SPEEDWAY junky un film de Nicholas Perry
USA,104mn, 2000
Réalisation: Nickolas Perry, image: Steve Adcock, montage: Craig A Colton, musique: Stan Ridway
avec: Jesse Bradford, Jordan Brewer, Jonathan Taylor Thomas, Daryl Hannah, Patsy Kensit
Résumé .
Produit par Gus Van Sant. Johnny, un ado en fugue, (Jesse Bradford) débarque à Las Vegas venant de son Iowa natal, avec pour tout bagage un sac et un rêve : devenir pilote automobile. Dès son arrivée, il se fait voler : argent et toutes ses affaires. Par hasard il rencontre alors un garçon de son age, Eric (Jordan Brewer) qui lui propose spontanément de l’héberger. Ils devient rapidement son seul ami. Eric fait découvrir à Johnny un monde interlope qu'il ne soupçonnait pas: Veronica, sa mère de substitution (Daryl Hannah), une ancienne prostituée devenue maitresse d'un flic. Puis une troupe de prostitués et de junkies dont deux travestis trash, toujours à la recherche de coups pouvant leur raporter de l’argent faciles. Et surtout son meilleur ami, Steve (Jonathan Taylor Thomas) un gigolo bisexuel qui admet que les hommes payent beaucoup mieux. Notre héros va alors sombrer petit à petit dans cet univers. Petit à petit Eric tombe secrètement amoureux de Johnny.
L’avis critique
Speedway Junky ressemble beaucoup dans sa trame à My Own Private Idaho. Ce qui n’est pas surprenant puisqu’il est produit par Gus Van Sant. On y retrouve ce côté "marqué par le destin" qui est une marque de fabrique d’un certain cinéma indépendant américain dés qu'il traite de sujets un peu ambigus. Nul besoin d'expliquer qu’Eric, le jeune gay verra son destin salement amoché. Il est aussi bizarre de voir l'évolution du héros joué par Jesse Bradford : intéressé par les filles, dépucelé par Veronica, levé par Patsy Kensit... mais avec un personnage transpirant le coming out... qui ne viendra jamais! Si le regard sur ces jeunes marginaux a un parti pris d'honneteté, cependant, la “morale” du film est très conventionnelle: sois normal et tout ira bien, le rêve américain est à ta portée si tu le veux vraiment... Speedway junky vaut surtout pour son interprétation en particulier Daryl Hannah et Jesse Bradford. Si son physique ne s’est pas amélioré avec le temps, mais c’est le lot de beaucoup, son talent n’a fait que se bonifier comme en a pu le constater en le revoyant éblouissant dans le rôle de René Gagnon dans le magnifique film de Clint Eastwood, La mémoire de nos pères. Dans la série que sont ils devenus Jüordan Brower (Eric) il semble être de ces nombreux jeunes acteurs américains qui peine a trouver une suite aux rôles d’adolescents qui leurs ont apporté une certaine notoriété quant au craquant Jonathan Taylor Thomas (Steve) il se consacre principalement au doublage de dessins animés! Le coté sympathique du film s’est qu’il nous montre l’envers du décor de Las Vegas où visiblement il a été tourné avec un minuscule budget caméra à l’épaule et sans autorisation. Le film est édité en dvd en France mais il est d’une qualité déplorable alors que l’édition en Zone 1 bénéficie d’une bande annonce et surtout d’une meilleure copie et du commentaire du réalisateur.