29 août 2020
LE VOYAGEUR, LE BON
Le voyageur, le bon, devrait posséder à un certain degré cette qualité d'imagination qui permet de situer des vertus même momentanément absentes, de flairer la pépite, le bien virtuel, la truite sous la glace. Il devrait en somme non seulement suppléer à sa propre insuffisance, mais encore aux défaillances momentanées de ce qu'il observe. Cette attitude ne résultant pas d'ailleurs d'un optimisme à la Pangloss, mais d'une économie bien comprise, car la vie est courte, et l'étude de la qualité plus profitable que l'étude de son contraire.
Nicolas Bouvier, Le vide et le plein
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