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Dans les diagonales du temps
28 mai 2020

ALEXANDRE ALEXANDROVITCH DEÏNEKA - АЛЕКСА́НДР АЛЕКСА́НДРОВИЧ ДЕЙНЕ́КА (1899-1969)

Alexander Deineka. Painting. The Boys start running out from water. 1930
Alexander Deineka. Painting. The Crimean pioneers. 1934
 
Alexandr Alexandrovitch Deneika est né à Kursk le 8 mai 1899 dans une famille de cheminaud. Il reçut une formation artistique duKharkov Art College de 1915 à 1917. Sa jeunesse a été dévouée aux événements révolutionnaires. En 1918, il travailla à titre de photographe au département d'investigagion criminelle, et gère la section des Arts du Département de l'Éducation, et devient impliqué dans la défense de Kursk. En 1919 et 1920, et assume la double responsabilité du studio artistique du Département politique et de l'Agence télégraphique russe (ROSTA) de Kursk. Parmi ses tâches officielles, il a été envoyé étudié au département de polygraphie de Moscou qui eût une forte influence sur son développement créatif et donna le coup d'envoi à sa production d'une part romantique et de l'autre, politisée. Ainsi on voit se développer le thème de la mère et son enfant, de l'aviation, de moments épiques et révolutionnaires historiques exprimant souffrance, héroïsme et courage. Panneaux, posters, mosaïques, illustration de livres d'enfant, plafond de restaurants, il pratiqua l'art sous toutes ses formes. Il a enseigné et occupé des postes importants au sein d'organismes d'enseignements réputés. Il fut décoré de l'Ordre de Lénine et de l'Ordre de la Bannière Rouge du Labeur. Il mourut le 12 juin 1969 à Moscou.
 
Alexander Deineka. Sculpture. The boy jumped into the water. Bronze, wood. 1939
Alexander Deineka. Mosaic. Fine morning. 1959
 
Soyons clair nous avons à faire à une peinture de propagande. Est-ce à dire que la propagande ne peut pas faire cause commune avec le talent, c'est une antienne que je ne ferais pas mienne. Il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la peinture classique peut être considérée comme une peinture de propagande à commencer par la peinture d'Histoire et que dire de la peinture religieuse?
 
Alexander Deineka. Painting. The future pilots. 1937
Capture-d-ecran-2012-08-27-a-08.00.38.jpg

Defense of_petrograd_1928_1 
Alexander Alexandrovich Deineka, 
The Defense of Petrograd
1928
 
A travers les tableaux du camarade Deneika, on voit un pays des soviets prospère et heureux où de plantureuses et bronzées génitrices cajolent des poupons potelés, où des sportifs s'ébattent sur fond d'aéroplanes conquérants qu'admirent de jolis garçons béats dans un éternel été.

Capture d’écran 2022-03-13 à 18

 
Alexander Deineka. Painting. Stadium in Rome. 1935
 
Lorsque notre peintre s'égaye à l'étranger, ce qui n'était pas banal sous le petit père des peuples, il quitte les bords de la mer Noire pour l'Italie et lorsqu'il est à Rome, il peint le beau stade de Mussolini!
 
Alexander Deineka. Painting. The football player. 1932
Si Deneika a un penchant comme ses compatriotes d'alors pour les femmes plantureuses, un mauvais esprit comme moi ne peut ne pas remarquer, certes ma sélection est fort tendencieuse, que notre peintre semble nourrir un intérèt décomplexé pour les garçons pré pubère ou pré adolescent. Mais peut être est-ce une vision à postériori car les films soviétiques ne manquent pas de garçons sportifs dénudés...
 
Soviet Russian painter Alexander Deineka. Berlin. Tiergarten. 1945
La guerre arrivant Deneika met son art au service de la propagande militaire, renouvelant avec talent la peinture d'Histoire mais encore plus intéressant il peint le Berlin de 1945 en ruine que je vois comme une sorte d'hommage crypté à Arno Breker.
 
Alexander Deineka. Painting. The relay baton round the ring B. 1947
Et puis la guerre s'éloignant on se remet à courir au soleil dans les tableaux de Deneika. Les dernières toiles du peintre sont toujours aussi solaires et aussi toujours enthousiaste sur les bienfaits du régime soviétique, pour cela le sommet du savoureux me semble être sa vision de Paris.
 
 
Alexander Deineka. Painting. Gagarin's Day in Paris. 1962
Alexander Deineka. Painting. After work.. 1948
Alexander Deineka. Painting. In the south (fragment). 1966
Alexander Deineka. Drawing. Drawing to Mosaic `Good Morning`. 1959
 
Alexander Deineka. Painting. In Sevastopol. 1956
 
 
Alexander Deineka. Painting. The Pioneer. 1934

In_the_air_1932
Alexander Alexandrovich Deineka, In the Air, 1932
Alexander Deineka. Painting. Sevastopol. Water station Dinamo. 1934
Alexander Deineka. Painting. Black Boy. 1935

The_tractor_driver_1958
Alexander Alexandrovich Deineka, The Tractor Driver, 1958
1932
Stock Photo #4266-5481, Deineka, Alexander Alexandrovich (1899-1969) Private Collection 1932 67x78 Oil on canvas Modern Russia
1932
Alexander Deineka. Painting. Cross. 1932
Alexander Deineka. Painting. Having a rest children. 1933
Alexander Deineka. Painting. Runners. 1934
 
Alexander Deineka. Painting. Midday. 1932
 


AP-Aleksandr-Deineka-6.jpg



Après la bataille

Capture d’écran 2022-03-13 à 18



Alexander Deineka. Illustrations. At rest (Figure out the window). Illustration of the magazine `Krasnaya Niva` (1927. № 32). 1927

 

Alexander Deineka. Illustrations. The left part of the sport-page. 1928

 

Alexander Deineka. Painting. Football. 1924

 

 

Oborona Sevastopolia

 




Donbass Obodenny Pereryv

 




Malchiki Vybegayushie Iz Vod





L'as abattu, 1943
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Commentaires
M
L'érotisme est subjectif. Chacun voit un érotisme particulier. Lorsque l'on est devant une image il faut toujours la replacer dans son contexte historique, culturel et géographique. <br /> <br /> Vous soulevez un point très intéressant en effet le nu masculin semble plus présent dans la sculpture que dans la peinture. Je fais une supposition à ce propos: je pense que la plastique d'un homme avec ses muscle apparents est plus valorisant à représenter pour un sculpteur que le corps lisse de la femme. voilà peut être la raison de la sur représentation du nu masculin dans la sculpture par rapport à la peinture.
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I
Se méfier des anachronismes quand on porte un jugement sur les mœurs d’une époque différente de la nôtre, me semble à moi aussi essentiel. Mais à mon avis, ce n’est pas parce que la nudité masculine de ce début du XXème siècle s’exposait sans problème dans certains contextes ordinaires - de l’armée, du travail, de la baignade ou du sport en général - qu’elle était pour autant admise facilement comme sujet de peinture et donc comme sujet de contemplation ...érotisé forcément. Si la représentation de la nudité masculine n’avait posé aucun problème, comment comprendre qu’il y ait tant de nus féminins datant de cette époque dans les musées, et si peu de nus masculins : si peu en proportion du nombre d’artistes et d’amateurs possiblement intéressés par ces nus masculins . Pour ces peintures, on voit bien qu’il a chaque fois hypocritement besoin d’un prétexte : mythologique, religieux ou historique ( pour les peintures les plus académiques ) le sport ( parfait - en plus - pour l'ancrage idéologique dans la modernité )
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M
La thématique sportive était un prétexte pour Deineka pour représenter des corps qui lui plaisaient ou l'excitaient comme l'était saint-Sébastien pour les peintres oeuvrant pour l'église.<br /> <br /> Je ne vois pas dans peinture nazie, j'ai un gros livre illustré sur le sujet, de corps lascifs explicitement érotiques. J'aimerais un exemple qui étaye cette assertion.
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I
Intéressant tous ces tableaux rassemblés ...J’ai reconnu là le premier grand tableau de Deïneka que j’aie pu voir exposé ( à Orsay, encore une fois pour "Masculin Masculin, l’homme nu dans l’art" ) C’est cette scène de douche, nommée "Après la bataille". Un titre assez curieux, un peu comme "Donbass, la pause déjeuner" pour les garçons nus à la baignade qui sortent de de l’eau en courant... que vous commentiez récemment avec humour.<br /> <br /> À ce sujet, de la représentation de la nudité et du corps sportif, j’ai lu cette remarque dans le catalogue de l’exposition "Rouge" : « La thématique sportive légitime la peinture du nu qui, contrairement à ce que nous pouvons observer dans la peinture nazie, ne peut offrir à la contemplation un corps lascif dans des poses explicitement érotiques. »
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