Ce qui reste d' Air pur de René Clair

Pour les vacances de Noël, les Clair ont envoyé son fils, Jean-François à la montagne. Quand il revient, René Clair, qui l’accueille à la gare de Lyon, est frappé par le contraste entre son fils, bronzé, éclatant de santé et l’aspect malingre, pâlichon et miséreux de nombre d’enfants rencontrés alentour. Ce constat, cette émotion l’entraînent, dès janvier 1939, à un travail d’enquête et de préparation en vue d’un nouveau film, Air pur, consacré à l’enfance malheureuse. Pendant plusieurs semaines, avec le soutien des services de la Santé publique, il visite centres sociaux, préventoriums, colonies de vacances. Il explore les quartiers les plus défavorisés de Belleville, Ménilmontant, Montmartre, Mouffetard, visite cours et taudis, organise les interviews de plus de deux cents enfants parmi lesquels il choisit les dix-sept jeunes interprètes qu’il envisage de rassembler, dans la colonie de vacances de son film, placée sous l’autorité d’une monitrice interprétée par Elina Labourdette. Il loue le collège de Bouffémont pour les scènes qui se déroulent dans un établissement scolaire, cherche dans la région tropézienne un endroit où installer sa colonie, et choisit Salernes, dans le Var. Dans une note manuscrite, René Clair déclare qu’il a écrit Air pur au début de 1939 avec la collaboration occasionnelle d’Albert Valentin, Georges Neveux et Pierre Bost. Son scénario utilise marginalement un épisode d’un roman de William Speyer, Le Combat de la troisième, dont le cinéaste a acquis les droits.

Ces photos sont à peu près tout ce qui reste d' Air pur réalisé par René Clair. Il a commencé à tourner le film en 1939, mais a dû s'arrêter lorsque plusieurs membres de l'équipe ont été appelés sous les drapeaux à la déclaration de la guerre. Il n'a jamais pu le finir.

Clair discutant avec les enfants

Voici les jeunes comédiens en action :

Avec le metteur en scène, René Clair :