Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Dans les diagonales du temps
3 avril 2020

souvenirs sur Roger Peyrefitte

Les commentaires à mes billets sont malheureusement bien rares mais parfois leurs richesse me comble, ainsi celui de monsieur Willem V.D.M. qu'il en soit remercié. J'ai voulu le mettre dans "la page" pour qu'il soit plus visible d'autant que monsieur V.D.M. m'a aimablement envoyé, par le biais de mon mail, de belles images illustrant son propos. 

  

Cher Monsieur,

Dans votre texte sur la biographie de Roger Peyrefitte par Deléry vous regrettez le manque de cahier de photos pour visualiser les personnages. Comme exemple vous prenez l'acteur Roger Montsoret, qui jouait le rôle de Gustave Adolphe, Prince Royal de Suède, dans "Le Prince des Neiges" et dont vous auriez voulu découvrir les appâts en collant.
De telles photos de scène, ont été publiées dans le "Monde Illustré Théatral & Littéraire", numéro 20, du 6 mars 1948 (numéro que je l'ai chiné sur Ebay il y a quelques années), dédié à cette pièce joué au Théatre-Hébertot.

  

  

Le-prince-des-neiges-1.jpg

  

Le-prince-des-neiges-2.jpg

  

Le-prince-des-neiges-3.jpg

  

  

Capture-d-ecran-2012-10-02-a-07.38.27.jpg

  



Ensuite vous écrivez ne pas avoir repéré Alain-Philippe Malagnac dans le "Banquet de Trimalcion" de Gaston Goor et vous vous risquez à dire qu'il s'agit du garçon, qui serre le blond porteur d'amphore (j'ai consacré un billet à Gaston Goor Gaston Goor).
Vous avez devinez le bon panneau de la porte entre la chambre à coucher de Peyrefitte et la salle à manger. Mais Alain-Philippe est le garçon dans une tunique plutôt brune, donc celui qui est le plus près de la tête de Peyrefitte sur la photo de Xavier Lambours. 

 

 

Goor07

 

  


Plusieurs fois dans les années 80 j'ai visité Peyrefitte et chaque fois, pendant le diner, j'étais assis à moins d'un mètre de ce panneau. C'est donc une information de première main! En 1983 Xavier Lambours a photographié Roger Peyrefitte pour une série de photos d'écrivains, éditée en Suisse. Notre écrivain était très mécontent du résultat, car la moitié de la tête d'Alain-Philippe y était coupée. Je pense que peu de gens connaissent cette carte, dont je vous envoie l'image en annexe.

  

R.-Peyrefitte-1983.jpg

  

  

Goor03

 

 

Goor04

 

 

Goor05

 

 

 

Goor06

 

 

Goor13

 

 

 

GoorPorte02

  

Bien sûr nous avons parlé de son œuvre, de l'importance  des "Les amitiés particulières" pour ma formation, mais je ne pouvais pas lui parler de ma déception à propos de certains de ses livres. Et quand je lui ai demandé pourquoi son "Quelques images pour la jeunesse d'Alexandre", avec les dessins (à mon avis assez médiocres) de Gilbert Garnon, n'avait pas été distribué régulièrement mais était liquidé 6 ans après sa parution pour 10 francs pièce, entre autres aux Mots à la Bouche et des bouquinistes, il haussait les épaules pour seule réponse. Heureusement il a quand même voulu dédicacer amicalement mon exemplaire. 

Comme souvent, les questions importantes sur l'oeuvre ne sont posées qu'après la mort de l'auteur..

  

En ce qui concerne Jacques de P., adulte, il a gagné sa vie  avec un magasin de photographie. Je suis d'accord avec votre idée qu'il semble être son véritable premier amour d'adulte. J'était curieux de savoir quel type de garçon il était et lors d'une de mes visites à Peyrefitte, je lui ai demandé s'il avait encore une photo de lui. Il sourit et se courba vers son bureau et sans un instant d'hésitation, il en sortit une d'un tiroir. La personne qui trouve une photo d'un amant d'il y a presque 50 ans, en 10 secondes ne l'a surement pas oublié! La photo était d'ailleurs assez décevante: un garçon d'une quinzaine d'années quelconque. Disons aussi moche que les quelques photos de Doudou et Roro dans "Paysage des Olympiques" faites par Egermeier (photos 6, 7 et 10).

  

Numeriser-3.jpeg

  

Numeriser-4.jpeg

  

j'ai scanné mon exemplaire des Olympiques de Montherlant, illustré par Egermeier et je trouve mon aimable correspondant bien sévère, ces garçons en tenant compte de l'esthétique de l'époque ne sont pas si moches que cela.

 

COMMENTAIRES lors de la première parution du billet

 

Je me joins volontiers, cher Bernard, à vos remerciement à Willem V.D.M. (Belge ou Hollandais peut être ?)pour son apport pictural très intéressant. J'aime en particulier cette photo où l'on voit la célèbre double porte-fenêtre entrebâillée avec la tête de notre diable d'homme qui apparaît. Son sourire narquois indique déjà de mauvaises intentions ! Je suis d'ailleurs agréablement surpris que Peyrefitte suscite encore tellement de commentaires, parfois modérés et sages, parfois péremptoires et nettement moins inspirés, sur votre blog. Convenez que pour un auteur relativement mineur, comme vous aimez à le décrire, le cher Roger ne se défend pas trop mal. L'admiration des jeunes est encore plus surprenante, pour autant que ceux qui vous ont écrit sont représentatifs de leur génération, qu'à l'exception de quelques ouvrages, le style de Peyrefitte, pour puriste qu'il se soit voulu, est fort peu lisible aujourd'hui, surtout par des générations de lecteurs plus accoutumés au phrasé journalistique. Enfin, tout ceci m'encourage à espérer que la biographie de Delery, qui m'a laissé un peu sur ma faim, sera suivie d'autres analyses de cette "vieille dame du XVIIIème siècle très cultivée et très méchante".

Frank
COMMENTAIRE N°1 POSTÉ PAR FRANK LE 02/10/2012 À 13H01

Sans revenir sur ce que j'ai écrit à propos de Peyrefitte je ne trouve pas que cet homme soit très cultivé, il ne connaissait rien de son temps, pas grand chose du XIX ème siècle et on a le sentiment que pour lui le monde s'arrètait à celui connu par les grecs, car son Amérique n'est faite que de clichés. 

Si l'inculture ne fait que progresser, les livres de Peyrefitte sont tout de même lisibles par ceux même jeune qui ont fait des études digne de ce nom; mais comme vous je suis surpris qu'il éveille encore autant d'intérêts. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 02/10/2012 À 13H21
Pas trop émoustillé pour ma part par le prince des neiges, (surtout en collant), en revanche, oh suis ravi de découvrir le petit Malagnac, le vrai, qui resplendit en vert... "Les amitiés" (surtout le film) fut une telle émotion de mon adolescence que je continue d'en fétichiser tous les échos... Voir le petit garçon (qui joua dans le film)(où le VOIT-on, au fait ?) qui fut l'amant de Peyrefitte, encore à l'âge des culottes courtes, en ce temps où moi-même... (mais c'était hier...) D'autant que celui préalablement subodoré ne me plaisait pas trop (mais plutôt le petit blond "serré" de très près dans cet étonnant tableau du grand Goor, dont j'espère que chacun connaït les dessins de "Mon page", livre lui-même si frais, si étonnant. Merci à notre hôte admirable et à son généreux correspondant ! (Le garçon est charmant, aux oreilles décollées, et si "d'époque", des Olympiques. (D'autant qu'en contreplongée et en short...)
COMMENTAIRE N°2 POSTÉ PAR XRISTOPHE LE 02/10/2012 À 17H09
Pas moche du tout.
COMMENTAIRE N°3 POSTÉ PAR CARL LE 02/10/2012 À 22H42
Allons, je préfère m'abstenir d'une longue remarque tant votre mauvaise foi est évidente ! On peut reprocher beaucoup à Peyrefitte, et les gens ne s'en privent généralement pas, mais le décrire comme un homme de faible culture générale, c'est trop fort pour être même crédible.
COMMENTAIRE N°4 POSTÉ PAR FRANK LE 03/10/2012 À 17H27

Vous savez que nous ne sommes plus au XVIII éme siècle et que depuis Voltaire le cinéma, par exemple a été inventé, que l'aéroplane également sans parler de la théorie de la relativité. Et puis un homme qui semble ignorer tout de la musique tant savante que légère, sacrée que profane, peut il être considéré comme cultivé. Ignorer tout de la production culturelle et intellectuelle de son temps n'est pas non plus une marque de curiosité donc d'intelligence. Je ne pense pas être donc de mauvaise foi 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 03/10/2012 À 20H11
IL N'Y A PAS DE "MAUVAISE FOI", et la perfidie est relative. il est vrai que Roger peut parraitre lointain car sa culture était néo classique. Que reste il des latinistes en 2012, combien de jeunes gens font "latin grec"? qu'eut été l'oeuvre, pas si mineure meme si anecdotite,de Roger au temps des telephones portables et autre mails? pour ma part RP n'est pas "à la petite", mais à la grandissime, pour certains, dans le panthéon de nos auteurs singuliers. Il semble effectivement que son purgatoire n'ait duré que dix ans,du moins il commence à en sortir, Gide attendit plus de 20 ans... Quand à Mauriac en "bon chrétien" il attendra longtemps car il n'est pas de ce panthéon.
COMMENTAIRE N°5 POSTÉ PAR JACK LE 06/10/2012 À 10H54

Pour RP comme pour tous les écrivains d'ailleurs, le nombre de gens qu'ils peuvent réèllement toucher est infime. Et comme pour beaucoup de ses confrères pour ne pas dire tous, son oeuvre est inégale. Je pense que "Les amitiés" et surtout Notre amour et de Vésuve à l'Etna peuvent se lire à l'époque du téléphone portable comme les caves du Vatican de Gide ou le Bloc note de Mauriac qui est une merveille pour qui s'intéresse aux années 50 et 60. Mais je crois qu'il faut dans une certaine mesure oublier les gouts sexuels et politiques de l'auteur qu'on lit, ainsi on peut passer agréablement de Brasillach à Simone de Beauvoir pour qui par exemple veut connaitre l'odeur de l'immédiate avant guerre. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 06/10/2012 À 13H14
je suis un infatigable admirateur de Roger Peyrefitte sans
pourtant l'avoir connu :je l'ai découvert bien sur par tous
ses ouvrages que je posséde dont " les Amours " avec une aimable dédicasse . ma curiosité sur Roger ma conduit devant son avant derniére demeure et la derniére à Alet. Une
relation commune et pas des moindres me permet de rester en contacte avec Roger .....
COMMENTAIRE N°6 POSTÉ PAR DE CRESCENZO JEAN PIERRE IL Y A 5 JOURS À 00H16

 

Commentaires
M
Auriez vous un lien vers ces images du remontage de ces portes et des images de cet appartement.<br /> <br /> Ce que généralement le public ignore c'est que beaucoup d'oeuvres d'art sont vendues de gré gré ce qui évite des frais et la publicité mais ces ventes ne sont pas sans risque pour les vendeurs et surtout les acheteurs.
Répondre
B
Les portes sont réapparues, démontées, découpées, réassemblées façon objet d'art dans un intérieur par ailleurs intéressant.<br /> <br /> Cette vente avait été évoquée ici ou là il y a 3 ou 4 ans; à l'époque je n'avais trouvé aucun marchand proposant un tel lot si spectaculaire; la vente a du se faire de gré à gré par les "héritiers"...<br /> <br /> Comme le disait Maurice Rheims, la vie des objets est souvent bien curieuse...<br /> <br /> Merci pour vos billets
Répondre
P
Bonjour.<br /> <br /> J'ai voulu relire votre article sur la biographie de Roger Peyrefitte par Antoine Déléry mais je ne l'ai pas trouvé... Cet article existe-t-il encore sur le site ? <br /> <br /> Je vous remercie.<br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> Patrick
Répondre
I
Sur vos photos des Olympiques je ne vois que Doudou, mais dans le texte Roro est cité … et je repense à une image inattendue de lui, vue il y a quelques jours : il apparaissait à côté de Peyrefitte, rien d’extraordinaire donc, mais le visage de Roro était flouté ... ça alors ! pourquoi ? Cette drôle d'image, c'était dans le documentaire " L’Enfance mise à nu " indiqué récemment par stako - merci à lui -en commentaire de votre dernier billet sur Gourlier. Un documentaire intéressant pour faire un tour rapide du Sujet tel que le voit notre époque, ou pour quelques interventions pittoresques, mais sinon bien peu de subtilité, ou de distance, ou de culture – sauf heureusement chez Fernandez et Finkielkraut . J’ai bien aimé aussi un des deux intervenants du Louvre.
Répondre
B
Bravo pour la belle mise en valeur des panneaux de cette célèbre porte. On peut espérer un jour un catalogue raisonné de l'oeuvre de G. Goor....enfin, quand les circonstances atmosphériques auront changé...On peut rêver.
Répondre
Dans les diagonales du temps
Archives
Derniers commentaires