29 mars 2021
STREET ART DANS LE QUARTIER MOUFFETARD AU PRINTEMPS 2014 PAR BRUNO
un hippopotame en face du Luxembourg
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Paris, mars 2014
Paris, les bords de Seine, mars 2014
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Paris, mai 2014
J'aimerais bien vous convertir à d'autres passions littéraires autres que rinaldienne qui, demande, certes quelques temps pour être épuisée.Mais il serait bon que vous vous adonniez à des cultes trops délaissés dans notre contrée comme celui de David Mitchell, Didier Matin, Hollingurst ou encore celui de Francois Rivière, je vais almenter ce dernier bientôt...
Je ne lis pas tant que cela et comme vous je lis lentement et j'annote également car j'essaye de faire des billets pas toujours terribles sur ce que je lis. Pédagogique je ne sais pas mais j'essaye de faire partager simplement ce que j'aime et de faire mieux connaitre des écrivains (ou des artistes) que je ne trouve pas assez connus par rapport à d'autres injustement célébrés.
C'est un peu le problème de commencer par le meilleur livre d'un auteur comme "Les dames de France" après on est légèrement déçu mais Rinaldi n'a pas écrit un seul roman qui ne mérite pas d'être lu.
Si vous aimez les recueils de critiques littéraires, vient de paraitre une compilation des critiques de Renaud Matignon. C'est très bien.
Pour Guibert et Flaubert, il y a méprise totale de la part de Xristophe ( ou totale provocation bien sûr !)Le mot "traumatisme" que j'avais employé dans le contexte particulier de ce précédent commentaire, en est peut-être la cause . Guibert ne "tourne pas de l'oeil " comme un pauvre débile qui n'aurait rien compris, puisque cette lecture est au contraire pour lui un choc émotionnel érotique tellement fort - lié à sa fascination masochiste et quasi mystique pour la mort, ainsi qu'à sa passion pour Flaubert- qu'il écrira un superbe livre "Les lubies d'Arthur" lié à son expérience d'amour et de désir avec ce texte ( il en parle aussi de manière récurrente dans d'autres livres )
En effet Ismau cette lecture a été des éléments fondateurs de l'oeuvre de Guibert ce que par ailleurs j'ai du mal à comprendre comme l'ensemble du caractère de Guibert qui ne m'a jamais paru une personnalité attachante d'où une certaine distance avec l'oeuvre qui est essentiellement autobiographique que j'ai néanmoins lu entièrement je crois, d'abord en raison de la beauté de la langue et à cause de la curiosité pour une personne aussi singulière.
Je comprend bien votre angoisse de voir que le temps pris pour chaque lecture augmente tout comme la bibliothèque mondiale (peut-être universelle, que le Proust martien se manifeste) alors que votre temps, comme celui de chacun diminue. Je vais avoir l'audace de vous proposer quelques pistes pour que vos affres degonflent. Tout d'abord gardez vous de l'admiration éperdue qui vous fait oublier votre sens critique. Dites vous que les demi-dieux n'existent pas mais qu'en revanche bien d'autres écrivains dont vous n'avez jamais entendu parler et que ne vous lirez probablement jamais (tout comme moi) vous auraient autant ravi qu'Angelo. En effet le blog donne sinon une finalité, au moins un canalisateur pour s'exprimer, ce qui fait baisser la tension. Pourquoi ne feriez vous pas un blog d'autant qu'il me semble que vous auriez des choses à dire, à écrire sur la musique. Si vous avez publié des textes dans ce domaine, c'est ce que j'ai cru comprendre dans vos échanges avec Ismau, cela permettrait de les offrir à un autre public en les actualisant (c'est ce que j'ai fait pour certaines de mes critiques cinéma)...
...et le projet du siècle est trouvé ce matin, se cristallise enfin, tout seul : je note ces qq mots : "Je rêve d'une critique de Rinaldi, par lui-même, de lui-même !" (Car, parallèlement à ses romans, je lis vous le savez ses "critiques" qui sont des joyaux - le croisement des deux miens enthousiasmes opère (les "critiques" sont aussi des "aveux" sur lui-même - qui sait le voir ? - comme ses romans - regardez donc le texte sur Mauriac, supérieur, dans le recueil "Service de Presse", nommé "Tendances"). J'écris ensuite, après la phrase disant "le rêve" - sautant hardiment au désir de l'acte ! : "la faire (cette critique)... associant l'exercice d'admiration-passion au pastiche-autant-que-possible (et donc désespéré d'avance !) de l'admiré, de l'adoré ! (On n'est pas sérieux quand on a... Me voilà loué jusqu'à bien plus loin que le mois d'août.
Grâce à vous je viens de relire cet article quel talent! quelle ironie où perce parfois l'amertume: << Rappelant que, le temps d'être un peu célèbre, et l'on est déjà vieux >>. Il est vrai que cette phrase s'applique plus à Rinaldi qu'à Mauriac et qu'en remplaçant Bordeaux par la Corse on est pas loin de la trajectoire, la politique en moins de l'acide Angelo.
altier me parait bien définir les textes critiques de Rinaldi.
Je suis surpris que vous ayez lu du Mauriac dans votre adolescence, dont les dates ne doivent pas être très éloignées de celles de la mienne. Je n'ai du lire alors que deux romans qui me paraissaient déjà très poussiéreux. Je crois que l'auteur que j'ai le plus lu à l'adolescence (un catholique aussi) est Graham Greene.
C'est très juste ce que vous dites sur le livre de poche à ses débuts il a donné une nouvelle jeunesse aux clasiques quand ils paraissaient en poche sous ces couverture colorées certaines étaient signées de peintres connus de l'époque comme Fontanarosa, on avait l'impression qu'ils venaient de paraitre que c'était des nouveautés. Mais en ce qui concene les grandes familles je préférait celle des Forsyte de John Galsworthy, prix Nobel 1932 soit vingt ans avant Mauriac.
Graham Greene, c'est amusant, ma cousine plus âgée et meilleure lectrice que moi, ne cessait de me le conseiller de préférence à Mauriac qu'elle n'aimait pas ... c'est peut-être d'ailleurs pour cela que je ne l'ai pas encore lu . Au contraire de Julien green, encore un grand Catholique à la sexualité torturée, qui écrit très bien et que je n'ai pas cessé de lire avec bonheur .
Pour « Les lubies d'Arthur » d'Hervé Guibert, la référence explicite n'est pas seulement au St Julien de Flaubert, mais aux « Aventures d'Arthur Gordon Pym » d'Edgar Poe . Je préfère là cet Arthur , plus inattendu, et son étrange périple qui a fait couler à juste titre tellement d'encre avec une fin si troublante .
C'est amusant cette histoire de couverture, moi non plus à l'époque je n'aimais pas beaucoup les couvertures des livres de poche même si je n'y attachais que peu d'importance tout comme pour les couvertures des Bob Morane dont j'étais un grand lecteur à 10 ans, qui étaient pourtant signées Joubert. Aujourd'hui je pense que si l'on s'intéresse aux couvertures de ces anciens livres de poche c'est beaucoup plus par nostalgie que pour vraiment leur esthétique.
En ce qui concerne Mauriac (je vous parle là de mes lectures d'adolescence) ces romans ne me parlaient pas du tout, toute la problématique religieuse m'a toujours été étrangère comme cette bourgeoisie ancienne dont je n'avais pas d'exemple dans mon entourage qui était pourtant très divers de la classe ouvrière à la vieille aristocratie en passant par des industriels entreprenants. En ce qui concerne les pins j'avais ceux de La Baule, donc ceux des Landes étaient peu désirable pour moi (je connais encore très peu cette région). Pour Julie à peu près au même âge j'ai beaucoup aimé Mont Cinére (je ne suis pas sûr de l'orthographe) puis son livre sur ses souvenirs d'enfance et il y a quelques années un gros roman, un de ces derniers qui était une sorte d'Autant en emporte le vent, sans la guerre. Mais pour moi Julien Green est surtout l'auteur de Sud que l'on devrait bien remonter. Quant à son journal j'ai essayé de le lire mais il m'a vite ennuyé. Comme je l'ai déjà écrit j'ai eu l'occasion de diner en tout petit comité nous devions être six ou huit, au début des années 80 avec Julien Green chez mon ami le peintre Jean-Claude Farjas dont on peut voir de nombreux tableaux sur le blog. Green s'est révélé une véritable buche (il parait qu'il était toujours comme cela) en revanche son petit habit son nom m'échappe à l'instant, écrivain lui aussi, il écrit des romans gay assez chaud et à mon avis de peu d'intérêt, et qui avait du être très beau durnat tout le diner à monopolisé la conversation, à l'entendre c'était lui le grand écrivain, c'était en définitive assez amusant en raison de ce hableur sans doute un peu mithomane.
En ce qui concerne Gordon Pym, encore une de mes lectures d'adolescence, connaissez la variation (je ne trouve pas ce matin le mot qui serait plus approprié) qu'en a écrit Lovecraft.
Ce Mauriac était un faux cul immense. Mais à la différence de vous si bien élevé je n'ai jamais eu un respect particulier por les agonisants. Je trouve à l'instar de bien des écrivains que le personnage Mauriac est plus intéressant que ses créatures de fiction. Il y a quelques années j'ai lu (relu pour quelques uns) ses blocs-notes qui sont un document extraordinaire sur la vie politique et bien au delà des années 50 et 60.
Je me réjouis à postériori de n'avoir jamais été encombré des momeries de la religion. Tous ses gens qui se précipitent au confessional après s'être copieusement mastubé m'ont toujours paru assez misérable. Cette macération délectable et en même temps angoissante a sans doute enfanté bien des oeuvres mais quelles pauvres vie de frustrations tant qu'à être frustré je préfère le remène de Mishima l'oubli de ses démon par un effort physique intense, cela donne au moins des corps désirable, car tout de même il est difficile d'imaginer une créature d'un sexe ou d'un autre ayant un désir physique pour Mauriac. Sa laideur a peut être été le chemin obligé qui l'a conduit vers l'abstinence qu'il a eu la bonne idée de faire fructifier en foi chrétienne.
Je vous signale qu'il y a une bande dessinée qui va paraitre sur les derniers jours de Napoléon. Ce n'est pas un chef d'oeuvre. J'ai lu ça dans le numéro de pre-publication de bandee dessinées L'immancable. Mais je ne me souviens ni du titre ni des auteurs mais c'est facile à touver pour les fans du petit corse.
Parlez-vous de "dragon", ou qqch comme ça, dans votre écrit, qui est, hélas, invisible, passé sous mon papier ? je raccorderai comme je peux à cette idée qui m'est venu en vous lisant : le meilleur qu'on puisse faire, pê, avec ce truc sexuel, humiliante invention de Dieu à forte dose, que les curés ma foi (je ne l'ai plus!) reléguaient peut-être qui sait, et à peu près à sa bonne place - c'est celui qu'Angelo et celui-là, dont je laisse deviner l'identité, prescrivent, le second en ces termes : "L'écrivain, de ses maux, dragons qu'il a choyés, ou d'une allégresse, doit s'instituer, au texte, le spirituel histrion". Car tout le reste n'est même pas littérature.
Je ne prétend pas que Mishima ait inventé cette diversion mais je ne me souviens pas que ces chairs blettes de curées recommandaient le sport. Je ne regrette pas du tout de n'avoir pas connu la culpabilité sexuelle. Il parait d'ailleurs d'après une expertise psychiatrique qu'étant amoral, je suis peu enclin à me reconnaitre coupable de quoi que ce soit, ce qui me semble tout de même un peu exagéré tout de même. Je n'ai rien contre les gérontophiles (on est bien content qu'ils existent si on a eu la malchance de survivre à l'état vaguement présentable de notre corp, mais il me semble que si j'en avais été un le sieur Mauriac ne m'aurait guère tenté.
Je ne crois pas que la fin du sexuel (mais y a-t-il une fin) dispense dans la relation entre les êtres d'une certaine, au minimum acceptation du physique des autres, en ce qui me concerne ce n'est pas toujours évident. Je vais par exemple jusqu'à changer de wagon de métro lorsqu'il y a dans ma proximité une bestiole humaine trop laide.