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Dans les diagonales du temps
cocteau
1 février 2022

Sir Francis Rose, L’Ensemble, 1938

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Sir Francis Rose, L’Ensemble, 1938. huile sur toile 2 x 3.5 mètres
de gauche à droite: Madame Wellington Koo, Emmy Sommermann, Russell Hitchcock, Natalie Barney, Diana Varé, Serge Lifar, George Maratier, Francis Rose, Christian Bérard, Pavel Tchelitchev, Alice B.Toklas, Gertrude Stein, Jean Cocteau, Louis Bromfield, Tyrone Power, Virgil Thompson, Francis Picabia, Billy Mayor.
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1 février 2022

Le chat de Lenine

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Le chat de Lénine

 

Ah! qu'il est beau ce nom rouge : Moscou!
Etoile de givre et de sang sur la poitrine ;
Menez-moi sur la place au tombeau de Lénine
Saint-Just au cou coupé charmant coupeur de cous

Lui ne voulait faire de mal à personne
Pour être dur il se bouchait les oreilles
Et maintenant dirige tout de son sommeil
Et son silence vaut mille cloches qui sonnent

Il aimait la neige atroce des humains
Dites insupportable et merveilleux Saint-Just
A-t-on embaumé comme son buste
Le chat qu'il caressait avec ses douces mains

 

Jean Cocteau, 1929

24 mars 2021

quelques dédicaces et envois de Jean Cocteau

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

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cocteau

8 mars 2021

COCTEAU, DESSINS

 

Démarche d'un poète, 1930

 

1925-1926

 

LES NÈGRES. 

 

Faune bleu, 1958

 

Adieu Dada mon seul voyage, in 391, No. 15 (Paris, 1920)(Le Pilhaou-Thibaou)

 

Jean Desbordes, 1929

 

 

Le marin et le vieux beau, 1930

 

LE MYSTÈRE LAÏC. Essai d'étude indirecte. Avec cinq dessins de Giorgio de Chirico. Paris, Editions des Quatre Chemins, 1928

 

Levier chaud, 1960

 

Les enfants terribles, 1934

 

 

 

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COMMENTAIRES lors de la première édition de ce billet

Le mystère laïc  va plaire à Xristophe ! Tout « l'attirail surréaliste » défendu par Cocteau lui-même, et en prime 5 dessins de Chirico ! (que nous ne verrons pas ici ... mais ça ne fait rien ) les dessins de Cocteau suffisent : ils sont superbes . Dire que méconnaissant ses dessins érotiques, je trouvais le peu qui était montré de son oeuvre - toujours les mêmes visages stylisés, avec des jolis yeux à sa façon - un peu mièvre, répétitif et pauvrement décoratif . Je me trompais évidemment, ne connaissant rien de ses nombreux dessins réalistes, qui sont au contraire du « trop joli » d'une belle crudité , toujours en contraste avec la grâce de son trait . Dans ces dessins là, son trait a justement l'habileté de ne pas être trop démonstratif, pour en devenir plus juste et plus sensible . D'où paradoxalement le travail au calque qui est visible plusieurs fois avec des lignes dédoublées ( celle de l'arête du nez du portrait à la casquette par exemple ) ou au contraire comme bâclé pour devenir plus violent, plus expressif . Emouvant de retrouver Jean Desbordes -dont on ne parle pas assez – et aussi l'admiration pour Genet, à travers ce dessin pour Les Nègres dédicacé à Max (Barbezat ) ... « Que vous dire de Jean Genet ? C'est le plus grand écrivain du siècle et croyez -moi je m'y connais  » déclarait Cocteau en 43 au tribunal qui jugeait Genet pour le vol d'une édition précieuse de Verlaine !
COMMENTAIRE N°1 POSTÉ PAR ISMAU IL Y A 3 JOURS À 16H41

Le mot de Cocteau sur Jean Genet, qui n'est pas négligeable pour autant, prouve seulement que Cocteau qui ne lisait pas grand chose (voir son journal) n'y connaissait rien en littérature et fut souvent comme ici un agaçant présomptueux. 

Il était beaucoup plus intéressant, pas toujours comme vous le soulignez, un crayon ou une craie à la main. Beaucoup des dessins qu'il a produit n'était pas destinés à faire oeuvre (voir un de vos anciens commentaires), souvent des dédicace ou de l'auto érotisme, c'est pour cela qu'ils sont si bons alors que lorsqu'il fait de la décoration sur commande, souvent sa commande, il est assez convenu. Moins drôle qu'un Rex Whistler par exemple... 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 17H16
le mot de Cocteau, c'était aussi un peu pour taquiner Xristophe qui n'est pas je crois un adorateur de Genet . Mais « agaçant présomptueux » ... je vous trouve encore une fois bien méchant ! Dans ce contexte et à cette époque, la défense de Genet tient plus me semble-t-il d'une prise de position courageuse en forme de provocation ironique, que d'une suffisance à prendre au premier degré . Cocteau ne s'est pas trop trompé d'ailleurs au sujet du talent de Genet . L'originalité et la beauté de son écriture me paraissent indéniables, au moins au souvenir ému de mes lectures d'adolescence .
Rex Whistler je ne le connais pas, et n'ai malheureusement rien trouvé de convaincant sur le web pour me renseigner...
COMMENTAIRE N°2 POSTÉ PAR ISMAU IL Y A 3 JOURS À 18H54

J'avais rédigé un billet sur ce décorateur anglais (mais ce billet a coulé avec mon ancien blog) qui est aussi un personnage clé de l'époque, il a été un ami de Cecil Beaton et de Tennant. Il a été tué en France à la guerre en 1944, je crois. Le tan a dessiné ses décors dans ses livres. Le talent de Genet est indéniable de là à dire que c'est le plus grand écrivain du XX ème siècle, il ne faut pas pousser mémère dans les orties comme disait mon grand père. C'est pour la France oublier Proust et Céline et même quelques autres sans parler du reste du monde... 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 22H59
Vous avez tous les deux, même Ismau, tort ! ou plutôt pas raison. Voici la vérité (du vieux présomptueux - qui vous parle): il est clair que Cocteau, le seul "rival de Proust" (et comme son avers, ou son négatif) s'y connait en littérature - au point qu'il n'est pas nécessaire pour lui de lire des écrivains tellement moins bons que lui (mais je doute que ceci soit vrai, qu'il ne "lise pas" - B.A quand il s'y met est presque d'aussi mauvaise foi que moi) (et un "journal" n'est qu'un pense-bête, écrit Angelo Rinaldi à propos du tome 1, que j'ai aussi - celui-là seul ; il ne faut pas s'en rapporter aux parutions fonds de tiroirs pour juger un génie). La vérité sur le mot de Cocteau à propos de Genet (cet auteur mollasson et languissant qui faisait des vers mous avec son cul) c'est bien sûr sa BONTé - celle de Cocteau, à la fois légendaire et authentique - qui l'explique : il s'agissait de tirer ce faux petit voleur d'opérette et grand salaud d'un mauvais pas. Et pour cela il est allé jusqu'au "faux témoignage" - c'est pas bien grave au prix du manque de reconnaissance absolu que l'auteur de (retitré par - encora - Angelo) "Notre Dame des Salauds" lui aura témoigné. Que le Diable l'emporte, avec sa prose en sucre et ses vers imbibée d'urine tièdasse - heureusement démodés...
COMMENTAIRE N°3 POSTÉ PAR XRISTOPHE AVANT-HIER À 23H07

Vous êtes un cocteaulâtre inconditionnel mais votre défense de Cocteau est en partie vrai, c'est en effet pour sauver Genet de la prison que Cocteau a fait cette déclaration sur l'oeuvre Genet qui n'est pas à jeter pour autant même si elle est inégale et que je considère plus intéressante globalement que celle de Cocteau. En ce qui concerne la "rivalité" Proust-Cocteau J'espère que vous avez lu l'excellent livre sur le sujet de Claude Arnaud. 

Le journal de Cocteau dont j'ai lu tous les tomes, mais seul celui de la période de la guerre est passionnant, les deux derniers sont navrants. Ce ne sont pas des fonds de tiroir. S'ils ont été publiés de façon posthume c'est en raison d'un respect pour la vie privée de certaines personnes citées, un peu comme pour la correspondance Morand-Chardonne. 

Genet était en effet un assez triste personnage (voir par exemple le film "L'équilibriste", j'y ai consacré un billet), mais la morale n'a rien à voir avec la critique littéraire.  

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS HIER À 07H21
Sur cet essai (de Cl. Arnaud) m'en diriez-vous davantage ? J'avais eu l'impression, en parcourant "la quatrième", qu'il avait là, fidèle à ses amours, plutôt valorisé Cocteau contre Proust : ce qui m'avait agacé... (il ne faut quand même pas exagérer)
COMMENTAIRE N°4 POSTÉ PAR XRISTOPHE AUJOURD'HUI À 00H51

Pas vraiment c'est écrit avec beaucoup de verve et il ne remet pas en question la prénominence de Proust sur Cocteau mais il insiste plutôt la transformation du petit Marcel en monstre des lettres dévoré par sa création. Cet essai est un très agréable plaisir de lecture. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS AUJOURD'HUI À 16H13
13 janvier 2021

L'ÉLÈVE DARGELOS DE JEAN COCTEAU

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27 décembre 2020

Kisling, Moise (1891-1953) - 1916 Jean Cocteau

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6 novembre 2020

Dessins de Cocteau

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Dessins de Cocteau
Dessins de Cocteau
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Dessins de Cocteau

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 







4 novembre 2020

Cocteau, L’enfant terrible de François Rivière et Laureline Mattiussi

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L’album Cocteau de Rivière et Mattiussi est un curieux objet difficile à classer aussi bien dans la bande-dessinée que dans le genre biographique. Son aspect est le premier clin d’oeil qu’adresse le duo d’auteurs à son lecteur puisqu’il rappelle le fameux livre blanc de Cocteau mais ce présent livre blanc est beaucoup moins érotique que son prédécesseur, il ne l’est même pas du tout. Le volet érotique de l’oeuvre de Cocteau est complètement évacué alors qu’il n’est pas négligeable et est peut être celui qui aujourd’hui est le plus mis en avant.

 

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Dés que j’ai lu ou plutôt regarder quelques pages (il y a assez peu de texte), je me suis demandé ce que pouvais bien comprendre à la vie de Cocteau en lisant ce livre quelqu’un qui ne le connaitrait pas du tout, à mon avis pas grand chose, mais peut être me trompe je? Ayant une pratique assez grande de l’oeuvre de Cocteau et connaissant assez bien sa vie en particulier grâce à la biographie qu’a écrite Claude Arnaud. Je donne un exemple page 59 Cocteau devise avec plusieurs personne dont l’une qu’il appelle guillaume à la tête bandée. On peut penser que sans être docteur en littérature le lecteur moyen identifiera Guillaume Apolinaire un autre personnage à la table n’est pas nommé, il est chauve et porte une lavallière. J’ai reconnu Max Jacob mais même si l’on connait l’oeuvre de ce poète on est pas forcé de savoir à quoi il ressemblait. Plus loin, page 151, lors de l’inauguration de l’exposition Arno Breker un personnage lunette lâche la trop célèbre plaisanterie sur l’éventuelle érection des mâles statues du sculpteur préféré d’Hitler mais si on ne la connait pas on de saura pas que celui qui la profère est Sacha Guitry reconnaissable à ses seules lunettes, on pourrait le confondre avec Marcel Achard… Mais je ne me fait aucune illusion je n’ai pas su nommer d’autres personnage de ce volume.

 

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Si parfois dans certaine bande dessinée on regrette l’abondance du récitatif et l’encombrement de la page par l’abondance de phylactères dont les contenus sont parfois redondants par rapport au dessin le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas le cas ici. Mais je suis moyennement étonné de cette forme, François Rivière étant un auteur que l’on peut qualifier entre autres d’allusif. En arrivant à la fin du volume nous avons le plaisir et l’avantage de trouver deux pages nomenclaturant les références des bribes de textes citées puis quelques pages contenant chacune le portrait d’un des acteurs de l’album décrit d’une façon cursive et spirituelle par François Rivière, on voit par là combien il connait son Cocteau sur le bout des doigts, chacun est dessiné par Laureline Mattiussi.

 

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C’est en discutant avec la petite-nièce de l’écrivain, la romancière Dominique Marny, actuelle présidente du Comité Jean-Cocteau, que François Rivière a eu l’idée de mettre en image la vie elle-même très imagée du réalisateur de La Belle et la Bête (1946). Casterman s’est alors chargé de trouver celle qui prêterait son coup de patte à l’entreprise.  Le parti pris de François Rivière pour raconter ou plutôt évoquer le parcours sinueux de Cocteau a été alors d’imaginer un procès instruit par des juges qui examineront chronologiquement la vie de l’artiste. A intervalles réguliers, jusqu’à la proclamation du verdict, Cocteau se trouve face à deux accusateurs qui lui reprochent de s’être dispersé, d’avoir suivi ses coups de cœur artistiques et amoureux. On peut imaginer, mais rien est montrer dans ce sens, que Jean Cocteau sur son lit de mort, reverrait le déroulement de sa vie et se ferait un procès à lui même et que tout ce que l’on voit au fil des pages n’est que le songe fragmentaire d’un mourant se penchant sur son passé. Mais de quoi l’accuse-t-on ? De légèreté et même de futilité, d’avoir été un mondain préférant les baises mains aux tract car il n’a jamais été fasciné par les idéologies mortifère du XX ème siècle, d’avoir considéré les guerres comme des exercices pour sportsman, d’avoir participé à toutes les avant-gardes pour les abandonner lorsqu’elles triomphaient, d’avoir affiché son homosexualité en un temp où il était de bon ton de la taire, d’avoir été multiple, enfin d’avoir eu la folle ambition d’être un artiste total.

 

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Le scénario est découpé en 7 chapitres et un épilogue qui suivent les grands évènements personnels et artistiques qui jalonnent la vie de Cocteau. C’est un choix bien sûr est arbitraire et l’on glisse rapidement sur certains passage de la vie du sujet mais rien n’est omis. Le récit entremêle échappées oniriques et repères biographiques, en n’oubliant aucune des dimensions du poète, ni ses bons mots, ni ses erreurs, ni ses errances. J’ai pensé en découvrant cet album qu’il fait un parfait contrepoint à la biographie de Cocteau par Claude Arnaud qui si elle est exhaustive est un peu trop dense. Il faudrait mêler les deux comme le propose par exemple l’édition du « Voyage au bout de la nuit » de Céline illustré par Tardi. C’est justement au Tardi des débuts que fait penser le dessin de Laureline Mattiussi dont le trait est toutefois plus souple, plus rond que celui du créateur d’Adèle blanc-sec. Chez la dessinatrice on sent également l’influence de l’expressionnisme cinématographique allemand. La dessinatrice pratique un noir et blanc absolu pas de gris chez elle seulement des aplats noirs troués de blanc immaculé. Certains morceaux rappelle la manière d’Hugo Pratt.

 

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C’est avec un sens aigu du détail que l’illustratrice  représente les différents univers de Cocteau. On retrouve les objets qui ornent la maison de Milly-la-Forêt, des images de l’appartement du Palis Royal,  le décor du testament d’Orphée ou le collier de Maria Casarès, Mais ce sont les scènes de tournage de la « Belle et la bête » qui sont peut être les plus évocatrices.

Le seul pan de la carrière de Cocteau qui est sacrifié dans cet album de 200 planches c’est sa peinture et surtout ses dessins au trait immédiatement reconnaissable mais on comprend que Laureline Mattiussi, dessinatrice elle-même n’est pas voulu aborder ces périlleux rivages. Elle a évité l’écueil qui aurait été de chercher à imiter le style de son modèle.

 

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L’album est fidèle à l’un des thèmes de prédilection de l’oeuvre de Cocteau: la porosité de la frontière entre réel et l’imaginaire en cela Rivière et Mattiussi ont été parfaitement fidèle à l’esprit de Cocteau.

 

Pour retrouver François Rivière sur le blog:

 

15 octobre 2020

LES NOCES D'ORPHÉE DE JEAN COCTEAU

 
 
Jean Cocteau réalisées en 1958 les Fresques dont vous pouvez voir quelques photographies ci-dessous de pour la Salle des Mariages de la Mairie de Menton. 








7 octobre 2020

PASTELS ET DESSINS DE JEAN COCTEAU

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