MONUMENTA 2011, LE LEVIATHAN D'ANISH KAPOOR
J'ai visité les quatre expositions Monumenta. C'est une très grande idée que de confier durant quelques semaines, la nef du Grand Palais à un artiste contemporain. Après Anselm Kiefer qui avait essuyé les plâtre et n'avait pas vraiment joué le jeu, puisqu'il avait scindé l'espace de la nef, Richard Serra qui était resté fidèle à lui même et ne m'avait pas vraiment surpris, habitué que j'étais de ses expositions et Christian Boltanski dont l'installation m'avait beaucoup ému; voici le Léviathan d'Anish Kapoor. Une énorme structure gonflable, sorte d'énorme trèfle à trois feuilles dans laquelle on pénètre. On rentre par une petite porte, le vagin ou le sphincter de l'animal, pour se retrouver dans un espace moite dans une lumière rouge et changeante. On ne peut errer que dans l'espace vide de, si je poursuis ma métaphore botanique, dans ce qui pourrait être la tige du trèfle. Les parois de cet espace ayant une pente escaladable, j'étais très tenté d'aller voir dans "les feuilles" mais ce n'est évidemment pas permis. Anish Kapoor est à mon sens, le seul dans le cadre de Monumenta qui a réussi a apprivoisé la terrible lumière de la nef du Grand Palais.
Images de l'intérieur du Leviathan
Images de l'extérieur du monstre qui ressemble alors à un extravagant zeppelin échoué que l'on ne peut pas appréhender visuellement dans sa totalité. Le jeu des courbes de la bête-plante avec les lignes du Grand Palais est un bonheur pour le photographe...
Paris le 18 mai 2011