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Dans les diagonales du temps
13 mai 2020

Lupercalia de Conrad Dressler (1856-1940)

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13 mai 2020

Pablo Pamucio

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13 mai 2020

THIRD MAN OUT un film de Ron Oliver

   

  

Fiche technique :


Avec Chad Allen, Sean Carey, Moneca Delain, Woody Jeffreys, Jack Wetherall, Kirsten Williamson et Matthew Rush. 

 Réalisation : Ron Oliver. Scénario : Mark Saltzman, d’après le livre éponyme de Donald Stevenson. Directeur de la photographie : C. Kim Miles. Montage : Tony Dean Smith. Musique : Bill Buckingham et Ronnie Way.


USA, 2005, Durée : 98 mn. Disponible en VO et VOST.

Résumé :


Don Strachey (Chad Allen), un détective privé gay, est contacté pour enquêter sur la tentative de meurtre commise à l’encontre de John Rutka (Jack Wetherall), un journaliste du Web gay, qui s’est fait une foule d’ennemis en « outant » des personnalités qui auraient bien aimé que leur homosexualité restât secrète. Rutka a été blessé par balle dans son propre salon, puis visé par un cocktail Molotov, mais Strachey, qui n’a jamais approuvé ses méthodes, le soupçonne d’avoir mis en scène lui-même ces agressions avec l’aide de son petit ami. Il commence par refuser l’enquête que voudrait lui confier John Rutka. Toutefois, lorsque Rutka est enlevé, assassiné et brûlé dans une grange de la région, le limier s’en veut d’avoir refusé d’enquêter sur ces menaces. Un peu tard, au prix de sa sécurité et de celle de son compagnon, le détective cherchera le coupable parmi les gens sur lesquels le journaliste quinquagénaire accumulait des dossiers agrémentés de photos compromettantes (notables locaux, prêtres soupçonnés de pédophilie, politiciens de droite...)


L’avis critique

 
Donald Strachey, détective privé homosexuel, est le héros des sept romans écrits entre 1981 et 1996 par Richard Stevenson. L’enquêteur vit en couple avec l’attaché politique d’une sénatrice, à Albany, État de New York. Albany a été le décor des romans d’un écrivain plus célèbre, William Kennedy.
Le roman adapté ici était le quatrième de la série. La critique évoque le sens de l’humour de cette série policière mais cela se retrouve fort peu à l’écran. Humour très au premier degré, comme le sont les emprunts visuels et musicaux au cinéma noir des années cinquante. La musique est omniprésente et toujours lourdement signifiante.
Toute l’équipe, à commencer par le réalisateur Ron Oliver, est issue du monde de la télévision. À l’exception d’une vraie vedette porno, Matthew Rush, dans une fugitive apparition nous gratifiant de sa nudité pile et face aussi appétissante qu’inutile pour la progression du scénario, tous les autres acteurs sont de vieux routiers des séries. On reconnaîtra dans le rôle de l’ambigu Rutka, Jack Wetherall, qui incarnait l’oncle Vic dans la série culte Queer as Folk – dont Ron Oliver a réalisé un épisode, où il était beaucoup plus convaincant que dans ce film. Chad Allen, ex-interprète de Matthew Cooper, dans Docteur Quinn, femme médecin, est l’un des rares acteurs américains ouvertement gays, l’amusant est qu’il a été victime lui-même, il y a quelques années, d’un outing. En 1995, en plein tournage de la série Docteur Quinn, femme médecin, un tabloïd américain diffuse une photo de l'acteur embrassant un garçon dans une piscine. Il est alors forcé de révéler son homosexualité. Depuis, tout en poursuivant sa carrière d'acteur et de producteur de pièces de théâtre, il est devenu un activiste gay important, récoltant de l'argent pour de nombreuses causes gays. Malheureusement il n’a pas les épaules, au sens propre comme au sens figuré, pour incarner le détective vedette d’une série. Il a au moins le mérite de ne pas surjouer comme la quasi totalité de la distribution…
Une suite, Shock to the System, a déjà été tournée par la même équipe et un troisième épisode est en préparation !
L’intrigue est plutôt convenue mais elle est scénarisée de manière assez efficace, ce qui maintient l’intérêt jusqu’au dernier quart d’heure, où l’histoire s’avère moins superficielle qu’on pouvait le croire.

Third Man Out  est produit par Here!, la première chaîne gay américaine. Elle a déjà produitDante's Cove et Hellbent ! Il ne dépare pas, malheureusement, le reste du catalogue de cette chaîne qui brille par sa médiocrité. La réalisation est plate et si les images sont propres et lumineuses, on n’y décèle pas une seule idée de mise en scène. Le principal défaut du film réside dans la mollesse du montage qui étire chaque scène, ce qui est un comble pour un film policier.
Peu original est ce volontarisme très marqué d’inscrire l’intrigue dans un groupe emblématique d’une époque et de la faire coller avec un fait de société à la mode, ici l’outing. Dans notre bonne vieille télévision hexagonale, il y a près de cinquante ans, Les Cinq dernières minutes ne faisait pas autre chose.
Je déplorais, dès sa naissance, que PinkTv ne s’engage pas dans la production, se contentant de diffuser des œuvres produites par d’autres, et n’achetant même pas des fictions étrangères si elles n’avaient pas été déjà traduites par ailleurs, en somme faisant presque toujours son marché seulement en France et payant que chichement les producteurs. En voyant les programmes produits par son homologue américaine, on est presque satisfait que la chaîne française se soit montrée, pour l’instant, aussi frileuse en terme de production. 
On se demande ce qui domine chez l’éditeur dvd français, Optimale, lorsqu’il appose sur le facing de la jaquette : « PREMIER POLAR GAY » : la malhonnêteté ou l’ignorance ? Par charité chrétienne, choisissons l’ignorance. Rappelons-lui que les estimables River made to drown in(dvd Studio Canal), In the flesh (dvd BQHL), Endgame (dvd Antiprod), Like it is (dvd BQHL)... et que l’exceptionnel No night is too long sont aussi des polars gays, tous antérieurs au film qu’il édite, par ailleurs de manière professionnelle, avec un bon making of….
Si vous aimez les détectives gays, lisez et relisez les romans de Joseph Hansen (édités chez Rivage), plutôt que de voir Third Man Out.

 

13 mai 2020

Gio Black Peter

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Il y a loin du charmant garçon ayant pour nom Giovanni Andrade, qui en a fait rêver plus d'un en incarnant l'adolescent du film Eban & Charle, au performer branché de la scène new-yorkaise que l'on connait aujourd'hui sous son pseudonyme de Gio Peter Black. Et pourtant, c'est le même artiste qui n'en finit pas de surprendre en s'exprimant aussi bien par la chanson et la musique que par le dessin.

 


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Mais en cet automne, c'est sur les écran qu'a ressurgi GBP dans le nouveau film de  Bruce LaBruceOtto, dans lequel il interprète le rôle de l'ex-petit ami du héros, un zombie. Lui qui n'avait pas tourné depuis le film de Bolton a enchainé avec un court-métrage ayant pour titreGlory Hole...

 

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Giovanni Andrade avait un côté « rose bonbon », ce qui n'est vraiment pas le cas pour GBP ; d'ailleurs son pseudonyme, Black Peter, fait référence au double noir du Père Nöel, celui qui apporte de vilains cadeaux aux méchants enfants.

  

                     

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GPB ne fait pas mystère de son homosexualité, qu'il clame haut et fort dans ses chansons et met en image dans beaucoup de ses dessins. La jeune œuvre de GBP est en grande partie directement ou indirectement autobiographique. 

  

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Un autre de ses grands thèmes de prédilection est l'immigration clandestine. Situation qu'il a vécu lorsque, jeune enfant, ses parents le transportèrent du Guatémala, où il est né, aux USA. Il explique son choix de peindre sur des cartes du métro new-yorkais par le fait que ces cartes sont emblématiques de « sa maison », New York, et traduisent aussi la vie souterraine, clandestine, qui a été celle de ses parents lors de leur arrivée aux USA.

  

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Son attitude envers son pays d'accueil est assez représentatif de celle de nombreux émigrés, et en particulier celle des artistes de la deuxième génération, écartelés entre un amour de leur nouveau pays et le ressentiment pour le peu de place qui leur est faite. Si GPB considère New York où il vit comme sa maison, il a aussi la nostalgie de ce qu'il appelle le vieux New York, non la ville propre et paisible que nous connaissons aujourd'hui et qu'il considère comme trop aseptisée mais le New York de la fin des années 70, celui de Morissey et de Basquiat.


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GPB est sans doute l'artiste actuel qui s'inscrit le plus dans la lignée de Basquiat. Comme son illustre aîné, il connait une célébrité (relative) très jeune. Il est métis, il a du sang indien. Et surtout son œuvre, si elle est moins cryptée que celle de Basquiat, est nourrie par ses expériences personnelles comme l'était le poulain de Warhol.

  

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GPB est toutefois moins individualiste que Basquiat. Il aime s'associer avec d'autres artistes pour exposer et aussi pour réaliser des œuvres à plusieurs mains. On peut remarquer qu'il a bon goût puisqu'il s'est associé avec deux brillants jeunes artistes, Slava Mogutin et Brian Kenny  qui, comme lui, s'expriment à travers plusieurs disciplines. Leur association se nomme Spoutnik III. La première exposition du groupe a eu lieu cet été à Bergen en Norvège où elle a connu un grand retentissement.

 

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Une des bizarreries de l'expression de GBP (qui clame que son art est l'expression directe de ses sentiments) est le contraste entre la violence de son expression musicale et la douceur de la facture de ses dessins. Facture souvent minutieuse, presque précieuse, qui elle-même se trouve souvent en contradiction avec les sujets traités.

  

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La musique et la chanson (il écrit tous ses textes) sont avec le dessin les trois modes qu'il privilégie, mais il ne fait pas de doute que GBP explorera bientôt d'autres voies. À la tête de son groupe, il s'est produit d'abord bien sûr à New York mais aussi à Berlin (que GBP aime particulièrement pour la vigueur de sa scène artistique), à Londres, Paris, en Belgique, en Italie et au Japon où il a reçu un accueil enthousiaste.

Black Peter a un charisme fou et passe très bien à l'écran.
Jetez-vous sur son MySpace  pour découvrir ses deux tubes Flip Flopping et It's Fucked Up.

 

 

 

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Il y a aussi de belles image de GPB sur le site de  Maurizio Fiorino .

  

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13 mai 2020

AJ Abualrub photographié par Randall Mesdon

  

 

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13 mai 2020

ROCK HUDSON de John Nicolella

  

Fiche technique :


Avec Thomas Ian Griffith, Daphné Ashbrook, William R. Moses, Andrew Robinson, Thion Mathews, Michael Ensign et Matthieu Carrière.

  

Réalisation : John Nicolella. Scénario : Dennis Turner, d’après l’ouvrage de Phyllis Gates. Images : Newton Thomas Sigel. Musique : Paul Chihara. Son : Tom Hartig. Montage : Peter Parasheles.


USA, 1990, Durée : 100 mn. Disponible en VO et VF.

 
Résumé :


Première biographie de Rock Hudson (1925-1985) (Thomas Ian Griffith) plus axée sur sa vie privée que sur sa carrière cinématographique. Elle nous montre comment sous les hospices intéressées d’un agent pygmalion (Andrew Robinson), un beau chauffeur-livreur, à force de travail et du reniement de son homosexualité devient une grande star dans le Hollywood des années 50 et, ironie du sort, la coqueluche de toutes les femmes américaines. En 1955, il épouse Phyllis Gates (Daphné Ashbrook), une employée du studio. Ce mariage arrangé lui permet d'échapper aux tabloïdes qui menacent de révéler son homosexualité. Il divorce quelques mois plus tard. Le film montre l’envers du décor de la gloire. Le constant déchirement que Rock Hudson vivait entre l’envie de vivre au grand jour son homosexualité et la contrainte que lui imposait Hollywood. Après une carrière bien remplie au prix d’une vie privée en contrebande, lorsqu’il est atteint du sida son homosexualité est révélée au grand jour.

 
L’avis critique

 
Le film est basé sur le livre de Phyllis Gates, son épouse, et sur les minutes du procès post-mortem que lui a intenté son ancien amant, Marc Anthony (William R. Moses).
Il est tourné par John Nicolella, décédé en 1998, surtout connu pour ses réalisations à la télévision, en particulier de nombreux épisodes de la série Miami vice. Il redonnera la vedette à Thomas Ian Griffith dans son denier opus, une héroïc fantasy, Conqueror (1997). Plus que par sa réalisation sans aspérité, le film vaut par son interprétation. Les acteurs, tous des vieux bons routiers de la télévision, dont certains interprètent des célébrités de Hollywood comme Doris Day, Raoul Walsh ou Robert Stark sont bien choisis. Le film, à ce propos, nous amène à une première interrogation : comment expliquer qu’un acteur aussi convaincant ici que Thomas Ian Griffith, certes aidé par une incontestable ressemblance avec son modèle, soit cantonné dans des série B d’action ? Question d’époque ?
Andrew Robinson, qui joue l’agent mentor, figure également dans une autre biopic d’une personnalité gay, Liberace, dans lequel il interprète le rôle titre. Une curiosité dans la distribution, pour nous Français, la présence fugitive en médecin de Matthieu Carrère qui jadis en a émoustillé plus d’un.
Un autre film a été tourné sur la vie de Rock Hudson : Rock Hudson Home Movies  (1992) de Martin Rappaport. Lui aussi met en évidence l’homosexualité de l’acteur mais pour tirer le film vers la comédie caustique.
Plus intéressant que le film lui-même sont les réflexions qu’il engendre. Un jeune spectateur d’aujourd’hui, qui la plupart du temps ignorera tout de Rock Hudson, jusqu’à son nom et totalement le contexte de l’époque, portera sans doute un jugement sévère sur l’homme. Il ne verra en lui qu’un opportuniste, qui obéissant aveuglément à son agent, est parvenu, à force de travail et du reniement de son homosexualité, avec comme tout bagage son physique avantageux, à se hisser au sommet de la hiérarchie hollywoodienne et devenir, ironie du sort, la star préférée des femmes. Alors que je serais plus enclin à voir dans le parcours de l’acteur un chemin de souffrance d’un homme qui a toujours choisi sa passion du cinéma au détriment de son moi profond, au prix d’un déchirement de chaque instant. En dépit de tout, il faut être admiratif pour un homme, qui au début peu doué, a appris son métier à force de volonté et de travail pour devenir un grand professionnel. Il a su non seulement amuser dans les nombreuses comédies auxquelles il a participé mais aussi émouvoir dans de grands films comme Écrit sur le vent de Douglas Sirk.
Il ne faudrait pas croire que de telles vies relèvent du passé. Comptons les premiers rôles, et même les deuxièmes, du cinéma américain qui vivent ouvertement leur homosexualité (par charité, ne parlons pas du cinéma français). Nous arrivons à... zéro. Qui peut croire qu’aujourd’hui parmi les grands noms du box-office il n’y ait pas d’homosexuels !
Le film est édité chez Optimale avec comme seul bonus la bande annonce du film et sans même une filmographie de Rock Hudson. Plus grave, on a juste le choix entre la version américaine non sous-titrée et la version française, plutôt passable.

 

Nota:

Dans la série Hollywood de Ryan Murphy on assiste aux débuts (très romancés) de Rock Hudson.

 

13 mai 2020

La tentation du faune

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13 mai 2020

Le baiser, un court-métrage de Julien Eger

 

France, 2007, 12 mn

  

Réalisation: Julien Eger, image: Fred Vallet

  

Avec: Florent Arnoult, Matila Malliarakis, Héloïse Adam, Didier Tournan

 

Résumé

Thomas (Florent Arnoult), à peine vingt ans et très mignon a pour petite amie Françoise, mal non plus, passionnée de théâtre. Elle répète Roméo et Juliette. Thomas décide d'assister à cette répétition. Le Roméo, alias Jérémy (Matila Malliarakis) a une joliesse androgyne troublante; ce qui ne plait pas du tout à Thomas, jalous comme un tigre. Françoise doit quitter précipitamment la répétition. Le metteur en scène demande à Thomas de donner la réplique à Jérémy... Cette expérience va bouleverser Thomas...

  

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L'avis critique

  

L'argument de ce court métrage est aussi crédible que les scénarios minimalistes des films porno avec lequel il a d'ailleurs quelques rapports. Heureusement la réalisation est assez maline. Elle mélange habilement des scènes réelles à d'autres fantasmées. A tel point que l'on ne sait plus ce qui est vrai de ce qui est espéré. Le passage de la couleur au noir et blanc pour les images qui ne serait que le fruit de l'imagination de Thomas se fait astucieusement par le truchement d'un écran d'ordinateur. Cette habileté à laquelle s'ajoute un soin particulier des cadrages, belle utilisation par exemple des miroirs n'empêche pas le scénario de tomber dans les pires poncifs. "Le baiser" évite de sombrer dans le ridicule grâce au talent et à la beauté de ses acteurs.

La qualité de certains pans de cette production s'explique par le professionnalisme des protagoniste. Julien Eger a déjà tourné en dix ans neuf courts-métrages et Malliarakis est issu du conservatoire nationale où il a eu comme professeur Alain Françon et a une bonne expérience aussi bien de la caméra que de la scène. Il a par exemple l'année dernière joué un des deux rôles principaux de "Beautiful thing" au vingtième théâtre  (voir la photos ci-dessous). Malliarakis me fait un peu penser à Vincent Branchet, espérons pour Malliarakis que sa carrière soit moins éphémère que celle de Branchet.

 

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Un cas extrême où le savoir faire du réalisateur, la beauté des images, la modestie du projet en regard du budget et le talent des comédiens parvient à faire oublié un improbable scénario.  

 

 

12 mai 2020

Evgeny Mokhorev, Eugene and Azis. St. Petersburg, 1999

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12 mai 2020

Olrik d'Hubert Védrine et Laurent Védrine

Olrik

 

Si certaines biographies dévoilent des pans entiers de la vie privée de leur sujet que celui-ci avait tenu secret, je pense plus particulièrement à celle de Montherlant par Pierre Sipriot. Celle-ci révèlent un pan secret de la vie de son auteur, l'amour de la bande-dessinée et surtout des albums de P. E. Jacobs, je veux parler de l’ancien ministre français des Affaires étrangères de 1997 à 2002, Hubert Védrine. Pour enquêter sur la vie sulfureuse d'Olrik il a prit en renfort son fils, Laurent. Ils n'étaient pas trop de deux pour évoquer la vie tumultueuse et l’énigmatique personnalité du Colonel Olrik. On apprend dans cette biographie non autorisée que l’ombre de ce grand méchant couvre la plupart des grands événements du XXe siècle. Olrik ? Oui, le responsable du 13e Bureau de l’Empire Jaune fondé au Tibet par des rescapés de la Division asiatique de Cavalerie du Baron von Ungern-Sternberg. L’homme qui essaya de s’emparer des secrets de la Grande Pyramide, qui explora l’Atlantide, qui fut la « Marque Jaune » et qui tenta de voler le collier de la reine Marie-Antoinette à Paris !

Au terme de longues et patientes recherches souvent infructueuses, les Védrine publient un premier bilan passionnant dans Olrik. La biographie non autorisée (Fayard, 2019, 220 p., 20 €). On y apprend que ce maître espion et grand criminel rencontre avant-guerre Edgar P. Jacobs qui, très impressionné, en fait l’adversaire principal du professeur Philip Mortimer et du capitaine Francis Blake. Les auteurs confirment aussi une entrevue avec le jeune réalisateur américain George Lucas qui s'en inspira pour la figure éminemment politique du Chancelier galactique Palpatine alias Dark Sidious, le futur Empereur des Sith dans la seconde trilogie de StarWars 

Olrik est né sur les pourtours de la Baltique au temps de la Russie tsariste. Il aurait fait adolescent ses premières armes dans la guerre qui opposa quelques patriotes balte aux rouges, nous sommes dans "Le coup de grâce de la grande Marguerite. Ensuite, Olrik, dont la mère était hongroise, aurait été proche des mouvements nationalistes d’Europe centrale. Puis ce génie de la dissimulation aurait tour à tour travaillé pour la CIA, puis pour le KGB. On retrouve sa trace sur presque tous les continents. Il aurait même vécu en Californie aux côtés des réalisateurs, des producteurs de cinéma, des acteurs célèbres et de belles actrices en quête de gloire dont l’une d’elles lui donna sa fille unique, Julia.

Peu soucieux de cohérence idéologique surtout motivé par l'appât du gain, il a de gros besoins pour maintenir son train de vie luxueux Olrik serait à l’origine du programme nucléaire pakistanais. Il aurait aussi permis à la Corée du Nord de contourner l’embargo international afin de se doter de la dissuasion nucléaire. Les auteurs insinuent qu’au début des années 1960, leur sujet aurait rencontré un certain Lee Harvey Oswald. De là à envisager que le célèbre colonel, aurait trempé dans l'assassinat de JFK, les Védrine ne le pensent pas, mais le doute persiste… A ce propos il est dommage que les deux enquêteur se soit cantonner aux sources officielles, peut être qu'une entrevue avec James Ellroy leur  aurait donné un éclairage inattendu sur ce crime...

Il reste tout de même de nombreuses questions auxquelles nos deux enquêteurs ne répondent pas. On s'étonne du quasi blanc dans cette biographie sur la période de la seconde guerre mondiale même si l'on sait qu'Olrik aurait été un proche de l'amiral Horthy. Les relations entre Olrik et l'empire soviétique restent trop flous. Espérons sur ce sujet une prochaine communication d'un soviétologue aussi capé qu'Alexandre Adler... On peut surtout s’interroger comment un homme presque seul a-t-il pu survivre à la traque de si nombreux services spéciaux d'autant qu'à plusieurs reprises il aurait été agent double sinon triple! À moins qu’Olrik soit affilié à une puissante organisation clandestine telle SPECTRE bien décrite par Ian Fleming ou encore Hydra vaincue naguère par Captain America. Cette biographie qui a le mérite d'être la première, on s'étonne un peu qu'un spécialiste de Jacobs et des biographies comme François Rivière se soit laissé distancé par des amateurs, ne m'apparait pas comme une biographie définitive. On peut penser que dans quelques temps paraitra une somme sur un personnage aussi considérable.

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