une fresque de Jean Cocteau à Londres
L'histoire de Notre Dame de France à Londres, proche de Soho n'est pas banale pas plus que le bâtiment puisque l'interieur est circulaire.
1861. Le Cardinal Wiseman, Archevêque de Westminster, choisit les Maristes pour fonder un centre religieux pour les Français de Londres. Le père Charles Faure se charge du projet.
25 mars 1865. Le père Charles Faure achète un bâtiment circulaire sur Leicester Square, le “Panorama” de Burford, ancêtre du cinéma, attraction touristique depuis la fin du XVIIIème siècle.
1865. L’architecte français, Louis Auguste Boileau, pionnier des constructions en fer, transforme la rotonde en église toute en fer- d’où la forme circulaire de l’église actuelle.
11 juin 1868. Inauguration de la nouvelle église, première à être construite en fer à Londres. Les dépendances de l’église servent à un hôpital, un orphelinat, et à deux écoles tenus par les Soeurs de Saint Vincent de Paul. Succès et essor immédiat.
2ème période: bombardement et reconstruction (1940-1955)
6 novembre 1940. Deux bombes tombent sur l’église pendant “la bataille d’Angleterre”. Uniquement dégâts matériels.
23 novembre 1941. Église réouverte au culte après de très importantes réparations, dirigées par le supérieur, le père Laurent.
Septembre 1948. Reconstruction de l’église autorisée. Initiative du nouveau supérieur, le père Deguerry. Soutien de l’ambassadeur de France Jean Chauvel, de l’attaché culturel René Varin et du premier ministre britannique, Anthony Eden.
31 mai 1953. Maurice Schumann, secrétaire d’État aux Affaires Étrangères, scelle la première Pierre de construction de l’église. Elle provient de la cathédrale de Chartres. Hector Corfiato, architecte anglais diplômé des Beaux Arts de Paris, est en charge du projet.
6 octobre 1955. Inauguration officielle présidée par l’Archevêque de Paris, le Cardinal Feltin. La nouvelle église doit être décorée.
3ème période: décoration de l’église (1953-1960)
René Varin veut faire un lieu de culte “qui honorerait la France”. Il fait appel à des artistes éminents principalement à Jean Cocteau.
une journée au zoo de Londres
une visite à la National Gallery (fin)
Une visite à la National Gallery (2)
Ce Jules II est bien connu des spectateurs de la série Borgia où pas encore pape il est le cardinal della Rovere. Ce fut aussi un grand bâtisseur, un homme de guerre et un sodomite notoire, ce qui ne l'empêcha pas d'avoir trois enfant. Il est le créateur de la garde suisse, un homme qui savait occuper son temps en somme...
Crivelli a été ma grande découverte de cette nouvelle promenade à la National Gallery. Curieusement ses oeuvres m'avaient échappées lors de mes précédentes visites qui remontaient à quelques années. Sont nom en outre ne m'évoquait rien pas plus que son style très dessiné. La toile a remédié à mon ignorance voici un aperçu de ce que j'ai trouvé.
Carlo Crivelli est né vers 1435 à Venise et mort vers 1495 à Ascoli Piceno, Marches.
Apprenti chez les peintres Antonio Vivarini et Giovanni d’Alemagna à Murano, puis à Padoue où il est influencé parMantegna, Squarcione, Cosmè Tura et Donatello lui aussi dans cette ville dans les années 1450.
Dans les années 1460-1465 il se trouve à Zara en Dalmatie.
À partir de 1468, la carrière de Crivelli se déroule dans les Marches surtout dans sa partie méridionale, et plus exactement à Ascoli Piceno, et plus tard plus au nord (Camerino, Fermo).
C’est là, dans cette région, qu’il réalisera la plus grande partie de ses œuvres, commandes de Dominicains et de Franciscains qui rivalisaient dans la construction de vastes églises gothiques et dans l’occupation stratégique des cités.
Son style se distingue par une ornementalité exacerbée qui place Crivelli en marge des grands courants artistiques de son époque, le style gothique flamboyant et le nouveau style antiquisant développé notamment par Mantegna.
Vittorio Crivelli, son frère, a été lui aussi peintre.
Une grande partie de son œuvre est conservée à la National Gallery de Londres. Ces retables et tableaux, dont la célèbreAnnonciation, ont été acquis pour la plupart dans les années 1860-1870, car ils correspondaient au goût de la société anglaise à cette époque. La Pinacothèque de Brera à Milan comprend également une belle collection de peintures de Crivelli, formée à l'époque des spoliations napoléoniennes.
Installation devant la National Gallery en mémoire des "Tommy" mort durant la Grande Guerre
Le street art est l'art qui se voit de la rue. Il ne faudrait pas le limiter aux fesques sauvages ou de commandes qui ornent les murs. La belle installation de Mark Humphrey installée devant la National Gallery en l'honneur des morts britanniques durant la grande guerre en est un bel exemple.
Au repos la statue tient dans ses bras un monceau de coquelicots de papier. A intervalle régulier une soufflerie se met en marche faisant voleter un nuage rouge de coquelicots autour du soldat.
Novembre 2014
Une visite à la National Gallery
Aujourd'hui je vous propose la première partie d'une promenade très subjective à la National Gallery. J'ai photographié bien sûr les tableaux et même les détails des oeuvres que j'ai préférés tout en privilégiant des tableaux qui sont assez peu reproduits habituellement. J'ai souvent fait suivre les photos des oeuvres par celle du cartouche qui l'accompagne dans le musée.
Abstract Expressionism à la Royal Academy of Arts à Londres
L'exposition que présente la Royal Academy of Arts est exceptionnelle par la qualité des toiles proposées, en particulier pour Pollock dont on voit deux toiles qui quittent que très rarement leur musée d'origine, un grand dripping rythmé de noir qui vient d'Australie (immédiatement ci-dessus un détail de cette longue toile) et surtout la plus grande toile du peintre, celle commandée par Peggy Guggenheim pour décorer son appartement de Manhattan. C'est avec ce grand format que Pollock a renoncé à la figuration (ci-dessous).
L'accrochage, très soigné, donne à voir toutes les différentes manières de Pollock. De ces toiles de la fin des années 30, encore figuratives où l'influence mexicaine et même peut être indienne est perceptible, à la manière noire de ces dernières oeuvres dans lesquelles la figure revient.
Après une salle qui présente des oeuvres figuratives de quelques artistes dont nous allons voir les oeuvres abstraites dans les salles suivantes, où j'ai particulièrement remarqué un beau petit autoportrait de jeunesse de Pollock, ainsi qu'une scène de rue de Rothko. L'exposition commence véritablement par une salle consacrée à Gorky, j'ai trouvé des réminiscences de Miro dans certains de ses tableau, celle-ci nous introduit aux espaces voués à Pollock qui est l'artiste le plus mis en vedette, sans que les autres soient néanmoins négligés.
La salle Gesture of color présente des artistes de la côte est des Etats-Unis appartenant à la mouvance des gestualistes que l'on oppose assez artificiellement aux coloristes. On y voit donc des toiles de Guston, qui aurait bien du rester abstrait à mon avis, de Janet Sobel qui a influencé Pollock qui la tenait en très haute estime et de Mitchell, Helen Frankenthaler, Clifford Still, Sam Francis et Tobey.
On arrive ensuite à une salle où l'on trouve Reinhardt et Barnett Newman. Je ne comprend pas ce que viens faire Barnett Newman dans cette exposition tant son style à la fois minimaliste et géométrique est en opposition avec les autres oeuvres présentées.
Reinhardt introduit l'autre vedette de l'exposition: Rothko, très bien représenté avec des oeuvres allant des grands acidulés au grands tableaux dépressifs.
On revient vers la lumière pour terminer avec les grandes peintures lumineuses de Clyfford still et par le grand absent des expositions parisiennes qu'est De Kooning.
Bruno23/11/2014
xristophe26/11/2014