28 mai 2020
ALEXANDRE ALEXANDROVITCH DEÏNEKA - АЛЕКСА́НДР АЛЕКСА́НДРОВИЧ ДЕЙНЕ́КА (1899-1969)
Alexandr Alexandrovitch Deneika est né à Kursk le 8 mai 1899 dans une famille de cheminaud. Il reçut une formation artistique duKharkov Art College de 1915 à 1917. Sa jeunesse a été dévouée aux événements révolutionnaires. En 1918, il travailla à titre de photographe au département d'investigagion criminelle, et gère la section des Arts du Département de l'Éducation, et devient impliqué dans la défense de Kursk. En 1919 et 1920, et assume la double responsabilité du studio artistique du Département politique et de l'Agence télégraphique russe (ROSTA) de Kursk. Parmi ses tâches officielles, il a été envoyé étudié au département de polygraphie de Moscou qui eût une forte influence sur son développement créatif et donna le coup d'envoi à sa production d'une part romantique et de l'autre, politisée. Ainsi on voit se développer le thème de la mère et son enfant, de l'aviation, de moments épiques et révolutionnaires historiques exprimant souffrance, héroïsme et courage. Panneaux, posters, mosaïques, illustration de livres d'enfant, plafond de restaurants, il pratiqua l'art sous toutes ses formes. Il a enseigné et occupé des postes importants au sein d'organismes d'enseignements réputés. Il fut décoré de l'Ordre de Lénine et de l'Ordre de la Bannière Rouge du Labeur. Il mourut le 12 juin 1969 à Moscou.
Soyons clair nous avons à faire à une peinture de propagande. Est-ce à dire que la propagande ne peut pas faire cause commune avec le talent, c'est une antienne que je ne ferais pas mienne. Il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la peinture classique peut être considérée comme une peinture de propagande à commencer par la peinture d'Histoire et que dire de la peinture religieuse?
A travers les tableaux du camarade Deneika, on voit un pays des soviets prospère et heureux où de plantureuses et bronzées génitrices cajolent des poupons potelés, où des sportifs s'ébattent sur fond d'aéroplanes conquérants qu'admirent de jolis garçons béats dans un éternel été.
Lorsque notre peintre s'égaye à l'étranger, ce qui n'était pas banal sous le petit père des peuples, il quitte les bords de la mer Noire pour l'Italie et lorsqu'il est à Rome, il peint le beau stade de Mussolini!
Si Deneika a un penchant comme ses compatriotes d'alors pour les femmes plantureuses, un mauvais esprit comme moi ne peut ne pas remarquer, certes ma sélection est fort tendencieuse, que notre peintre semble nourrir un intérèt décomplexé pour les garçons pré pubère ou pré adolescent. Mais peut être est-ce une vision à postériori car les films soviétiques ne manquent pas de garçons sportifs dénudés...
La guerre arrivant Deneika met son art au service de la propagande militaire, renouvelant avec talent la peinture d'Histoire mais encore plus intéressant il peint le Berlin de 1945 en ruine que je vois comme une sorte d'hommage crypté à Arno Breker.
Et puis la guerre s'éloignant on se remet à courir au soleil dans les tableaux de Deneika. Les dernières toiles du peintre sont toujours aussi solaires et aussi toujours enthousiaste sur les bienfaits du régime soviétique, pour cela le sommet du savoureux me semble être sa vision de Paris.
1932
1932
Après la bataille
Oborona Sevastopolia
Donbass Obodenny Pereryv
Malchiki Vybegayushie Iz Vod
L'as abattu, 1943
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Commentaires
M
I
M
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