Exposition Hergé au Grand Palais (1)
Il y a des merveilles dans cette exposition. Elles sont en plus très bien mises en valeur. On sent que les concepteurs de l'évènement ont eu à coeur de faire que chaque salle soit belle. L'exposition est une exposition de très bons décorateurs. Mais l'ordre des salles est inepte. Commencer par la fin de la carrière d'Hergé est absurde, cela ne me parait déjà pas très pertinent pour quelconque artiste mais cela ne l'est pas du tout pour Hergé dont les derniers albums sont les moins bons. En ce qui concerne la suite de l'ordre des salles je ne l'ai pas plus compris ce qui y préside. Il faut d'ailleurs être vigilant pour ne pas rater une salle, celle où trône la maquette du château de Moulinssart.
Plus grave les superbes planches des aventures de Tintin ne sont jamais contextualisées historiquement alors qu'il suffit de relire les albums, si possible dans l'ordre chronologique dans lequel, ils sont parus, pour savoir qu'Hergé par l'intermédiaire de son petit reporter s'est toujours engagé sur des questions d'actualité contemporaine à ses album et cela dés, bien sûr de Tintin chez les soviets, lourdement mais justement antisoviétique et plus subtilement à partir du "Lotus bleu" qui prend violemment position contre les japonais dans l'affaire de la Manchourie.
En revanche l'exposition est très pédagogique dans tout ce qui concerne l'élaboration d'une bande dessinée.
le fétiche qui se trouve habituellement dans un musée de Bruxelles et qui a inspiré Hergé pour celui de "L'oreille cassée".
sur cette planche on voit qu'il a fallu recomposer la géographie des cases pour qu'elle corresponde au format des différentes éditions
Une des belles éditions d'avant guerre en noir et blanc et avec quelques pleines pages en couleurs. Ces albums valent aujourd'hui très très chers