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Dans les diagonales du temps
21 mai 2020

Carnet d’adresse de quelques personnages fictifs de la littérature de Didier Blonde

Didier-Blonde

 

 

 

 

Depuis qu’adolescent Didier Blonde a découvert qu’il était à Neuilly voisin d’Arsène Lupin, il s’est effectué dans son esprit une curieuse confusion entre les personnages de fiction et personne réelles. Depuis dès qu’il lit un roman ou une pièce de théâtre, il note scrupuleusement l’adresse des protagonistes. Il semble s’être limité à Paris et sa proche banlieue. Ensuite il va à l’adresse indiquée dans l’espérance peut être d’apercevoir cet être de papier souvent plus présent pour lui que les gens qu’il croise au quotidien. Parfois la rue n’existe plus, avalée par les travaux Hausmaniens, ou elle n’a jamais existé, comme celle de l’immeuble de « La vie mode d’emploie » d’autres fois l’adresse , pourtant doté un numéro de téléphone possède un numéro surnuméraire ou un bis intempestif. Mais il arrive néanmoins souvent que Didier Blonde puisse repérer la fenêtre de Madame Arnoux, celle de Maigret ou de bien d’autres personnages, guettant leur fugitive silhouette se mouvant derrière des rideaux ou se découpant en ombre chinoise à la lumière électrique.

Dans ses pérégrinations parisiennes Didier Blonde s’aperçoit ainsi que l’adresse de Jean Decker de « Quartier perdu » de Patrick Modiano est la même que celle de Marcel Proust de 1900 à 1906 ou que Chevillard personnage de Labiche a été le voisin de Jean Valjean.

L’auteur nous donne ainsi une curieuse géographie de Paris dans lequel certains arrondissements sont très fréquentés comme les V ème, Vi ème ou le IX ème, alors que d’autres sont presque désertés ainsi les III ème, XI ème et XIX ème n’ont guère inspiré les écrivains.

Cette promenade dans Paris est aussi une promenade dans les lectures de Didier Blonde ce qui n’est pas sans réserver des surprises si le XIX ème siècle est bien représenté nous avons en particulier toutes les adresses des protagonistes de « La comédie humaine » de Balzac de même le roman populaire est bien visité avec bien sûr Maurice Leblanc, Gaston Leroux mais plus inattendu Maurice Renard, la seconde moitié du XX ème siècle et le début du XXI ème siècle est moins classique. Modiano s’y taille la meilleure part mais il est en compagnie d’auteur que je n’attendais pas comme A.D.G, Enrique Vila-Matas ou totalement inconnu de moi tel Jacques Reda, J.L. Dubut de Laforest ou encore Hubert Haddad.

Le livre se divise en deux grandes parties, la première dans laquelle l’auteur nous raconte comment est arrivée cette obsession des domiciles notés dans les romans. Elle reprend la première édition de « Carnet d’adresses » parue il y a une dizaine d’années. C’est souvent émouvant en particulier lorsque Didier Blonde évoque l’appartement où on vécu toute leur vie ses parents. La deuxième partie est un dictionnaire par ordre alphabétique des personnages de roman avec leur adresses que Didier Blonde a croisé lors de ses lecture.

Carnet d’adresse est une invitation à une promenade littéraire dans Paris mais chaque bibliothèque peut en proposer une différente.

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