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Peintre Allemand, né en 1956 a Munich et vivant a Istanbul, Lukas Duwenhögger réalise des peintures cousues de liens enchevêtrés entre visible et invisible, désir et distance, transparence et opacité. Imprégnées tout à la fois de nostalgie, ses œuvres donnent le sentiment qu'il y a toujours autre chose à voir dans ce qui semble être clair comme le jour. Démarche artistique délibérée sur des mœurs culturelles, avec une conscience de l'histoire chargée de cette forme, mais en évitant toujours les références sexuellement explicites.<br />
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Jardin au bord du lac de 1992 s'inscrit dans cette démarche. Sa figuration doit quelque chose à Paul Cadmus, ses compositions aux symbolistes du début du siècle. Ici une lampe éclaire la première page d'un journal, rapportant l'enlèvement de Ganymède par Jupiter, rare moment où l'érotisme est manifeste plutôt qu'insinué. Là, un homme de grande taille se penche et pince le cou d'un jeune garçon avec une casquette de sport, placé devant un buisson de fleurs dans Botanischer Garten (Jardin botanique, 1992) La sexualité est ici une question de regard, pas de saisie, Dans le monde de Duwenhögger, le désir est autant une condition qu'une activité.<br />
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Dans : Soft Dramaturgy, A Conversation with Lukas Duwenhögger, de Bruce Hainley, il dit :<br />
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""... C'est l'un des nombreux petits jeux de cache-cache auxquels j'ai joué pour mon propre divertissement et la satisfaction que l'on peut retirer de montrer que "l'accessibilité" ou la "communication" ou "l'information", etc. sont de vaines illusions.""<br />
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À lire ici : https://www.bidoun.org/articles/Soft-Dramaturgy