Abstract Expressionism à la Royal Academy of Arts à Londres
L'exposition que présente la Royal Academy of Arts est exceptionnelle par la qualité des toiles proposées, en particulier pour Pollock dont on voit deux toiles qui quittent que très rarement leur musée d'origine, un grand dripping rythmé de noir qui vient d'Australie (immédiatement ci-dessus un détail de cette longue toile) et surtout la plus grande toile du peintre, celle commandée par Peggy Guggenheim pour décorer son appartement de Manhattan. C'est avec ce grand format que Pollock a renoncé à la figuration (ci-dessous).
L'accrochage, très soigné, donne à voir toutes les différentes manières de Pollock. De ces toiles de la fin des années 30, encore figuratives où l'influence mexicaine et même peut être indienne est perceptible, à la manière noire de ces dernières oeuvres dans lesquelles la figure revient.
Après une salle qui présente des oeuvres figuratives de quelques artistes dont nous allons voir les oeuvres abstraites dans les salles suivantes, où j'ai particulièrement remarqué un beau petit autoportrait de jeunesse de Pollock, ainsi qu'une scène de rue de Rothko. L'exposition commence véritablement par une salle consacrée à Gorky, j'ai trouvé des réminiscences de Miro dans certains de ses tableau, celle-ci nous introduit aux espaces voués à Pollock qui est l'artiste le plus mis en vedette, sans que les autres soient néanmoins négligés.
La salle Gesture of color présente des artistes de la côte est des Etats-Unis appartenant à la mouvance des gestualistes que l'on oppose assez artificiellement aux coloristes. On y voit donc des toiles de Guston, qui aurait bien du rester abstrait à mon avis, de Janet Sobel qui a influencé Pollock qui la tenait en très haute estime et de Mitchell, Helen Frankenthaler, Clifford Still, Sam Francis et Tobey.
On arrive ensuite à une salle où l'on trouve Reinhardt et Barnett Newman. Je ne comprend pas ce que viens faire Barnett Newman dans cette exposition tant son style à la fois minimaliste et géométrique est en opposition avec les autres oeuvres présentées.
Reinhardt introduit l'autre vedette de l'exposition: Rothko, très bien représenté avec des oeuvres allant des grands acidulés au grands tableaux dépressifs.
On revient vers la lumière pour terminer avec les grandes peintures lumineuses de Clyfford still et par le grand absent des expositions parisiennes qu'est De Kooning.