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Dans les diagonales du temps
musee d'art de paris
21 novembre 2020

LA COLLECTION MICHAEL WERNER AU MUSÉE D'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS

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Les allemands ont bien de la chance, d'abord ils ont une industrie en bonne santé et ensuite les capitaines de celle-ci se font volontiers mécène en créant de belles collection qui ne sont pas peuplée, comme celles de leurs rares homologues français, d'art bling bling que la petite coterie de leurs conseillers leur a poussé à acheter mais de véritables oeuvres d'art modernes et contemporaines notamment d'artistes de leur pays (ce qui explique en partie la vitalité de la peinture allemande), choisis avec discernement et montrant un véritable regard sur l'art du XX ème et XXI ème siècle (voir également à ce propos mon billet sur chefs-d'oeuvre du musée Frieder Burda au musée Granet d'Aix en Provence ). On peut en voir un magistral exemple avec l'exposition de la collection Michael Werner exposée jusqu'au 3 mars 2013 au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Cette exposition se tient à l'occasion de la donation que Michel Werner fait au musée parisien.

Je tiens à préciser que les photos étant interdites celles qui illustrent mon billet sont parfois d'une piètre qualité, elles ont été prises en déjouant la vigilance des navrants cerbères qui sont théoriquement payés pour garder l'exposition. Mes images sont la seule source d'illustration car il n'y a pas encore de catalogue ni d'affiche et aucune carte postale est à vendre à la boutique du musée! J'aurais souvent photographié d'autres pièces mais j'en ai été empêché.

C'est un personnage maléfique bien connu des amateurs de cinéma d'horreur, du au pinceau de l'américain Don Van Vliet, qui a été l'une des deux révélations de l'exposition, j'y reviendrai, l'autre étant Jorg Immendorff, deux artistes que je ne connaissais pas, qui nous invite à pénétrer dans l'exposition.

 

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Francis Gruber

 

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sculptures de Derain

 

On poursuit par les salles dévolues à ce que l'on peut appeler les marginaux de l'Ecole de Paris, une contenant les oeuvres de l'artiste qui m'a conduit à visiter la manifestation, Francis Gruber (1912-1948), artiste qui j'en suis certain serait devenu un des plus grands peintres français du XX ème siècle si la tuberculose ne l'avait pas terrassé à l'âge de trente six ans. Je veux croire qu'il n'aurait pas eu la triste destinée picturale de Bernard Buffet alors artiste proche du style et des préoccupations artistiques de Gruber. En plein essor de l'abstraction de l'Ecole de Paris, Gruber fut longtemps le seul à croire en la représentation de l'objet. Il dépassait sans le savoir la querelle stérile et mortifère pour l'art français entre les tenants de l'abstraction et ceux de la figuration qui fera rage durant vingt ans. Je ne voit que Rustin, lui aussi scandaleusement ignoré par les institutionnel pour avoir repris le flambeau de Gruber. Le centre de la salle où est exposé les Gruber, est occupé par des sculptures de Derain entre sculpture antique et masque africain.

 

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L'ensemble représentant Fautrier est de première grandeur et surprenant car s'ajoute à ses peintures bien dans sa manière, j'ai remarqué particulièrement son paysage de Port Cros (immédiatement ci dessus) qui m'a fait penser à un Hartung, un grand nombre de dessins au trait plein d'énergie, l'énergie est le point commun qui ressort de nombreuses oeuvres exposées.

 

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Chaissac

 

Les Chaissac font plaisir à voir d'autant qu'ils suivent une série de tableaux dont la gaité n'était le but recherché.

 

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Louis-Michel Eilshemus

 

Après avoir vu les Picabia triviaux et plein de santé, bien représentatifs de sa période de la guerre, on laissera à Duchamp génial malfaisant pour l'art, les toiles de l'américain Louis-Michel Eilshemius, il parait qu'il aimait ces croutes, sans doute pour mieux dynamiter la peinture.

Je suis passé vite devant les fariboles de Bernard Réquichot pour arriver sur de belles suites d'Otto Dix et de Gunter Brus puis sur d'extraordinaires grands "dessins" de Fontana, faits au pinceaux dont les vigoureuses courbes noires de ces nus peut faire présager la violence des lacérations qui fera ensuite la gloire de l'artiste.

 

Picabia

 

Comme je n'ai jamais été dupe des vantardises de Beuys ni des turlupinades de Byars et de Filliou, j'ai traversé à grande enjambés la salle suivante pour me réfugié dans une petite pièce où l'on peut voir un magnifique Villeglé bien accompagné par de beau Raymond Hains et un splendide Rotella assez inhabituel. Tout près de là une autre petite enclave à la lumière tamisée abrite une très belle série d'encres de Michaux.

 

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Villeglé

 

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Rotella

 

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Ensuite nous ne verrons presque qu'exclusivement des oeuvres d'artistes allemands contemporains. On commence par des grands Baselitz qui voisinent avec des oeuvres vigoureuses de Shonebeck, de Schroeder-Sonnenstern et d'Antonius Hockelmann.

 

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Baselitz

Je crois que je n'avais jamais entendu parler de Jorg Immendorff (1945-2007), ce qui doit dénoter de ma grande ignorance et du provincialisme dans lequel croupi l'art français. A n'en pas douter c'est un immense artiste qui dans la droite ligne d'Otto Dix. Il mâtine ses toiles d'une touche de pop art et d'Erro et de Segui. C'est particulièrement réjouissant bien que largement codé et un peu difficile pour nous car contenant de nombreuses références à la politique et au milieu intellectuel allemand. Les sculptures de Lehmbruck structurent l'espace où se déploient les tableaux d' Immendorff.

 

 

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Immendorff

 

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Autre choc, celui provoqué par les peintures et les sculptures de Markus Lupertz qui disent tout le bonheur d'oeuvrer avec la matière loin des contingences de l'actualité, l'antithèse d'Immendorff. Pourtant l'artiste n'est pas toujours informel. Il isole parfois des éléments du réel qu'il va travailler, dupliquer, faire changer d'échelle...

 

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Luperzt 

 

Puis on arrive à un autre géant de la peinture contemporaine allemande Penck (né en 1939).

 

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 Penck

 

Quel plaisir de voir dans un musée français, même si c'est au sein d'une collection allemande, deux tableaux d'Eugène Leroy (1910-2000). Artiste scandaleusement ignoré de son vivant par la nomenclatura de l'art de son pays.

 

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Leroy

 

 

Ces deux chefs-d'oeuvre exposés ici, qui ont peut être "muri" des décennies dans l'atelier de l'artiste, sont accompagnés de nombreux dessins du peintre qui font penser à des dessins de sculpteur, mais les toiles de Leroy ne sont-elles pas des sortes de sculptures d'ou immerge une forme des couches de peinture, déposées au fil des ans.

N'étant ni friand de Polke ni de Toroni je suis allé rapidement voir la salle des Van Vliet (1941-2010). J'ai découvert que sous ce nom se cachait aussi celui du Captain Beefheat qui a écrit une page de l'histoire du rock. 

 

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Van Vliet

 

Je terminerais cette recension bien incomplète de cette très riche et copieuse exposition par un grand peintre, encore assez méconnu en France, le danois Per Kirkeby (né en 1938). Cet artiste a réussi à réhabiliter dans la culture germanique la tradition nordique et germanique. Comme chez Leroy, mais avec des moyens tout différent, le sujet n'apparait pas immédiatement dans les tableaux de Kirkeby, choyé qu'il est dans l'abondance de la pâte et le moelleux des couleurs, ce n'est que lorsque l'on prend du recul qu'il se met en évidence.

 

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Kirkeby

 

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Paris, octobre 2012

 

Je ne peux qu'encourager les amoureux de la peinture à visiter cette exposition qui sera pour beaucoup une révélation, tant le public français est laissé dans l'ignorance des grands artistes de son voisin allemand et tant les commissaires de nos expositions ignorent la deuxième école de Paris.

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14 septembre 2020

POUR SE SOUVENIR DE BASQUIAT AU MUSÉE D'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS

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C'est à une fête de la couleur et de l'énergie à quoi nous invite l'exposition Basquiat au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Dés les premiers pas nous sommes ébloui par les couleurs franches qui hurlent sur les grandes surfaces sur lesquelles l'artiste a traduit l'extraordinaire force vitale qui a accompagné ce surdoué de la peinture presque jusqu'à la fin de sa trop courte vie. L'accrochage est chronologique. Bien aéré il laisse respirer tous ces grands formats qui, bien espacés, ne se nuisent pas l'un l'autre. Toutes les périodes de l'artiste sont représentées même si, mis à part les tous premiers essais sur les fameuses cartes postales que l'adolescent vendait dans les rues de Soho et les dernières toiles dans lesquelles l'épuisement du peintre est visible, Basquiat a rapidement trouvé sa manière et n'a ensuite fait que des variations autour de celle-ci. Mais il faut toujours avoir en mémoire qu'il n'a guère été actif que durant huit ans. Durant ce laps de temps réduit Basquiat aurait produit 1000 peintures et 2000 dessins. Cette frénésie de travail n'est certainement pas étrangère à sa mort précoce.
 
 
 
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Si l'on peut voir régulièrement des oeuvres de Basquiat dans les galeries parisiennes et surtout à l'occasion de la FIAC (comme les peintures immédiatement ci-dessous, photographiées lors de l'édition 2010), le fait de pouvoir contempler toute l'oeuvre dans une sorte de merveilleux travelling qu'est la traversée de cette rétrospective fait voir d'une manière différente cette oeuvre puissante.
 
 
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Bientôt on se débarrasse de la légende du peintre qui encombre inévitablement notre regard pour n'être bientôt plus que fasciné par la violence et la splendeur des tableaux.
 
 
 
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Je vous conseille, après vous être gavé de couleurs et de formes, de refaire le parcours en essayant de décrypter les tableaux. On a alors la surprise de découvrir la richesse inouïe des références de Basquiat, que l'on voit alors presque tout autant comme un lettriste que comme le plus grand peintre expressionniste de la seconde moitié du XX ème siècle. Grand compilateur l'artiste était féru de listes à la manière d'un Perec... Les textes qui semblent envahir de plus en plus ses toiles au fil des ans se réfèrent au monde urbain américain mais aussi à la culture européenne et à l'histoire du vieux continent sans oublier la mythologie et le jazz et à bien d'autres choses encore.
 
 
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Ces mots télescopent des formes avec lesquelles ils ne semblent pas toujours avoir de rapport. Il est probable que si certaines de ces listes ne se trouvent pas jetées par et au hasard sur la toile d'autres ne doivent être là que parce qu'elles ont traversées la tête de l'artiste alors qu'il était en train de peindre d'ailleurs d'après la critique Suzanne Reichling, Basquiat se voyait d'abord comme un "écriveur" de tableaux.
 
 
 
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La difficulté et le plaisir qu'il y a, à être face à une toile de Basquiat est que l'on est en présence d' un mélange de spontanéité, de naïveté et de grande sophistication. Ceux qui en sont restés à la légende d'un Basquiat sorte de clochard céleste soudain touché par la grâce de la peinture réviseront immédiatement leur jugement dès qu'ils auront fait quelques mètres dans l'exposition. Non seulement Basquiat à beaucoup à voir avec Dubuffet au début pour les dessins enfantins et ensuite pour le travail de sculpture, de malaxage des papiers qu'il inclut dans ses peintures , comme la très intelligemment noté le critique d'art René Ricard dans le premier article consacré à Basquiat, mais on ne peut s'empêcher de penser à Twombly pour l'effacement des mots et aussi à Rauschenberg pour l'intrusion de l'autobiographie masquée dans les compositions et également pour le bricolage des supports. Basquiat peint, et pas seulement par nécessité sur des panneaux de bois et des toiles mais aussi sur un réfrigérateur, une vieille fenêtre ou des palissades...
 
 
  
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Mais c'est à Chaissac que m'a le plus fait penser l'oeuvre de Basquiat. On y trouve ce même savant mélange de culture et d'esprit d'enfance, de jeu, de roublardise et de générosité que chez le français avec lequel il partage aussi une passion pour l'objet totem.
 
 
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Je ne sais pas quel regard peut porter sur l'oeuvre de ce peintre, un jeune homme qui n'a pas connu le New-York des années 80, un monde totalement disparu et puis il me plait de rêver que j'ai peut être croisé Basquiat faisant ses derniers graffitis lors de mes errances de l'été 1979 dans Manhattan...   
Le catalogue est somptueux et savant. Il palie à l'absence d'audio guide qui aurait été bien utile pour un deuxième parcours tel que je le propose. La revue les Inrockuptibles ont fait paraitre un numéro spécial fort éclairant sur l'artiste en particulier parce qu'il contient un long article de 1985 qui analyse l'oeuvre du peintre "à chaud". 
 
 
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17 mars 2020

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

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Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Je ne dois pas être le seul visiteur béotien à avoir connu de Fontana (1899-1968), avant la visite de cette rétrospective, que ses toiles fendues et ses tableaux troués et encore, naguère j'avais eu la révélation, visitant l'exposition vouée au néon dans l' art à La Maison Rouge, que l'artiste avait aussi utilisé ce médium en m'extasiant devant une pièce, qui pour moi était une belle évocation de la voute céleste; je ne savais pas alors que Fontana se réclamait du spatialisme.

Si bien que lorsque l'on fait les premiers pas dans l'exposition, on peut avoir la crainte de s'être trompé d'adresse puisque l'on tombe sur une statue des plus néoclassique, un pêcheur vêtu de son seul trident. Cette sculpture est un projet pour une fontaine. L'impression s'aggrave encore dans la salle suivante où l'on ocsille entre la barbotine chic d'un très joli crocodile kitsch et le futurisme tridimensionnel. On a le sentiment en découvrant par exemple le guerrier que les toiles de Boccioni ont pris du volume. Puis à quelques mètres de là on trouve quelque sculptures du plus pur hiératisme abstrait. On vérifie les cartouches. Ils vous confirment que l'on est bien dans la rétrospective Fontana.

Les oeuvres qui ont fait la notoriété internationale de l'artiste, les fentes, il les a réalisées à plus de soixante ans. Auparavant il avait reçu une solide formation de sculpteur en Argentine où son père était tailleur de pierre. Savoir qu'il a complété à Milan, où il a passé presque toute sa vie et où à ses débuts il s'est principalement tourné vers la céramique.

Les pistes qu'a explorées Fontana durant sa carrière sont multiples, peinture, sculpture, dessin, installation... de même les matériaux qu'il utilise pour s'exprimer sont des plus divers, plâtre, céramique, papier maché, bois, bronze, terre cuite, peinture sur toile ou papier, cuivre, plastique...

Si sa pratique des fentes qui est venu après celle des trous et en découle est originale on peut voir qu'il a subi de nombreuses influences à commencer par celle des futuristes bien sûr, mais aussi celle de la sculpture antique et celle des matiéristes, certaines pièces m'ont évoqué des oeuvres de Tapies.

Comme la rétrospective mon petit reportage suit à peu près l'ordre chronologique dans lequel les oeuvres ont été réalisées. A l'exception de l'oeuvre en néon qui est dans le hall de l'exposition et qui est au début de ce billet.   

 

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
champion olympique 1932

champion olympique 1932

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
jeune femme assise 1934,
jeune femme assise 1934,
jeune femme assise 1934,

jeune femme assise 1934,

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
ci-dessus deux sculptures en céramique très inspirées par le futurisme

ci-dessus deux sculptures en céramique très inspirées par le futurisme

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
concept spatial 1960
concept spatial 1960

concept spatial 1960

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
voici l'oeuvre qui m'a fait penser à Tapies. concept spatial

voici l'oeuvre qui m'a fait penser à Tapies. concept spatial

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
ces curieuses sculptures ont évoqué des oeufs d'Alien à l'ami qui m'accompagnait dans ma visite! Pourquoi pas...
ces curieuses sculptures ont évoqué des oeufs d'Alien à l'ami qui m'accompagnait dans ma visite! Pourquoi pas...

ces curieuses sculptures ont évoqué des oeufs d'Alien à l'ami qui m'accompagnait dans ma visite! Pourquoi pas...

un bel exemple de tagli (fentes). Elles ont été réalisé en grand nombre environ 150 par an.

un bel exemple de tagli (fentes). Elles ont été réalisé en grand nombre environ 150 par an.

concept spatial 1961

concept spatial 1961

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
concept spatial, petit théâtre 1965

concept spatial, petit théâtre 1965

Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
7 mars 2020

Hartung au Musée d'Art Moderne de Paris (2)

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Pour ce deuxième billet consacré à la rétrospective Hartung au Musée d'Art Moderne de Paris on y voit que des oeuvres que l'artiste à réalisées de 1945 à sa mort.

 

 

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Hartung avait l'habitude de photographier les personnes qui venaient visiter son atelier. J'ai choisi la photographie de Pierre Descargues en souvenir des merveilleux moment qu'il m'a fait passer lorsque durant des années, j'écoutais sur France-Culture son émission sur la peinture.

 

 

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Paris, février 2020

 

5 mars 2020

Paula Modersohn- Becker au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Paula Modersohn- Becker au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Je confesse que la peinture de Paula Modersohn- Becker n'est pas mon genre, ni par les thèmes de grandes parturientes, des petites filles au profil ingrat et aux yeux liquides, ni dans sa manière trop de Nabis, trop de Rouault mais ce n'est pas néanmoins tous les jours qu'il m'est donné la chance de découvrir une peinture d'une telle force d'un artiste dont je n'avais jamais entendu parler (ou sans doute incidemment à propos de Rilke). Certaines toiles représentant des enfants sont aussi fortes que celle de Soutine et aussi désespérées que celles de Rustin sur le même sujet. Il aura fallu un essai sur l'artiste par Marie Darrieussecq, écrivain qui ne fait partie de mes lectures habituelles, pour que cette production de première qualité traverse le Rhin. Malgré sa courte carrière artistique, une dizaine d'années, elle est morte à 31 ans, elle a peint une quantité impressionnante de toiles c'est une centaine de celles-ci que l'on peut voir à Paris. Paula Modersohn- Becker a peint principalement la figure humaine, presque que des femmes et des enfants et quelques natures-mortes bien charpentée où pointe Cézanne, ce qui n'est pas rien.

Comme j'ai l'habitude d'illustrer mes visites d'exposition avec mes propres photos, cette fois elles seront bien rares car les photos sont interdites dans ce musée. Habituellement je parvient à déjouer le gardiennage, mais avec les attentats (j'espère que vous aurez remarqué comme moi que de nos jours tous les déséquilibrés s'appellent Mohamed...) la surveillance a été renforcée dons il est quasiment impossible de faire des photo, mais heureusement il est assez facile de trouver des reproductions de l'artiste sur la toile.

L'accrochage est correct, la juxtaposition des tableaux est souvent judicieuse. Des vitrine propose de nombreux document et photographies, certaines prises à Paris qui était la ville de prédilection de l'artiste. 

 

Paula Modersohn- Becker au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Paula Modersohn- Becker au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
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2 mars 2020

Hartung au Musée d'Art Moderne de Paris

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Si l'on excepte le premier tableau, datant de 1984, de ce billet qui est aussi le premier tableau que l'on voit en entrant dans l'exposition, l'accrochage est chronologique. Ce premier tableau est placé à coté des 4 petite aquarelles que l'on voit sur la photo suivante. Elles ont été peinte en 1922. Hartung est alors âgé de 18 ans et encore lycéen. Il ne connait pas les travaux de Kandinsky de la même époque. Ce qui fait d'Hartung un des tout premiers peintres de l'Histoire. C'est la grande révélation de cette rétrospective. Pour les gens qui sont né dans les années 50, Hartung n'est pas un nom qu'ils ignorent de 1960 à 1980, il a été un des peintres français les plus célèbre avec Mathieu ils personnifiaient la peinture abstraite puis progressivement leur étoile a pali et leur peintures ont disparu des foires d'art moderne et contemporain. Depuis quelques années la peinture dite gestuelle réapparait. Ce que l'on découvre c'est qu'il a eu un Hartung très intéressant avant le geste. Ce sont ces peintures que je montre dans ce billet, toutes peintes avant 1945. On peut apparenter les tableaux de la première partie de la carrière d'Hartung à ceux d'Atlan, de Miro, Kandinsky...

 

 

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à droite un autoportrait de 1922

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Paris, février 2020

16 février 2020

pour se souvenir de la Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris


Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Il est à craindre qu'un visiteur de la rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, qui aurait été préservé de la légende qui obscurcit la réception de l'oeuvre de Bernard Buffet, ne comprenne pas les polémiques autour de cet artiste au vu de ce qui y est exposé. Durant les deux premiers tiers de cette rétrospective qui couvre les dix premières années de la carrière de l'artiste, dans un ordre chronologique,  il verrait un grand peintre marqué par la dureté de son époque, la guerre et l'immédiate après-guerre, et par son homosexualité. Dans la suite de l'exposition qui résume à grands pas une quarantaine d'années, il découvrirait un illustrateur atteint de mégalomanie tartinant des toiles gigantesques (je laisse toutes ces grandes machines pour le crapaud, comme par hasard cette peinture appartient à Pierre Bergé, qui, homme de gout est propriétaire des meilleures peintures), avec bonheur parfois comme pour son interprétation de Vingt milles lieues sous les mers, mais aussi produisant des croutes sidérantes comme celles de la série des oiseaux ou celles des scènes de bordel. Mais il ne serait certainement pas devant des toiles manquant d'ambition et de talent. Malheureusement pour l'objectivité mais pas pour le plaisir du visiteur l'exposition fait l'impasse sur la foultitude de toiles alimentaires (d'un format modeste) que Buffet produisait pour assurer son fastueux train de vie et surtout ceux de sa femme et de son marchand... On aperçois ces tristes croutes représentant des voitures paraissant en carton ou des bretagnes étiques quand ce ne sont pas des vues bitumeuses de Paris... On les aperçoit en contrebande, au détour des photos qui sont montrées dans les vitrines. Ne barguignons pas, disons le crument, la décadence de la peinture de Buffet date clairement du jour où Annabelle lui a mis le grappin dessus. Chez Buffet sa stupéfiante facilité à peindre n'allait pas de paire avec la force de caractère.  
Réhabiliter la peinture de Bernard Buffet est une bonne action en regard de l'histoire de l'art mais il n'était pas souhaitable que ce soit au prix d'une dissimulation.  
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Pierre Bergé
Pierre Bergé
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1)
Paris, décembre 2016

Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Rétrospective Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2)
Paris, décembre 2016
Paris, décembre 2016
Commentaire à ce billet lors de sa première parution sur mon défunt blog

ismau
13/01/2017 11:59
J’ai revu récemment des peintures de Gruber ( nombreuses au musée de Nancy, puisqu’il était nancéien ) ... décidément je l’ai trouvé plus fort que Buffet : moins systématique dans son dessin, plus riche dans sa palette de peintre . D’autre part, je viens de découvrir un artiste expressionniste allemand, Erich Heckel, qui en 1917 a fait cet étonnant portrait ! 
https://www.mutualart.com/Artwork/Mann-in-Der-Ebene/1555F4055E85B3D0
lesdiagonalesdutemps13/01/2017 13:35
Je suis d'accord avec vous il y a beaucoup de forces dans les toiles de Gruber qui sont plus complexe dans leur forme et dans leur fond que celle de Buffet à la même époque. Très troublant ce bois gravé de Heckel que je ne connaissais pas. La parenté de cette oeuvre avec Buffet est étonnante.
xristophe02/01/2017 03:30
Vraiment bien composée, l'avant dernière... Trois crucifiés, trois spectateurs... Jusqu'au pantalon rouge, seule couleur parmi les gris
Antoine01/01/2017 05:21
Je trouve tous ces dessins magnifiques. Et particulièrement cet homme au visage fatigué mais non moins plaisant, en train d'enlever sa chaussette sur son lit. Ce même homme, pris dans les toilettes, qui parait complètement détaché de cette situation si terre à terre et tellement sensuelle. ces dessins me plaisent vraiment. C'est un art absolument magnifique. Merci
lesdiagonalesdutemps01/01/2017 08:30
Les tableaux que vous aimez sont d'assez grande taille et son des autoportraits, certes non revendiqués comme tels par Bernard Buffet.
couard31/12/2016 09:03
ça donne envie d'aller voir de plus prêt cet artiste adulé puis mis ensuite au placard , merci monsieur !
c'est comme la personne de Sartre ...
ismau30/12/2016 18:27
Je connais mal ce Buffet des débuts : nettement moins horrible évidemment que celui du milieu et de la fin . Mais je garde un doute ... même à ses débuts, est-il vraiment "un grand peintre" ? Les toiles que vous nous montrez ici ne disent pas le contraire, elles sont très bien . Sinon qu’elles manquent peut-être d’un peu plus d’inventivité ou de variété dans la facture ?
lesdiagonalesdutemps30/12/2016 19:20
Sa facture en 45 était très personnelle et les sujets tout autant, il n'y a que Gruber que l'on peut alors rapprocher de Buffet et encore je trouve Gruber, dans l'esprit, plus proche de Fougeron que de Buffet, mais le malheureux mourra à 36 ans en 1948 de le tuberculose! Que serait-il devenu? Et les sujets sont très audacieux Les deux hommes nus dans une chambre, nous sommes dix ans avant Bacon vingt ans avant Hockney, trente avant Haring! Je ne comprend pas que l'on insiste pas plus sur l'influence de l'homosexualité sur la peinture de Buffet. Quant à ses grandes toiles certaines sont très fortes et comme il le disait lui même >. Rétablir le sujet dans la peinture était une démarche louable même si certaines tentatives sont ratées dans le domaine depuis on a vu bien pire et moins ambitieux que Buffet. La rétrospective offre au spectateur la vision de toiles très fortes. Ce que je reproche à cette opération c'est de mettre l'aspect mercantile de la peinture de Buffet sous le tapis mais il ne fallait pas fâcher la fondation buffet pour accéder aux grandes toiles...
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