Mapplethorpe au Grand Palais
Mapplethorpe, en particulier à la fin de sa vie utilisait des moulages de statues comme celle de ce Spartacus pour réaliser ses clichés.
Comme j'ai lu des critiques très négatives sur cette exposition et son accrochage, je voudrais dire en préambule combien j'ai trouvé sa muséographie excellente et combien la juxtaposition des différentes oeuvres était judicieuse. Chaque photo respire et le découpage du parcours est pertinent. On peut seulement discuter le bien fondé de faire commencer l'accrochage par les dernières photos de l'artiste. Mais il était d'autre part difficile de faire entamer la visite par ses premiers polaroids.
Habituellement je ne photographie pas les expositions de photographies. Je trouve toujours un peu ridicule un photographe photographiant des photos. J'ai fait une exception pour cette exposition pour justement montré la qualité de l'accrochage que je trouve, je le répète injustement décrié.
J'ai privilégié donc la géographie de l'exposition ainsi que des images peu connues de l'artiste.
Malheureusement l'éclairage qui est très bon pour le visiteur, l'est beaucoup moins pour celui qui veut photographier les cimaises en raison des nombreux reflets parasites générés par les spots.
La première partie met en valeur le Mapplethorpe "sculpteur" qui façonne les corps, souvent musculeux par la lumière. Immédiatement j'ai pensé aux corps athlétiques des statues d'Arno Breker. En ce qui concerne les références photographiques on peut citer George Hoyningen-Huene, Leni Riefenstahl et surtout George Platt Lynes ainsi qu'Herbert List.
Toute une section est consacrée au travail de portraitiste de Mapplethorpe, imagier des vedettes d'un certain New-York des années 1970-80.
Après les portraits, on passe dans une pièce protégée par un rideau. L'endroit ne serait pas accessible aux jeunes visiteurs mais lorsque j'ai parcouru l'exposition aucun cerbère à l'entrée de cette antre. D'ailleurs bonheur du photographe les gardiens de l'exposition étaient tous plongés dans une profonde torpeur digestive...
A la sortie de la salle X (mais non XL), on termine par les premières photos de Mapplethorpe qui sont des polaroids. Elles sont peoples ou érotiques.