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Dans les diagonales du temps
1 juillet 2020

EVOCATION DE BERNARD FAUCON

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Il me faut souvent un déclic pour que je me décide à consacrer un billet à un artiste surtout lorsque celui-ci me tient particulièrement à coeur, comme c'est le cas pour Bernard Faucon. Ce petit coup de pouce fut un commentaire de Bruno, qu'il en soit remercié, qui me signalait une émission diffusée sur les ondes de France-Inter dont l'invité était Bernard Faucon. On avait eu guère de nouvelles de lui depuis la superbe rétrospective à la Maison Européenne de la Photographie en 2006. Cette émission est remarquable et j'y ai retrouvé un Bernard Faucon plus apaisé que dans les années durant lesquels je le connaissais. Chose rare dans cette émission l'interviewer se hisse à la hauteur de son invité. On peut l'écouter à cette adresse: http://www.franceinter.fr/emission-la-periode-bleue-la-periode-bleue-de-bernard-faucon

 

 

 

Capture d’écran 2020-06-30 à 14

 

 

 

Je n'ai pas mis cette photo de Bernard Faucon en début du billet qui est consacré à cet immense artiste par hasard. On y voit à gauche Cyril endormi. Ce garçon m'a également servi de modèle (voir l'image immédiatement ci-dessous, j'ai pris cette photo en 1990). Ciryl était l'ami de Dominique Mauries, c'est ce dernier qui me fit découvrir Bernard Faucon en m'emmenant à la galerie Loplop où se déroulait la première (?) exposition parisienne de l'artiste, ensuite je crois que je n'ai manqué aucun de ses vernissages. J'ai toujours l' affiche, un peu défraichie, elle un temps été épinglée sur un mur de mon logis d'alors. Cette affiche fut peut-être la cause d'un de mes impaires les plus cuisants. Lors d'une de mes rencontres avec le photographe, j'évoquais la découverte de son oeuvre à la galerie Loplop et je lui soutint que certaines des photos étaient en couleur. Il me détrompa et je vis bien que cela ne lui plaisait pas du tout que je puisse émettre l'idée qu'il ait réalisé des photos en noir et blanc!

 

 

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Les vernissages de Bernard Faucon étaient toujours de belles fêtes où comme dans les kermesses dans lesquelles ne sont conviées que les enfants, il n'y avait que des jus de fruit à boire et des bonbons à sucer. C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai trouvé sur la toile ces petits films, sur lesquels je ne me suis pas vu, réalisés par Jean-Paul Hirsch lors d'un de ces vernissages chez Agathe Gaillard en 1986. On peut y apercevoir des modèles et anciens modèles du photographe ainsi qu'Yvette Troipoux la photographe des photographes en pleine action...

 

 

 

 

Mais ses vernissages n'étaient pas les seules fêtes qu'organisait Bernard Faucon. Deux années de suite, en 1991, Hans-Georg Berger a invité Bernard Faucon à organiser la fête de la lumière dans l'Ermitage de Santa Caterina, sur l'île d'Elbe. Le petit film ci-dessous est une trace d'une de ces fêtes.

 

 

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Pour les lecteurs qui ne connaitraient pas Bernard Faucon j'ai tenté de donner une idée de l'homme et de son travail en puisant à différentes sources.

 

 

 

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Bernard Faucon est né en 1950. Il a produit des photos pendant vingt ans, sans plan de carrière, porté par les évènements, le succès international, ses sentiments et ses désirs. Il est miné par le temps qui passe, regrettant presque chaque jour l’époque de son enfance qu’il tente de retrouver dans ses mises en scène.

 

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Régis au rocher de la croix

 

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Le meilleur moyen de connaitre Bernard Faucon est de se procurer le magnifique album édité à l'occasion de la somptueuse rétrospective qu'a organisé, il y a quelques mois la Maison de la photographie de Paris. L’éditeur a choisi une présentation chronologique qui montre bien l’évolution du travail du photographe mais aussi de ses tourments. Chaque évolution chez Bernard Faucon est le résultat d’une lassitude, d’une envie de ne pas sombrer dans la routine.

 

Au commencement il découvre la photographie grâce à sa grand mère qui lui procure un boîtier Semflex. Il photographie son frère, les alentours de la maison familiale. A cette époque Bernard Faucon a peu d’estime pour la photographie car il se consacre à la peinture, le livre présente ses premières photos sous le titre : Le temps d’avant.

 

 

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Bernard Faucon a 16 ans quand il prend cette photographie...

 

 

 

Après une maîtrise de philosophie, la réalisation de quelques toiles, il s’invente un métier : mannequiniste. Son travail consiste à sillonner les villes de province pour dénicher des mannequins dans les arrières boutiques. Il les achète entre 20 et 100 francs pour les revendre sur les puces de Saint-Ouen, entre 200 et 500 francs. Il se fait connaitre du monde de la photo en réalisant la série, Les grandes vacances. Cette série est la plus importante en nombre de son oeuvre. Nostalgique de son enfance passée dans le Lubéron natal, il réinvente des scène d'une enfance qu'il aurait sans doute aimé avoir. Pour cela  il a à sa disposition une camionnette remplie de mannequins d’enfants. Il les dispose en respectant des mises en scène très soignées, les habille et les fixe dans des positions qui simulent le mouvement. La scène photographiée semble être prise ou dans l'attente d'un évènement ou après que celui-ci se soit produit. Avec ses mannequins anciens vêtus de vêtements passés de mode, ses photos sont avec leur côté rétro intriguantes. Les visages de plâtre, de cire ou de celluloïd de ces enfants donnent une allure morbide aux scènes de jeux d’une colonie de vacances imaginaire. Il met aussi la mort en scène, un mannequin brûle avec des enfants qui dansent autour, un mannequin désarticulé gît dans les herbes comme cet enfant violé et tué évoqué dans le film de Bertrand Tavernier en 1975 dans Le juge et l’assassin. Notre regard n’est pas dupe, il voit qu’il s’agit de mannequins. Par la suite Bernard Faucon va intégrer de vrais enfants dans sa scénographie, d’abord son frère et puis d’autres enfants. Ces scènes ne sont pas toujours ludiques puisque certaines figurent, un champ de bataille, un enfant crucifié, un gibet au loin... Bernard Faucon nous plonge dans les méandres des angoisses enfantines, des jeux où l’on s’amuse aussi à se faire peur. Dans toutes ces scènes, les petites filles sont absentes (à deux ou trois exceptions). Ce n’est pas un hasard, il y a de plus en plus de jeunes garçons nus, on sent l’expression d’un désir homosexuel entre mannequin et personnage réel.

 

Bernard Faucon à 6 ou 7 ans © Radio France - 2011

 

La dimension des tirages photographiques est de 60×60 cm. Le choix du tirage par procédé Fresson, c'est-à-dire un procédé au charbon et la pigmentation sur gélatine déposée sur le papier, crée un effet d'optique proche du pointillisme.

 

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A partir de 1981 Bernard Faucon abandonne les mannequins. La photo La scène introduit cette transition, elle représente une table où, seul un calice est présent, le Christ et ses apôtres sont partis.

L’auteur ajoute une dimension spirituelle en introduisant le feu avec une boule de feu dans le paysage, une chambre qui brûle, comme si cette manifestation lumineuse était une volonté divine.

 

 

Capture d’écran 2020-06-30 à 14

 

 

Pierre à la cigarette

 

Capture d’écran 2020-06-30 à 14

 

Pierre devant la fresque

 

A partir de 1984 Les chambres d’amour nous présentent des chambres mises en scène. Le sol est parfois recouvert de sable, de sucre, de lait, de coton, de glace, de cendres rouges, il y a des matelas qui traînent, parfois juste un drap sur le sol. Les murs sont bleus, jaunes, ocres la pièce est dépouillée, elle semble être la trace d’un souvenir, d’un amour, d’une étreinte. Les personnages ont presque disparu, on les retrouve dans trois photos sous la forme de deux corps nus de jeunes garçons dans le même lit, sur la même couche.

 

Après un voyage en Asie, Bernard Faucon est fasciné par des offrandes sous forme de feuilles d’or, aussi il entreprendLes chambres d’or et recouvre de feuilles d’or : des chambres, des branches, des rochers, une grotte.... La pièce maîtresse de la série est un jeune garçon de type asiatique, nu recouvert de copeaux d’or Le petit Bouddha. Bernard Faucon magnifie le corps du jeune garçon pour le transformer en idole. De cette couleur or il en cherchera la lumière dans Les idoles et les sacrifices. Une série où alternent les portraits de douze jeunes garçons nus, du haut du corps jusqu’au pubis, éclairés à l’aide de feux de Bengale jaunes et des paysages traversés par des sillons où coule un liquide épais et rouge. On peut voir également des paysages de neige souillés de rouge. D’une très belle esthétique cette série met en avant la fascination de Bernard Faucon pour ces jeunes corps.  Ses photos deviennent épurées avec des portraits où le modèle et la lumière sont les uniques éléments de mise en scène.

 

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Il façonne le paysage pour créer des sillons et des flaques de sang. Le rouge sang des paysages donne une dimension tragique aux portraits qu’ils accompagnent, s’agit-il du sang du christ avec ses douze apôtres ? Ce Christ enfant que l’on a vu crucifié au début de l’ouvrage, ceux là même qui sont absents de la Cène ? S’agit-il du sang d’un animal sacrifié sur un autel sacré ? Simple jeu esthétique ou référence à un atroce carnage ? Bernard Faucon déclare à propos de ce rouge : "Le rouge des sacrifices devenant la blessure, le désespoir de la photographie elle-même".

 

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On se demande s’il ne s’agit pas de son désespoir personnel, en effet tout au long du livre, il ne cesse de regretter le temps qui passe. Probablement conscient que cette quête est vaine, on sent alors un être déprimé dans la série Les écritures. Ces images représentent des textes inscrits sur des paysages, absents de toute présence humaine comme par exemple : Un jour nous aurons connu le bonheur. Sur un paysage de désert : A quoi ça ressemble la fin du désir ? Là encore ses photos sont parfaitement originales, les paysages sont beaux et l’écriture les habille, leur donne une griffe. La série La fin de l’image, qui, comme son nom l’indique clôt son œuvre est la moins démonstrative, la photo n’est plus suffisante, il faut que l’écriture, les mots viennent en renfort. Sur un fond uni de peau de jeunes gens, il écrit à l’encre blanche des petites phrases. Ces images ont un format minuscule de 7,5 x 5 centimètres. Bernard Faucon considère cela comme "un projet quasi conceptuel : ramener dans la chair les mots qui en sont sortis".

 

« La fin de l'image n'exprime pas seulement mon désenchantement personnel, la fin de ma propre histoire avec les images, mais aussi une sorte de révolte.
L'image, c'est la manière d'actualiser le monde la plus directe et la plus efficace, donc une expression fragile, un compromis ambigu avec les facilités du temps : la sensibilité, le goût particulier d'une époque pour les apparences. Quand la nécessité personnelle est contaminée par d'autres nécessités, l'équilibre se rompt, les images se vident.
Je ne vois pas, aujourd'hui, une seule image dont l'origine me surprenne, une seule qui renouvelle mon regard, toutes les images me semblent vieilles. Elles répondent aux mêmes critères émotionnels et esthétiques : cadrages tout faits, fausses fraîcheurs, fausses surprises et disparaissent dans la grande toile de fond publicitaire. L'image a perdu cette part d'ombre (d'ignorance) sans laquelle il n'y a ni au-delà, ni art.
Mes images étaient des pièges, des dispositifs, des ruses pour attraper un peu de vérité. Par le calcul et les artifices de l'art, ouvrir des fenêtres sur des bonheurs, des paradis perdus...  sans être dupes !
Mes images n'étaient pas des leurres. Comment le marketing, cette guerre des leurres, a-t-il pu pervertir, à ce point, le champ de l'image ? Comment a-t-on pu jouir un moment de ce privilège d'être un artiste et de produire des images ? Je ne sais pas répondre. Débordement quantitatif ? saturation des imaginaires ? quand même le cinéma de création copie le spot publicitaire... fatalité ? l'image serait dès le départ, une concession, une pente et ne mériterait pas de finir autrement !
Quand l'image n'a plus d'autre sens que d'être belle, aux prix de n'importe quel mensonge, quand l'injonction esthétique se généralise, il s'en suit un dévoiement du beau, une dictature. Dans le tout esthétique s'immisce peu à peu le jugement moral : ce qui n'est pas beau, pas vendeur, est douteux.
Non seulement les belles images dénient ou volent le monde, mais elles le jugent : on ne punira plus que les fautes de goût. » (Bernard Faucon)

 

La mise en scène d’une introspection permanente a donné naissance à une œuvre très esthétique, parfois troublante et déconcertante. Bernard Faucon a su construire un univers mélancolique, poétique et onirique unique. Cette oeuvre originale était quelque peu tombée dans l’oubli (du moins en France mais pas du tout au Japon où Bernard Faucon jouit d'une grande notoriété) avant la grande exposition à la Maison de la photographie à Paris. Il en reste le magnifique catalogue (voir les photos ci-dessus) qui est toujours disponible. Ce livre et les expositions qui lui sont consacrés sont là pour révéler à un large public sa force et contribuent à l’ancrer dans l’histoire de la photographie du XX ème siècle.

 

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Expo Bernard Faucon à la MEP
© DidierGualeni

 

Fidèle à cet esprit de clôture qu'il évoque dans l'interview au début de ce billet, les L4 et 5 mars 2010, derniers jours de l'exposition rétrospective de Bernard Faucon à la Maison Européenne de la Photographie, a eu lieu la "Liquidation du cabanon", pendant laquelle l'artiste a distribué aux visiteurs (malheureusement je n'y était pas) tous les objets provenant de son ancien cabanon-atelier du Luberon. Cette opération a été filmée par l'ami de toujours de Bernard Faucon, Jean-Claude Larrieu, lui aussi un excellent photographe.

On peut voir ci-dessous une ballade, toujours filmée par Jean-Claude Larrieu dans la rétrospective de La MEP.
 
 
 

 

Ph

 

Les photographies de Bernard Faucon ont inspiré la série télévisée Oh! Mikey de la télévision japonaise. Celle-ci présente les aventures de la famille Fuccons, des américains installée au Japon, tous les personnages étant joués par des mannequins.

 

 

De 1997 à 2000 il réalise dans 25 pays du monde l’événement : « Le Plus beau jour de ma jeunesse ». Bernard Faucon a organisé dans vingt pays une fête à laquelle à chaque fois cent jeunes munis d’un appareil photo étaient conviés . Avec les milliers d’images collectées lors de chaque fête, Bernard Faucon a créé " Le plus beau jour de ma jeunesse " : Une journée de fête, un retour aux sources de la photo où l’on photographie ce qu’on aime, les bons moments, le bonheur. Il publie en 1999 son premier recueil de textes sans image : «La peur du voyage ». En 2005, une grande exposition rétrospective à la Maison Européenne de la Photographie a donné lieu à la publication d’un catalogue raisonné de son oeuvre par les éditions Actes Sud. En 2009 parait un deuxième recueil d‘écrits illustrés de ces photographies: « Été 2550 », aux éditions Actes Sud. Ci-dessous une promenade dans l'exposition "été 2550

 

En terminant cette évocation de Bernard Faucon, je m'aperçois que ses images m'ont accompagné toute ma vie comme en témoigne ces image ci-dessous dont l'une est une affiche japonaise pour les grands magasins de Tokyo, Parco et une photo qui serait un essai d'une image qui restera, à ma connaissance, inédite qui sont aujourd'hui dans mon bureau, et pourtant je ne partage pas sa fascination pour l'enfance et encore moins, en ce qui me concerne, sa nostalgie pour cette partie de la vie mais les photos de Faucon possèdent une force qui vont bien au delà de leur immédiate apparence.

 

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Commentaires
I
Le film sur le vernissage de l’exposition de Bernard Faucon "Dernier Portrait" est en fait une 2ème partie. Voici la 1ère, encore plus intéressante à mon goût : <br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=6xJgwwE170Q&feature=relmfu <br /> <br /> Au tout début, on voit Philippe Mezescaze ( pull vert et pantalon blanc) qui sort de la galerie, suivi de peu par Hervé Guibert (tout en blanc, lunettes noires) puis un plan très bref les montre en train de discuter . Cette discussion qui sera la dernière, est racontée dans « De l'eau glacée contre les miroirs ». Elle a un rapport essentiel avec leur grande histoire d’amour d'adolescence, que Mezescaze raconté en 2014 dans « Deux garçons » . On voit aussi Sophie Calle qui « se promène », et je crois Thierry Jouno le fameux T. de Guibert ( dehors avec cheveux nattés, verre en main )
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I
Quand j’étais lycéenne, les premières photos de Faucon vues dans le magazine Photo que recevait mon père, m’avaient déjà fortement touchée et impressionnée. Elles m’avaient immédiatement plu. Curieusement je me souviens autant de la présence récurrente du feu dans ces photos que de celle des mannequins, les deux me plaisaient, entre rituels magiques et nostalgie. Plus tard j’ai connu un ami qui adorait Faucon et qui me l’a fait davantage connaître ( lui-même avait fait beaucoup de photos intéressantes de mannequins de vitrines ). Puis j’ai connu Faucon comme personnage dans les livres de Guibert, et comme ami très fidèle de Guibert. Dommage, j’ai raté l’expo à la Mep. Mais Le catalogue acheté assez récemment est superbe, merci de nous l’avoir conseillé. À la fin on retrouve encore Cyril : un minuscule "Polaroïd géant" qu’il faut regarder à la loupe. C’est émouvant de retrouver Cyril un peu plus tard sur une de vos photos ...À propos du goût de Faucon pour la photo couleur plutôt que pour le noir et blanc, je l’ai entendu dénigrer quelque peu et avec des arguments pertinents un certain esthétisme facile de la photo noir et blanc. Il parlait des photos de Guibert, disant que ce n’était pas ce qu’il préférait de l’oeuvre de son ami.<br /> <br /> Vu en 2013, exposée au Centre Pompidou de Metz cette "Chambre d’amour" bien sage … qui fait aussi la couverture Folio du "Procès-verbal" de Le Clézio <br /> <br /> https://docplayer.fr/docs-images/66/54779367/images/6-3.jpg
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M
Vous réduisez la photo à un pan de celle-ci, soit celle qui capte un instant de vie que l'on résume un peu vite au photo journalisme mais il existe encore au moins quatre autres pratiques de cet art, la deuxième est celle des photos posées par exemple la quasi totalité des photos de mode, le plus souvent faites en studio Avedon, Beaton, Bruce Weber, ensuite on a les photos mises en scène comme celle de Faucon, Duane Michals... et enfin les photographes qui travaille sur la matière de l'image avec moult filtres ou ajouts ou procédés de tirages... Vos voyez la photo ne se résume pas à capter l'instant.
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M
Comme le chantait le grand Georges: Papa la bandaison ça ne se commande pas.
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M
Vous dites très justement que Bernard Faucon faisait "des images voulues pour exposer une vérité, la sienne, expression d'un tourment ou se mélange des regrets d'enfance a un imaginaire fait d'innocence et de peur". C'est exactement cela et c'est exactement ce que voulait Bernard Faucon que ressente son spectateur. C'est donc une pleine réussite. C'est pourquoi après ce que vous écrivez, je ne comprend pas vos réserves qui me paraissent contradictoires avec vos propos. En ce qui me concerne c'est la période des mannequins que je préfère pas seulement pour le ressentie devant ces images mais aussi si on replace cette série dans l'Histoire de la photographie car à l'époque à laquelle Faucon réalisait les photos aux mannequins, les mises en scène avouées en photographie étaient rarissimes. Bernard Faucon a été un novateur (certes pas seul) dans l'art de la photographie.
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