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Dans les diagonales du temps
5 juillet 2020

L’ESCALIER, (Staircase) un film de Stanley Donen

  

USA, 100 mn, 1969

  

Réalisation: Stanley Donen,

  

avec : Rex Harrison, Richard Burton, Cathleen Nesbitt, Beatrix Lehman, Stephen Lewis, Nei Wilson, Gordon Heath

  


 

  

Résumé

  

Charlie et Harry, deux homosexuels vieillissants, vivent en couple depuis bien des années. Ils tiennent ensemble un salon de coiffure. Harry (Richard Burton) perd ses cheveux, et c’est pour lui un drame. Il cache sa calvitie galopante sous de grotesques turbans. Il s’occupe avec dévotion de sa vieille mère impotente (Cathleen Nesbitt) qui dans sa chambre du premier étage geint et récrimine toute la journée. En plus Il doit dorloter Charlie (Rex Harrison), vieille folle frustrée, acteur raté dont le seul titre de gloire est une ridicule publicité télévisée. Charlie est toujours d’humeur massacrante car il est menacé de comparaitre devant un tribunal pour un délit de travestissement car, au cours d’une soirée de drague, il s’est travesti en femme et il a fait des avances à un jeune homme qui a porté plainte. Depuis il vit dans la terreur d’être convoqué devant le tribunal. Charlie toujours élégant malgré ses fausses dents, exploite de façon éhontée l’amour que lui voue Harry, n’hésitant pas à se moquer cruellement de lui et à l’abandonner pour aller draguer dans les bars gays. En dépit des ruses de Charlie pour fuir le facteur, la funeste convocation finit par arriver. Elle lui est remise par Georges (Neil Wilson), le policier du quartier. Charlie envisage, pour prouver son hétérosexualité, de faire témoigner la fille qu’il a eue d’un bref mariage, vingt ans plus tôt. Pour mettre toutes les chances de son coté, il faudrait qu’Harry accepte de quitter le domicile conjugale quelques jours emmenant en plus sa nauséabonde et très encombrante maman. Mais bien sûr Harry refuse. Pour payer l’avocat, il faudrait aussi que Charlie soutire de l’argent à sa propre mère (Beatrix Lehman), reléguée dans un asile de vieillards. Mais la vieille dame furieuse, le chasse en le traitant de sodomite. Pour oublier ses déboires Charlie drague un certain Jack (Stephen Lewis), qu’il ramène à la maison. Pour Harry l’humiliation est à son comble, surtout qu’ ils ont baisé dans le lit conjugal. Une violente dispute éclate. Harry se réfugie dans la salle de bains où il s’évanouit, victime d’un malaise cardiaque. Charlie le découvre inanimé et croit qu’il s’est suicidé. Il comprend combien il est attaché à Harry et qu’il ne peut vivre sans lui. Il se promet d’être plus gentil avec lui. Mais le lendemain Charlie retrouve toute sa verve pour se moquer de la perruque de son compagnon. Le jour redouté d’aller au tribunal arrive, Charlie ne veut pas qu’Harry l’accompagne, il ne veut pas être flanqué de cette -folle-. Mais au bord du trottoir, il hésite incapable de traverser la rue, incapable d’y aller seul. Harry se précipite pour l’aider...

  

L'avis critique

  

Ce film, tiré d’une pièce de théatre de Charles Dyer, est une sorte De qui a peur de Virginia Woolfgay de boulevard. L'escalier peut se résumer à une longue scène de ménage qui pourtant aura comme conclusion la prise de conscience de ces deux hommes qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Cinématographiquement ce film est plus proche du ”Chat” et de Ce Cher Victorque de La Cage aux folles.

Stanley Donen n'axe pas son film sur l'homosexualité. Il nous parle surtout de deux êtres qui tentent de créer au quotidien une relation humaine. Le réalisateur nous l'expose avec crudité dans un naturalisme sans fard où néanmoins la tendresse n'est pas absente.

L'escalier est une tragédie maquillée en comédie, jouée par deux monstres sacrés.

 

 

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