Une journée de tennis en 2022 à Bercy
Ruud
Musetti
Paris, novembre 2022
Je n'avais pas de billet pour la cession de nuit que j'ai regardé avec mon chat grand amateur de tennis
D'autres journées de tennis à Bercy sur le blog:
une journée à Flushing Meadow
Brooksby
Coric
Brooksby gagnera facilement
Alcaraz
Coria
Alcaraz disposera facilement de Coria et gagnera le tournoi
Musetti
Brouwer un belge sorti des qualifications
Musetti gagnera logiquement mais en cédant tout de même un set
Victoire au courage pour Gasquet
C'était sans doute la dernière fois que l'on pouvait voir Feliciano Lopez sur un court.
New-York
Crocodile de Denis Gombert
Crocodile est au sens strict un roman d’apprentissage (terme souvent galvaudé). celui d’un garçon, Alain F., voulant devenir champion de tennis. Il est le narrateur du roman. Dans le monde du tennis un crocodile est un joueur qui, installé deux mètres derrière la ligne de fond de court, relance inlassablement, sans vraiment faire un coup d’attaque, la balle délivrée par son adversaire. On découvre Alain F., âgè de neuf ans, Lorsqu’en vacance, pour tromper son ennui, il découvre le tennis. Le jeu devient presque immédiatement sa passion. Nous quitterons le garçon bien des années plus tard. Mais dans ce milieu, il y a beaucoup d’appelés et très peu d’élus : Alain sera-t-il un de ceux qui soulèvent les coupes? Cette question parcourt tout le livre et en fait qu’on ne le lâche pas. Je ne vous en dirais pas plus sur le devenir d’Alain, qui est le suspense de ce roman, pour ne pas vous en gâcher la lecture.
La plus grande partie du livre se déroule de la fin des années 70 au milieu de la décennie suivante. Alain ne va vivre que pour le tennis et par le tennis. Il habite la banlieue parisienne et vient d’une famille de la classe très moyenne. Son père est représentant de commerce, aujourd’hui profession en déshérence à cause de la tentaculaire toile, et sa mère est femme au foyer, attendant le volage Pater familias en s’occupant de ses deux enfants. L’un des charmes du livre est que l’époque est parfaitement restituée dans ses détails mais surtout dans les mentalités d’alors. En ce qui concerne le tennis, le roman se situe à une période charnière de ce sport. Dans ces années là, il passe d’un jeu entre gentlemen à un sport spectacle. L’auteur analyse bien les raisons de cette mutation. Tout d’abord, c’est le nouvel intérêt de la télévision pour le tennis, ensuite le changement de matériel, l’apparition du graphite dans la fabrication des raquettes ce qui les allège et augmente la force de frappe du joueur et surtout, le remplacement dans beaucoup de clubs et de tournois de la terre battue par les surfaces synthétiques ce qui rend les déplacements du joueur sur le court plus rapide qu’auparavant. Notre aspirant champion n’étant pas un colosse, n'est donc pas un frappeur, mais est un indécourageable relanceur de fond de court, un crocodile, d’où le titre du roman. Ce type de joueurs a proliféré dans les années 70, ils se nommaient entre autres Harold Solomon, Dibbs, Nystrom, Sundström…
Sunstrom alors qu'il était junior
Un des nombreux plaisirs du livre réside dans la qualité des descriptions des matchs. On sent que l’auteur connait très bien les gestes du tennis sur un court et qu’il a probablement joué à un bon niveau. Dans ces passages, on croirait lire du Olivier Merlin ou du Renaud de la Borderie et ce n’est pas un mince compliment (j’ai bien conscience qu’il n’y a que les très vieux crocodiles qui ont barboté longtemps dans le marigot du tennis, à qui ces références peuvent parler). Mais plus fort encore, Denis Gombert nous fait entrer dans la tête du joueur et nous fait vivre ses émotions lors des rencontres.
Lors d’une interview l’auteur explique qu’il a été pendant trois ans professeur de français pour la préparation du bac de français à Roland Garros pour la F.F.T. Il a eu notamment comme élève Amélie Mauresmo. Je ne sais pas si ses élèves l’écoutaient bien, mais assurément lui les a bien écoutés et compris. Il suffit de quelques lignes à l’auteur pour faire exister ses personnages ou peindre une scène du petit monde du tennis qui n’est pas toujours reluisant, comme tout les petits mondes, ni plus ni moins. Denis Gombert n’idéalise ni ses personnages, ni le sport. L’écriture est très propre fluide, sans fioriture. L’auteur aborde tout les aspects du quotidien d’un garçon tendu vers l’unique but de devenir un champion, ses relations avec ses parents, avec son entraineur, le cout de cet apprentissage autant financier qu’humain, Alain sacrifie à sa passion tout les autres plaisirs de son âge, les difficiles relations avec les autres jeunes qui poursuivent le même but que lui, à ce propos il y a aussi une belle histoire d’amitié dans ce roman (mais est-elle aussi belle que cela?). « Crocodile » est aussi métaphoriquement une illustration de vie. Le livre interroge le lecteur sur le pourquoi des réussites qui semblent parfois si injustes et tenir à si peu de chose. Ainsi, face à Alain, se tient son ami Éric, tout son contraire. Eric possède un talent naturel pour produire un jeu éblouissant. Le tennis, pour lui, n’est pas un labeur, mais un plaisir. Je ne dévoilerais pas, pour le plaisir du lecteur, le destin de ces deux hommes si différents. L’auteur se penche surtout sur l’inévitable problème des blessures qui tout à coup peut briser un rêve. Alors que tout ce que montre l’auteur est juste ce désir d’exhaustivité est le principal défaut du livre. Il lui aurait au moins fallut cent pages de plus pour cela. Ce qui aurait aussi évité les ellipses trop brutales de la fin même si elles permettent au lecteur d’imaginer ce qui n’est pas dit et ainsi de rester plus longtemps auprès d’Alain qui est un garçon bien attachant.
P.S
J’ai déjà é écrit que j’avais plaisir à retrouver dans les romans des lieux que je connais et même parfois des personnes, devenues personnages que j’ai croisé. N’ayant pas un cul de plomb, ayant regardé tôt de l’autre coté du mur et n’étant pas hélas un poulet de l’année, cela m’arrive assez souvent. Mais il est très singulier de lire dans un roman, plus ou moins, à une quinzaine d’années d’écart, une partie de votre histoire. C’est ce qui m’est arrivé en lisant « Crocodile ».
un lundi en nocturne à Roland Garros
A l'entrée du stade
un tour sur le Simone Mathieu pour Un double
Glasspool et Heliovaara
Bopanna et Middelkoop qui seront vainqueurs grâce en particulier à la force de frappe de Bopanna
en chemin verd le Central pour voir la rencontre Medvedev- Cilic
Cilic
Medvedev
la nuit est presque tombée sur le Central
Cilc sera un facile vainqueur du n* 2 mondial qui n'aime pas beaucoup la terre battue.
Le stade de nuit vu du haut d'un des escaliers du Central
Paris, mai 2022
un vendredi à Roland Garros sur le Lenglen
Dans les allées avant l'ouverture des courts
Kokinakis à l'entrainement
En attendant le match
Coco Gauff une prétendante pour le titre féminin
Nadal, un 14 ème titre à Paris? j'en doute un peu.
le néerlandais Van De Zandschulp
Nadal dominera le néerlandais sans trop de peine.
entre deux rencontres un petit plaisir de Roland Garros, un macarron de chez Hermé siglé du lieu
Zverev
Nakashima, un américain et non un japonais comme son nom pourrait le faire croire.
Nakashima opposa une belle résistance à Zverev mais la victoire était hors de sa portée
Paris, mai 2022