Comme je l'avais fait pour « L'enfant de l'étranger », ce qui suit est plus un journal de lecture qu'à proprement dit une critique. Le texte divulgue beaucoup de péripéties qu'il est souhaitable de découvrir seulement lors de la lecture du roman. Si je vous conseille vivement de lire « L'affaire Sparsholt », il vaut mieux prendre connaissance de mon billet seulement après cette lecture.
Oxford, 1941 (?), les collèges sont à moitié vides. Beaucoup d'étudiants ont été mobilisés. La ville vit dans la crainte du Blitz. Trois amis, Freddie, Peter et Evert fantasment sur un nouvel élève, le beau et musculeux David Sparsholt. Ce garçon semble fasciner par son aura, inexplicablement, car pour beaucoup il n'est pas leur genre, tous ceux qui l'approchent, garçons ou filles.
La première partie soit 129 pages dissèquent avec une minutie et une acuité toute proustienne les atermoiements du coeur que David provoque sur son entourage. Ce trouble est narré par Freddie. On comprend qu'il écrit les souvenirs de cette période. Mais le lecteur ignore le nombre d'années qui sépare les événements qu'il nous raconte et le moment où il se les remémore. Ces intermittences amoureuses se déroulent sur fond de collège dont les moeurs et coutumes d'alors nous sont finement distillées au fil des pages.
Ce récit, au rythme extrêmement lent, est heureusement constamment égayé, en particulier dans les dialogues, par un humour très britannique (auquel je suis très sensible, alors que je le suis peu à l'humour français, japonais ou juif, qui sont les seuls humours que je puisse répertorier n'ayant aucune idée en quoi peut bien consister par exemple l'humour lapon ou congolais...).
A la fin de la première partie, on apprend que ce que l'on vient de lire a été trouvé dans les papiers de Freddie Green après sa mort, sans que l'on sache lorsqu'elle est advenue. Il est indiqué également que ce récit était destiné aux membres du club des mémorialistes de Cranley Gardens, Club, dont à cet instant de la lecture du roman, on ignore l'existence et donc de quoi il en retourne...
Beaucoup de questions restent pendantes à la fin de cette première partie: Pour quelle raison Freddie a t-il été exempté de service militaire actif en pleine guerre? Et que fait-il à Woodstock plusieurs jours par mois pour une activité pour laquelle il est tenu au secret?
A la fin de ce premier chapitre nous comprenons pourquoi le style de l'écriture de celui-ci peut nous paraître à la fois élégant et légèrement compassé. Comme il l'avait fait avec le journal du vieux colonial dans « Piscine bibliothèque » ou dans le premier chapitre de « L'enfant de l'étranger », Hollinghurst s'amuse à écrire « à la manière de », ici à celle de ces écrivains maitres de leur style, mais pas complètement de leurs désirs, qui sont inconsciemment homosexuels mais dont les pulsions sont anesthésiées par leur éducation et leur souci d'intégration dans la société en cela Freddie Green est bien près d'Henry James...
Dans la seconde partie nous retrouvons David et faisons connaissance, sans préambule, avec d'autres personnages dont nous ne comprenons pas immédiatement quels rapports ils entretiennent entre eux. Nous apprenons vite que David s'est marié avec Connie, sa fiancée alors qu'il était à Oxford et qu'ils ont un fils de 14 ans Johnny qui, précocement éprouve de l'attirance pour son ami Bastien, un français d'un an plus âgé que Johnny, qui passe les vacances avec lui dans la maison de vacance en Cornouaille de David et Connie. Nous ne savons pas à quelle date nous sommes. On peut seulement en déduire que nous sommes au minimum 14 ans après les événement qui nous étaient narrés dans la première partie. En fait à la page 165, il nous est suggéré que nous devons être au alentour de 1965, soit environ 25 après les fait qui nous sont racontés dans la première partie du livre. On apprend en outre que Connie à 44 ans, ce qui serait raccord. Cependant la description des vêtements que portent les personnages, des pantalons à patte d'éléphant et la voiture dans laquelle roule David, une Jensen Mark III dont le premier exemplaire est sortie des usines à l'été 1971 sème le doute quant à l'année des quatorze ans de Johnny (nous verrons ultérieurement qu'Hollinghurst à fait une erreur concernant le modèle de la voiture)...
Le fait que David Sparsholt roule en Jensen permet à l'auteur de nous suggérer plusieurs choses sur David. Ce nom de Jansen ne devrait pas dire grand chose à nombre de continentaux peu au fait des belles anglaises, à quatre roues, faut-il le préciser. Les Jansen étaient équipés d'un puissant moteur V8 Chrisler qui en faisait à son époque, une des quatre places les plus véloce sur le marché. Son prix était en rapport avec ses performances. En dotant son personnage d'un tel engin on peut penser qu'Hollinghurst nous indique que David est financièrement à l'aise et même que cette voiture est peut être un peu au dessus de ses moyens. La possession d'un véhicule autant ostentatoire dénote que David est un peu m'as tu vu et aussi peut être que cette puissante voiture le rassure quant à sa virilité...
A la page 360 on sait qu'il s'agit de l'été 1966 ce qui induit que Johnny est né en 1952. Ce qui veut dire par ricochet que David roule dans une Jansen MK II et non une MK III...
Alors que l'écriture, à la première personne, de la première partie était élégante et fluide, celle de la deuxième partie, à la troisième personne est beaucoup plus heurtée.
Ce deuxième chapitre est une sorte de miroir du premier. L'arrivée de Bastien, tout comme celle de David précédemment trouble les sens. Johnny dans cette deuxième partie reprend le « rôle » d'Evert Dax.
Avec le troisième volet nous nous retrouvons propulsé dans une soirée, ce qui est récurrent dans les romans d'Hollinghurst. Nous y retrouvons à la fois Evert Dax, chez qui elle a lieu, Freddie Green qui est un des invités et Johnny Sparsholt qui y arrive par hasard, rapportant un tableau peint par un certain Coyle; tableau qui décorait l'appartement d'Evret Dax lorsqu'il était à Oxford. Le lieu de la réception nous apprend ce qu'est Cranley Gardens qui était une partie du titre des écrits de Freddie Green, écrits qui constituaient la première partie du roman.
Avec ce troisième chapitre, écrit comme le deuxième à la troisième personne du singulier, on se pose à nouveau la question: quand sommes nous? Lorsque Johnny rencontre Freddie, il est étonné de sa tenue qu'il trouve bizarre pour un sexagénaire. Si Freddie avait la vingtaine en 194O, nous pourrions être au début des année 80 mais l'on sait depuis son apparition à la télévision dans le deuxième chapitre que Freddie ferait plus vieux que son âge. Au début de la réunion qui semble s'apparenter à celle d'un salon littéraire, a lieu une coupure de courant événement qui semble courant à Londres à cette époque. Cet événement situe clairement cet épisode avant l'arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir qui date de 1979. Quant aux pattes d'éléphant elles indiqueraient plutôt le milieu des années 70. Nous serions donc aux alentours de 1975. Puis page 232 on apprend que Freddie Green a 55 ans, ce qui peut confirmer que nous sommes bien dans les parages de 1975, peut être même un peu avant. On ne tarde pas à avoir la date presque exacte de la réunion chez Evret Dax car un des participant évoque la semaine des trois jours. Le 7 janvier 1974, le gouvernement conservateur d'Edward Heath impose la semaine de trois jours dans l'industrie britannique. Loin d'annoncer la fin du travail et la prospérité généralisée, la mesure reflète au contraire la situation désespérée de l'économie nationale, confrontée à une très dure grève des mineurs. Cette semaine des trois jours de travail est instaurée dans le but d'économiser l'énergie car l'Angleterre est à cette époque en pleine crise pétrolière. Nous sommes donc après cette date. Un autre participant au petit raout prévoit que les communistes seront au pouvoir fin février. Avec exagération ce monsieur anticipe la victoire des travaillistes aux élections générales du 28 février 1974. La réunion littéraire autour d'Evret Dax a bien lieu au tout début 1974, ce qui implique que Freddie Green soit né en 1919, alors que par exemple David Sparsholt lui serait de 1923.
Si le troisième chapitre est écrit, comme le deuxième, à la troisième personne du singulier, il en est pourtant très différent quant à sa construction. Alors que le deuxième chapitre se déroulait sur quelques jours, le troisième s'étale sur environ 8 mois. Il est composé de scènes juxtaposées que séparent le temps et l'espace.
L'ouverture de la quatrième partie est troublante. Le personnage principal en est féminin mais l'on met un certain temps à savoir que c'est une fillette de 7 ans tant ses réflexions ne sont pas celle d'une enfant mais d'une adulte. Ensuite nous retrouvons Johnny, Glover, Evert, Ivan... Nous apprenons cette fois directement que nous sommes en 1994 soit 20 ans après notre dernière rencontre avec les protagonistes du roman.
Il est dommage qu'Hollinghurst ait abimé ce chapitre en prenant, la plupart du temps, comme observateur une fillette de 7 ans. Il faudrait une fois pour toute que les romanciers comprennent que ce que disent ou ressentent les enfants est dénué d'intérêt pour un adulte normalement constitué s'il n'a pas voué sa vie à la pédiatrie et que de toutes manières ces sentiments sont devenus inaccessibles pour un adulte pour qui, il est impossible de se glisser dans la tête d'un enfant de moins de dix ans et de le faire parler d'une façon crédible. Malgré son grand talent, Hollinghurst n'y parvient pas plus que ces prédécesseurs (par exemple que deux auteurs que j'ai lu récemment: Paul Auster et John Irving.). Je suis néanmoins persuadé que de sagaces lecteur sauront trouver des contre exemples. C'est d'autant plus dommage que dans cette quatrième partie nous apprenons bien des choses sur de nombreux personnages que nous avons croisés auparavant.
La cinquième et dernière partie du roman est centrée sur Johnny qui, in fine se révèle comme le personnage principal. Cette fois, il nous est dit assez vite que David va avoir 90 ans. Nous sommes donc en 2013. Johnny a maintenant 61 ans. Il est assez bluffant de constater que l'auteur est aussi à l'aise pour décrire la dictature des téléphones portables, la drague sur internet ou une soirée chaude dans une boite gay que pour rendre l'atmosphère à la fois compassée et tendue de l'Oxford universitaire durant la guerre.
Chose assez rare dans la littérature, on peut dire que « L'affaire Sparsholt » se termine bien.
Dés le début de la seconde partie on comprend qu'Hollinghurst a décidé de récidiver dans le mode elliptique; dans le but sans doute d'en devenir le maitre. Je rappelle qu'il introduit cette forme dans son oeuvre depuis les modestes ellipses de The Line of Beauty , lauréat du Booker Prize. Dans lequel il se connecte avec ses personnages à trois moments différents des années 1980. Puis, il a élargi son échelle temporelle en 2011 avec The Stranger's Child, qui débute en 1913 pour se terminer en 2008, avec de multiples arrêts en cours de route. Cette fois avec L'affaire Sparsholt le point de départ est 1941 et nous quittons les survivants de la saga en 2012; ce qui fait une amplitude temporelle de 71 ans plus modeste que celle de « L'enfant de l'étranger » qui couvrait 95 ans.
Le procédé de l'ellipse est pour le lecteur, un peu pugnace et exigent un ferment à la réflexion, je dirais même à l'enquête puisqu'il l'oblige à combler les blancs du récit dans le cas d'Hollinghurst le flou qu'il met dans la datation de chacune des haltes temporelles de son roman, en n'indiquant presque jamais une date précise mais en donnant que des indices, plus ou moins fiables, sur la période à laquelle se déroule les péripéties qu'il narre, renforce encore la nécessité de la vigilance du lecteur s'il veut saisir tous les fils complexes et croisés qui lient entre eux les nombreux personnages du récit. Beaucoup de phrases sont disposées dans le texte, telles des petits cailloux blanc pour nous mettre sur des pistes, à moins que certaines soient aussi là pour nous égarer...
Ainsi pendant tout le roman son lecteur est poussé à faire de nombreuses suppositions qui sont les fruits de ses déductions en espérant que la suite du roman confirmera ses hypothèses.
Il est intéressant de constater combien notre perception d'un personnage, par exemple celui de David Sparsholt, évolue au fil du roman.
Ce n'est que page 240 que l'on commence à comprendre la pertinence du titre ...
Si le livre avec ses cinq parties finement interconnectées, commençant en temps de guerre à Oxford et se terminant à Londres, suivant un groupe d’amis, pour la plupart des hommes gays, paraît être la peinture des conséquences de leur rencontre sur leur vie avec Sparsholt, un athlète au charme fatal, le véritable sujet du roman semble devenir plus mystérieux au fur et à mesure que le livre progresse. Mais c'est l'immense assurance de la construction de « L'affaire Sparsholt », la connaissance profonde des contextes et des périodes dans lesquelles l'histoire se déroule, même si l'Histoire et la politique sont beaucoup moins présente que dans « L'enfant de l'étranger » et que dans « La ligne de beauté », le mélange d'humour cruel et de tendresse lyrique, l'intérêt insatiable pour le désir humain du plus raffiné au plus charnel, vous captivent. aussi étroitement que dans un thriller.
Le livre est aussi une charge contre un snobisme sophistiqué et vain, en grande partie aux dépens du père de Dax, un romancier célèbre mais évidemment terrible (Hollinghurst a du penser à certains de nos littérateurs hexagonaux) qui incarne le défaut que les romans de Hollinghurst semblent mépriser par-dessus tout: le mauvais art (On entre dans ses livres inquiet d'être trouvé coupable d'une erreur de goût effroyable; malheur à tout admirateur de Strauss de lisant « La ligne de beauté » , ou de Chagall lisant celui-ci).
C'est la peinture qui sert de fil rouge entre les chapitres. Il n'est pas surprenant que les lettres anglaises contemporaines mettent au coeur de leur fiction des artistes peintres quand on sait qu'avec Bacon et David Hockney le Royaume-Uni a fourni à la deuxième moitié du XX ème siècle ses plus grands peintres. « L'affaire Sparsholt » n'est pas un exemple unique, on peut aussi citer « L'écliptique » de Benjamin Wood ou « Tableau d'une exposition » de Patrick Gale.
Comme dans « L'enfant de l'étranger » Hollinghurst a mis en creux, un mystère au centre de son roman, cette fois non plus la figure héroïque d'un jeune poète mort à la guerre mais un scandale honteux qui marquera pour toujours certains des personnages.
Hollinghurst c'est aussi un ton aux sensuels sous-entendus: Dans la première partie: << J'étais très content de la voir, mais l'atmosphère, qui s'était teintée d'une touche de déviance, s'altéra sensiblement quand elle entra dans la pièce. Elle n'avait pas eu le bénéfice de dix ans passés dans un internat de garçon, avec toutes ses dépravations invétérées et je doute qu'elle eût jamais vu un homme nu.>>, dans la deuxième partie: << A certains moment, les lieux étaient envahis par la boueuse et sanglante équipe de rugby ou par les rameurs épuisés qui récupéraient et étiraient leurs membres, s'examinaient tendrement dans de denses nages de vapeur, grands rassemblement et mélange de nudités.>>, dans la troisième partie: << Un moment, il se demanda si sa pulsion sexuelle n'était pas déréglée, et combien d'hommes de trente trois ans abandonnait une si grande partie de leur vie à la distraction captivante de s'imaginer le sexe quand il ne le pratiquait pas.>>.
Malheureusement pour Hollinghurst je ne crois pas que ce beau roman rencontre le succès en France. Tout d'abord parce que le lecteur hexagonal tétant l'eau tiède de la production locale n'est pas habitué à un livre d'une telle densité. Mais aussi que les sujets qui drainent le livre sont typiquement britanniques. En particulier la profession de Johnny qui s'impose petit à petit comme le personnage le plus important du récit, celle de peintre portraitiste. Cette fonction n'existe plus en France où les notables ont perdu l'habitude de se faire portraiturer, ce qui n'est pas le cas en Angleterre et en général dans les pays anglo-saxons, preuve en est la Portrait Gallery de Londres. Autres spécificités britanniques qui travaillent souterrainement le livre, l'existence en Grande bretagne d'une puissante presse à scandales et l'aura jusqu'à aujourd'hui qui nimbe la figure de l'ancien combattant en particulier ceux qui ont appartenu à la R.A.F.
Pour pleinement apprécier « L'affaire Sparsholt », même si ce n'est pas indispensable, il vaut mieux bien connaître la culture de Royaume-Uni et même d'être atteint d'anglophilie et même d'anglomanie.
Les lecteurs qui connaissent Londres auront aussi un surcroit de plaisir à lire ce grand roman.
L'affaire Sparsholt est à nouveau un roman magistral d'Alan Hollinghurst évoque les relations intimes d’un groupe d’amis unis par la peinture, la littérature et l’amour à travers trois générations. Il explore les révolutions sociales et sexuelles de la dernière guerre jusqu'à aujourd'hui, dont les conséquences influent encore nos vies aujourd'hui. Une grande partie de l'action se déroule dans les interstices entre les chapitres. Les chapitres eux-mêmes passent leur temps à regarder ces événements se répercuter sur la vie des personnages toujours complexe chez Hollinghurst. Ceci est un livre sur la vie gay, sur l'art, sur la famille, mais surtout sur le passage inexorable du temps.
Les principaux personnages par ordre approximatif d'entrée en scène
- Freddie Green, le narrateur de la première partie, étudiant
- Evert Dax, étudiant, fils du célèbre écrivain Victor Dax
- Peter Coyle, étudiant et peintre
- Charlie Farmonger, étudiant
- Jill Darrow, étudiante
- David Sparsholt, étudiant, 17 ans en 1941
- Pinnock, étudiant l'ami d'enfance de David Sparsholt
- Connie, la fiancée de David Sparsholt
- Victor Dax, célèbre écrivain
- Miss Holt la secrétaire de Victor Dax
- Norma Haxby
- Johnny, fils de David Sparsholt et de Connie, né en 1952
- Bastien, ami de Johnny, 15 ans
- Clifford Haxby, ami de David
- Glover, femme de Freddie Green
- Denis Drury, ami d'Evert Dax, 33 ans en 1974 donc né en 1941
- Ivan Doyle, né en 1951, ami de Johnny et d'Evert
- Brian Savory
- Cyril Hendi, restaurateur de tableaux, patron de Johnny
- sir George Skipton, collectionneur
- Francesca, fille de George Skipton
- Una, l'amie de Francesca
- Lucy, fille de Johnny et de Francesca, 7 ans,
- Pat, l'ami de Johnny, restaurateur d'orgue
- Thymotee, le camarade de jeu de Lucy
- George Chalmers
- Bella Miserden, amie d'Una
- Michael, amant de passage de Johnny
- Graham, ami de Pat
- Zé, ami de Johnny
- June seconde femme de David
Pour retrouver Hollinghurst sur le blog
La ligne de beauté est un livre moins léger que le film de Woody Allen, qui est un de mes cinéastes de prédilection, j'ai beaucoup aimé son dernier film qui tombait bien à Paris, l'automne dernier avec la superbe exposition sur les Stein au Grand Palais. Le roman se veut et réussit à être une peinture d'époque, sa force est de n'avoir pas fait de son personnage principal un arriviste mais plutôt un indécis qui se laisse porter (et peut être détruit ) par les hasard de la vie
sinon, je ne sais plus si vous connaissez le (télé)film, plutôt réussi me semble-t-il, de "la ligne..."
Le succès de "stranger child" en Angleterre ne devrait pas trop nous faire attendre quant à sa traduction en français que j'attend comme vous. En ce qui concerne La ligne de beauté, lors d'un salon du livre j'avais demandé à Christian Bourgois s'il comptait le publier après nous avoir fait découvrir l'auteur avec La piscine bibliothèque, ce pourtant excellent éditeur m'avait répondu que c'était trop mauvais pour cela. Il arrive aux meilleurs de se tromper. Ceci dit Hollinghurst n'a pas eu avec Laligne de beauté beaucoup d"échos en France.
Je connais l'adaptation en téléfilm di livre qui est bonne et à voir. Elle est sous la forme de deux fois 1h30 et disponible en dvd en Angleterre (sans sous titres français ou autres). J'ai même fait un billet sur ce film mais il est passé à la trappe lors du naufrage de mon précédent blog. Et je ne parviens plus à mettre la main sur ce texte mais il va peut être néanmoins réapparaitre...
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Je ne pense pas qu'il soit édité en France au sens strict mais importé car il aurait été interdit d'éditer une oeuvre en France sans sous titres ou V.F. Enfin peu importe l'important est qu'on puisse voir ce film