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Dans les diagonales du temps
5 mai 2020

du coté de chez Cormon

 

du coté de chez Cormon

Il y a des fois, en pensant au pauvre égaré sur ce blog, environ 2600 par jour, j'éprouve le besoin, un peu impudique, de m'expliquer. Certains, enfin ceux qui sont un peu lucide et ont quelques lettres (plutôt quelques touches) doivent se demander mais qu'est-ce qui lui prend le père, de faire un billet sur Cormon (1845-1924) dont on a jamais entendu parler... Pourtant si un jour vous avez visité le musée d'Orsay, il est difficile d'échapper à sa horde préhistorique. Rassurez vous, si tant est que vous vous inquiétez sur ma santé mentale, je ne pense pas au sieur Cormon tous les jours; mais lisant une excellente bande-dessinée sur les jeunes années parisiennes de Picasso, "Pablo" dont je devrais vous reparler un jour prochain, voila que ce Cormon est cité. Ma mémoire étant un peu fatiguée je vais voir ce que j'ai en magasin et là lapuche, ou pas grand chose sinon dans "Orsay, le gout d'une époque" la reproduction de "Cain" que je continue dans ma petite tête à appeler "la horde" dont j'avais bien en mémoire l'image tout en étant pas complètement sûr que Cormon en soit le peintre. Ce tableau a une histoire. Il fut perdu en 1925 puis retrouvé dans les réserves du Palais de Tokyo à Paris en 1980. Il est à présent au musée d'Orsay. Dans le même livre, je découvre une autre toile intitulée "La forge", représentation intéressante et assez rare dans la peinture française du travail industriel. Ce sont des images qui ne correspondent pas à ce que je viens de lire puisque Fernande, dans "Pablo" les débuts parisiens de Picasso sont vus par sa première muse, pose pour des tableaux de Sultanes (sic) que peint le dit Cormon! Je vais donc voir sur la toile et merveille des merveilles du net, voilà que m'arrive plusieurs tableaux de harems. Le harem travaillait sérieusement notre peintre barbichu qui devait avoir une libido plus torride que son physique de troisième clerc de notaire le laisse penser... Souvent je me demande ce qui passait par la tête de ces esthète du pinceau pour s'attaquer à une vaste toile sur la mort de Ravanna, roi de Ceylan, un sujet dont doit tout de même pas penser d'une façon évidente en mettant le matin les pieds dans ses pantoufles. Outre les harems, ce brave Cormon faisait une fixette sur les gaulois ou du moins tels qu'on se les imaginait à la belle époque.

 

du coté de chez Cormon
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Commentaires
I
Un billet au texte savoureux que je retrouve avec plaisir ! Le Caïn de Cormon que j’admirais tant dans mon enfance ... Je m’aperçois qu’il a, coïncidence, presque les mêmes impressionnantes dimensions que le Guernica de Picasso : 4 m sur 7 m de long. Ce très grand Caïn a valu la légion d’honneur à son auteur ! Pour l’inspiration préhistorique, c’est intéressant de savoir qu’en 1880 on venait de découvrir l’homme de Cro-Magnon et les peintures paléolithiques d’Altamira... <br /> <br /> Les autres dessins et peintures que vous présentez sont aussi très bien. Comme l’écrit mon encyclopédie de 1904 à l’article Cormon ( Fernand-Anne Piestre, dit ) «  étude orientale pleine d'originalité »  ou bien «  oeuvre fort remarquable . L'auteur y donne la mesure d'un coloriste puissant et d'une caractère très personnel . » ou encore « grand tableau qui valut à son auteur la grande médaille d'honneur »
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