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Dans les diagonales du temps
5 octobre 2020

Alfred Courmes


Alfred Courmes (Bormes les-Mimosas, 21 mai 1898 - Paris 8 janvier 1993)

Le peintre surréaliste Alfred Courmes, dont les fantasmes provocateurs lui ont valu le surnom de «L'ange du mauvais goût». C'était un génie de la subversion religieuse et un membre hautement individualiste de ce grand groupe d'artistes qui ont montré leur irrévérence avec ingéniosité et brillance en France, en Italie et en Espagne, à travers des œuvres souvent obsédantes et profondément émouvantes. 

On peut dire que le point culminant de ce mouvement a été incarné par le peintre surréaliste Alfred Courmes. Né en 1898 à Bormes-les-Mimosas, près de la base navale de Toulon, fils d'un officier de marine, fait qui influencera ses travaux ultérieurs.

De santé fragile, dans sa jeunesse, il est envoyé en convalescence dans un sanatorium, où il rencontre un autre peintre, Roger de la Fresnaye, qui, après avoir flirté avec le cubisme (L'homme assis ou «Seated Man», 1913-14), émerge comme le leader d'un retour à un art plus formel. La Fresnaye devient le guide du jeune Courmes. L'étudiant le suivra à Paris, où il absorbera les théories néoclassiques de la lumière et de la composition, donnant lieu à des œuvres très formelles animées par des touches de couleur acide, parmi lesquelles se détachent les portraits de sa sœur (1921) et celui de Peggy Guggenheim (1926).


L'étrangleur au béret rose (1925)

Peggy Guggenheim (1926)

A la mort de Fresnaye en 1927 Courmes à lui rend un hommage pictural, en peignant une toile s'inspirant de L'homme assis, il peint L'homme Blesse (The Wounded Man, 1929), une version mise à jour du Christ mort de Mantegna. C'est le début de la deuxième phase de la carrière de Courmes, au cours de laquelle il peint des œuvres d'un surréalisme teinté d'absurde et d'anticléricalisme.


"L'homme assis", Roger de la Fresnaye

"L'homme blessé" (1929), Alfred Courmes

Christ mort (1490), Andrea Mantegna

En 1935 il expose au Salon des Indépendants une étude satirique du martyre de Saint Sébastien dans laquelle le jeune martyr, debout dans l'axe du clair de lune, est vêtu uniquement d'une casquette à pompon rouge, d'un tee-shirt rayé bleu et blanc et une paire de chaussettes prosaïques soutenues par des bretelles.

Saint-Sébastien (1934)

Rien n'est laissé à l'imagination dans la représentation réaliste des attributs sexuels du jeune homme. Courmes distribue les fléchettes avec une douce compassion pour éviter tous les organes majeurs. Le tableau a reçu des éloges à la fois critiques et populaires. Il a remporté le prix Paul-Guillaume (partagé avec le Tal Coat) en 1936, et est désormais accroché au Centre Pompidou.

Ancien vœu à Saint-Sébastien (1935)

Le sens du toucher (1937)

Œdipe et le Sphinx (1944)

Ce prix lui a valu de recevoir plusieurs commandes officielles, dont l'allégorie Toucher (Le sens du toucher) pour la peinture murale de la manufacture de porcelaine de Sèvres à l'Exposition Universelle de Paris en 1937, suivie de La France Joyeuse pour Ottawa (1938- 39).

45% de BA (Saint-Sébastien) 1961

Elle n'avait pas besoin de son sèche-cheveux pour comprendre son feu ou la découverte de l'archéologie (1966)

Salutation angélique pneumatique (1968)

La tentation de saint Antoine (1980)

Thésée victorieux (1982)

L'armée protégeant la liberté de travail (1984)

Courmes a basé une grande partie de ses images sur des publicités, des illustrations populaires, des boîtes de camembert et des articles ménagers intelligemment associés à l'iconographie chrétienne et à la mythologie gréco-romaine.

Fantasmes magnifiquement peints et produit d'une inventivité amusante, il a parfois choqué la pensée mais n'a jamais été censuré.

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