Merry-Joseph Blondel : La Mort de Hyacinthe

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[jackRuof]

Merry-Joseph Blondel, 1781/1853 pensionnaire à la Villa Médicis de Rome, reprend le sujet de la Mort de Hyacinthe pour son envoi réglementaire de 2e année. Exécuté en 1810 et léguée au Musée Baron-Martin de Gray en 1932, l'œuvre a disparu depuis.

Blondel s'attache à dépeindre l'agonie de Hyacinthe en adolescent tout juste pubère, sous un ciel sombre, reposant sur le genou d'Apollon en proie à la douleur du drame qu'il se reproche, doutant encore de l'inéluctable qu'il ne se résout à accepter.

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Au moment où le tableau de Blondel arrive à Paris, c'est Claude Marie Dubufe 1790/1864 qui débarque en Italie. Formé à l'atelier de David, de ce voyage, il en remmène des idées de sujets, mais contrairement à ses contemporains, ce n'est pas Hyacinthe qui l'émeut en 1821, mais Cyparisse, l’autre jeune amant d'Apollon, dans une mise en scène trompeuse.

Trop proche de l'iconographie généralement représentée d'un Hyacinthe mourant, ici Apollon ne pleure pas l'amant défunt, mais console son favori Cyparisse, de la perte du grand cerf sacré aux cornes d'or, qu'il a malencontreusement tué de son javelot.

Dans une mise en scène sombre au ciel orageux, Dubuffe voile la nudité des amants tout en les représentant énamourés. Cyparisse blotti contre l'animal, Apollon regardant avec douceur le jeune mortel empli de chagrin, semblant sur le point d’être abandonné par la vie, tout concourt à voir Hyacinthe plutôt que Cyparisse.

Extrait de : Apollon, Hyacinthe, Zéphyr et Ciparisse, histoire d'un mythe... sur artisus.canalblog.com

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Claude_Marie_Dubufe-Apollon_et_Cyparisse.jpg