il envoie de nombreuses lettres à ses amis**. Dans l'une d'elles adressée à Andrew Lyndon et datée du 15 mai 1950, il évoque Catherine Gide avec la rosserie qu'on lui connaît : "La fille de Gide est venue lui tenir compagnie. Elle m'a ébahi: 1) parce qu'elle est aussi laide qu'un poêle à bois, 2) parce qu'elle est beaucoup plus que jeune que je l'imaginais, à peine 23 ou 24 ans. Comment croire que cette vieille chèvre y soit pour quelque chose ?"
Dans une autre lettre à William Goyen, Truman Capote décrit l'un des passe-temps de Gide à Taormina : "Il descend chez le coiffeur et y passe l’après-midi à se faire savonner le visage par des petits garçons de dix à douze ans. C’est un charmant vieux monsieur assez fantomatique."
Au dos de la carte postale ci-dessus on peut lire:
"Taormina, le 12 avril 1903,
Cher André,
Enfin arrivé, long voyage, mais Taormina est un éblouissement. Tout est en fleurs, pas seulement les amandiers, l'Etna fume au loin, vue sublime depuis le teatro greco. Hotel San Domenico parfait, carrefour des élégances. Ai rencontré cet artiste allemand dont nous avons tant parlé. Il expose ses oeuvres Corso Umberto: rêves, idées, peintures ou photographies ? Un peu tout cela à la fois. Tu vois la façade de sa boutique sur ma carte, imagine la plus charmante des vitrines. Je songe à oublier Paris et à me transformer en pâtre grec, vivant d'olives, de soleil et d'amour, avec Marco mio et mes meilleures éditions de Virgile...
Tityre, tu patulae recubans sub tegmine fagi
siluestrem tenui musam meditaris aunea....*
Tibi, as always
Henri"
Nino mio,
J'ai bien reçu ta carte de Taormina, en date du 12 juin 1898.
Il n'était pas besoin d'un long message. Ton nom suffit, Nino mio, ta belle signature tracée d'une plume aérienne, qui entoure ton nom comme des bras autour de l'aimé. Ton nom, écrit sur l'horizon de l'image, comme une nuage, entre ciel et mer, sur les pentes de l'Etna, ton nom qui donne tout son sens au panorama qui s'ouvre dans les ruines du théâtre où nous nous sommes si souvent promenés.
J'aime le point soigneusement tracé après ton nom: Nino, point. Tout le reste n'est que l'écume des jours, une brume sans conséquences ...
Nino mio, Nino bello, la belle photographie de Wilhelm que j'ai emportée avec moi me conserve le souvenir de ta beauté, la musique de ta voix, la poésie de ton accent chantant, la beauté de ton visage et l'horizon de ton regard, petit théâtre intime reflétant si bien le fondu enchaîné de nos états d'âme.
Grazie tanto, Nino mio ! Sei il mio amore, per sempre, tu lo sai....
Jacques
J'ai bien reçu ta carte de Taormina, en date du 12 juin 1898.
Il n'était pas besoin d'un long message. Ton nom suffit, Nino mio, ta belle signature tracée d'une plume aérienne, qui entoure ton nom comme des bras autour de l'aimé. Ton nom, écrit sur l'horizon de l'image, comme une nuage, entre ciel et mer, sur les pentes de l'Etna, ton nom qui donne tout son sens au panorama qui s'ouvre dans les ruines du théâtre où nous nous sommes si souvent promenés.
J'aime le point soigneusement tracé après ton nom: Nino, point. Tout le reste n'est que l'écume des jours, une brume sans conséquences ...
Nino mio, Nino bello, la belle photographie de Wilhelm que j'ai emportée avec moi me conserve le souvenir de ta beauté, la musique de ta voix, la poésie de ton accent chantant, la beauté de ton visage et l'horizon de ton regard, petit théâtre intime reflétant si bien le fondu enchaîné de nos états d'âme.
Grazie tanto, Nino mio ! Sei il mio amore, per sempre, tu lo sai....
Jacques
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7 juillet 2022
L'église Sant'Ambrogio à Milan
est l'une des plus anciennes églises de Milan, en Lombardie. Elle est située sur la place Saint-Ambroise (Piazza Sant'Ambrogio) et constitue un monument de l'époque paléochrétienne et romane, ainsi qu'un lieu fondamental de l'histoire de Milan et de l'archidiocèse de la ville. Elle est traditionnellement considérée comme la deuxième église la plus importante de Milan après la cathédrale.
Témoignage de seize siècles d'histoire et chef-d'œuvre de l'art roman lombard et milanais, la basilique est construite entre 379 et 386, à la fin du Bas-Empire romainà la demande de l'évêque de Milan Ambroise afin d'y déposer les corps des martyrs chrétiens. À cette époque, la ville romaine de Mediolanum (Milan moderne) était la capitale de l'Empire romain d'Occident, rôle qu'elle a occupé de 286 à 402. Elle a été presque totalement reconstruite, prenant son aspect définitif entre 1088 et 1099.
Il ne reste que très peu de l'église originelle, la structure actuelle est romane ; une partie des pierres provient des murs de l'enceinte romaine et du cirque.
mosaique datant du XI ème siècle
Un ambon du XII ème siècle. Il repose sur un sarcophage du début de la période chrétienne.
Ci-dessus la chapelle paléochrétienne San Vittore in ciel d'oro, qui remonte au ve siècle et qui possède une voûte entièrement décorée à la feuille d'or. Ses murs latéraux sont recouverts d'une mosaïque représentant six saints, dont saint Ambroise, constituant la plus ancienne représentation connue du saint milanais.
Milan, mai 2022
7 juillet 2022
will (Hashtagwill) un court-métrage de Per Sundström
Suède 2016
Écrit et réalisé par Per Sundström.
avec: Malte Gårdinger, Anton Forsdik
William est un garçon de 15 ans qui essaie d'être lui-même et se bat pour ce en quoi il croit. Cela lui donne plusieurs amis proches mais aussi des ennemis. Pour être reconnu, il utilise beaucoup les médias sociaux, mais les dépressions et les délires récurrents semblent entraîner un comportement d'automutilation. Un week-end, il est autorisé à utiliser seul l'auditorium de l'école pour enregistrer une vidéo, mais des événements à la fois étranges et effrayants commencent à se produire. Quelqu'un le menace également.
Le film met en vedette Malte Gårdinger qui donne une excellente et étonnante performance en tant que William. Également dans le casting on trouve Anton Forsdik (comme Oscar) remarqué dans le film"Omaka Par".
On peut voir ce film en V.O sous-titré en anglais à l'adresse ci-dessous
https://vimeo.com/232697343/53b606c9d7
6 juillet 2022
Mort Künstler
Mort Künstler est né en 1931. C' est un artiste qui s'est spécialisé dans la peinture d'histoire. Ces toiles et illustrations héroisent certains épisodes de l'Histoire des États-Unis d'Amérique. Son travail se concentre désormais principalement sur la guerre de Sécession. Avant qu' il se tourna vers la guerre civile au début des années 1980, il a construit une oeuvre qui traite de l'histoire nationale de l'Amérique: des séquences de la vie américaine de la préhistoire à l'odyssée de la navette spatiale. Son travail a été publié comme illustration dans de nombreux livres et magazines. Il a été aussi utilisé par les agences de publicité. Certaines de ses illustrations et même de ses toiles révèle une héroisation si extravagante qu'elles me font penser aux petits formats illustés Battler Britton qui narrait les exploits d'un pilote de la R.A.F de la dernière guerre qui décimait une palanquée de méchants nazis et qui faisait mes délices lorsque j'avais huit, neuf ans... En ce qui concerne ses représentation de la guerre du pacifique, il est amusant de les mettre en regard avec la vision de cette même guerre par l'artiste japonais Shigeru Komatsuzaki .
Mort Kunstler n'est pas le seul peintre américain d'Histoire. On peut citer aussi Dale Gallon, John Paul Strain, Don Troiani, Keith Rocco, Bradley Schehl, Roberta Wesley...
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The Final Mission
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The Winds of Winter by Mort Kunstler
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