Réalisation, scénario, montage: Curtis Burz
Allemagne, 2014, 1h 40
Avec: Sten Jacobs (Markus, le père), Anna Altmann ( la mère), Jaspar Fuld (Johannes), Nina Splettstößer (Elisabeth Larsen, fille), Stephan Burgi, Natascha Zimmermann, Felix Witzlau
The summer house, le titre original est "Das Sommerhaus" est un film gay allemand à propos d' une famille, les Larsens qui vit à la périphérie de Berlin. Le couple est marié depuis douze ans et a une fille, Elisabeth âgé de onze ans. Markus est architecte et la famille ne manque de rien. Mais Markus a une double vie. Il est gay et aime les enfants. Markus saisit toutes les occasions où sa femme ne les voit pas pour être avec des hommes. Sa fille et sa femme commencent à soupçonner que Markus les a trompé tout au long de leur vie, mais lorsque la fille ramène à la maison un ami de son âge nommé Johannes qui est également le fils de Christopher, associé en affaires avec Markus. Markus va essayer de séduire Johannes...
Summer house est le quatrième film du réalisateur Curtis Burz. Burz a fait beaucoup de chose sur son film, peut être un peu trop, l'introduction d'un suspense, n'était sans doute pas indispensable et il arrive trop tard dans le film si bien que l'on commence à douter de la finalité du film qui jusque là était un subtil portrait d'une famille en crise, il était alors difficile de ne pas penser à Peter Hancke mais à ce tournant de la narration on sent le désir du cinéaste de choquer gratuitement comme le fait, dans des ambiances voisines, un Larry Clark par exemple. Le spectateur vers la fin ne croit plus à cette histoire tant le scénarioste a trop chargé la barque. En outre il a beaucoup de mal a entrer en empathie avec un des personnages étant donné qu'ils sont tous plus ou moins menteurs et manipulateurs.
L'image est belle et lumineuse quant à l'interprétation, elle est parfaite.
L'ironie ici est que Markus est à la fois un chasseur et le chassé car Johannes a imaginé un plan machiavélique qui va bouleverser la fille de Markus. Mais je ne peux en dire plus sans complètement spolier le scénario. Il me parait que les enfant sont un peu jeune pour que le stratagème soit crédible; ils devraient avoir trois ans de plus.