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Dans les diagonales du temps
9 mars 2020

un songe autour du péplum

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J'ai écrit cet article pour un feu blog, en aout 2007 (mais je ne suis pas certain de la date) et mis à part quelques corrections orthogaphiques et quelques rectifications syntaxiques, je n'y ai rien retranché ni ajouté sinon les quelques ajouts d'actualisation .

  

 

Mon été fut antique, et plus précisément romain, sans pourtant quitter la région parisienne, grâce au péplum et en particulier à la deuxième saison de la série Rome qui a déclenché en moi une fringale de toges. 

 

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Le genre était en déshérence lorsque le courageux Ridley Scott le ressuscita avec Gladiator. Comme toujours a Hollywood, un succès ne reste jamais veuf. On vit donc arriver sans tarder sur les écrans Troie de Wolfgang Petersen qui réussit,  pour cette adaptation de l’Illiade et de ses suites, par des tours de passe passe, pas toujours convaincants, à escamoter de cette épopée les dieux grecs, sans doute pour ne pas troubler le bigot du middle west. N’étant pas à un travestissement près, il transforma Patrocle l’amant d’Achille en son... cousin! Ce qui est particulièrement faux cul pour un cinéaste qui se fit connaître par un film gay, La conséquence... Dans son Alexandre, Oliver Stone ne fut guère plus courageux sur le sujet, car si on ne cesse de parler de l’amour d’Alexandre pour le beau  Hephaistion, on ne les montre que se faisant un chaste baiser. De ce film assez mal fichu on retiendra surtout les morceaux de bravoure des deux grandes batailles en particulier celle avec les éléphants... Puis arriva la fantaisie spartiates des 300 qui auraient ravi feu la Grèce des colonels si elle avait eu les moyens de le tourner. Les amateurs de corps bodybuildés auront pu se rincer l’oeil, ( ce que je fis sans complexe ) durant tout le film, néanmoins très chaste. Il est curieux de noter que pour une toile aussi peu politiquement correct, qu’il en va tout autrement avec le regard porté sur le panthéon religieux spartiate particulièrement trash qui trahit un regard judéo-chrétien rabbinique. Mais surtout l’été nous apporta la diffusion de la deuxième saison de Rome ( mille fois hélas c’est la dernière d’autant que l’on a appris que les décors avaient brûlés par le plus grand des hasards )... Il est affligeant d’apprendre que  pour sa diffusion par la RAI, coproductrice, les scènes les plus explicites de violence ou de sexualité, furent remplacées par des versions alternatives plus douces, filmées spécialement pour le public italien. Parmi les séquences coupées : les scènes de lutte sanglantes et de sexualité, celles qui montrent les graffiti obscènes qui barbouillaient les murs de la Ville Eternelle et surtout les références aux relations homosexuelles... 

 

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Polanski nous avait annonce le prochain tournage de la énième mouture des Derniers jours de Pompéi, comme on le voit, après son Oliver twist, le cinéaste ne se risque pas à l’inédit, mais en définitive ce n'est pas lui qui tourna le film. Et puis nous attendons fébrilement l’adaptation du chef d’oeuvre de Marguerite Yourcenar, Les mémoire d’Hadrien par John Boorman. On ne peut que souhaiter qu’il mène son projet à terme (Hélas mille fois hélas ce ne fut pas le cas). Antonio Banderas est pressenti pour être Hadrien; son Antinous serait Charlie Hunnam... Quant à La dernière légion elle devrait nous arriver avant Noël (Le film en fait s'appelera  L'aigle de la neuvième légion ). 

Pour parfaire mon immersion estivale dans l’antiquité, j’ai dégusté les dvd de Moi Claude empereur, une série shakespearienne, de 13 épisodes de 50 minutes, écrite par Jack Pulman  datant de 1976 d’après le merveilleux roman éponyme de Robert Graves (éditions Gallimard les références des éditeurs correspondent à celles des livres de ma bibliothèque. Il est possible qu'il en existe à la fois des plus récentes, ou des éditions plus, ou moins luxueuses...) produite par la talentueuse BBC. Derek Jacoby dans le rôle titre est remarquable. 

  

 

claude et messaline

Claude (Derek Jacobi) et son épouse Messaline (Sheila White) : 
un couple décidément fort mal assorti, imposé par la volonté méchante de Caligula 

  

  

Pour parfaire cette cure, l’indispensable France-Culture a eu la bonne idée de consacrer ses matinées, durant la première semaine d’ août, à Marguerite Yourcenar... Sans oublier qu’en juin parut un nouveau tome de la bande dessinée Murena qui nous permet d’attendre avec moins d’impatience le nouvel Alix et vice versa... 

Mais avant d’aller plus loin osons une définition du péplum: Italien,  américain ou venant d’une toute autre contrée, tout film traitant d'un épisode de l'Antiquité, quel que soit son souci de sérieux ou sa volonté de parodie, est un péplum. Comme il me semble que le seul support cinématographique me semble bien restrictif, j’agrandirais le spectre aux livres, écrits ou dessinés, au théâtre (La guerre civile de Montherlant comme exemple), l’opéra, la peinture. 

Alma Tadema est le maître insurpassable du tableau péplum mais il ne faudrait pas oublier Cabanel, Chassériau, Gérôme... Les peintres pompiers sont les grands fournisseurs de scènes antiques mais ils ont été précédé par les néoclassique et le concours du Grand Prix de Rome est également gourmand de ces sujets. 

La photographie n’est pas en reste, l’antiquité fut le paravent commode pour les photographes pédérastes tels von Gloeden , Pluschow, Herbert List, Horst P. Horst... qui leur permit d’exercer leur talent sur des hommes et des adolescents dénudés. 

Cette antiquité peut être romaine (ma préférée), grecque, égyptienne, assyrienne... Ecrivant cette énumération je remarque qu’on exclut toujours le monde amérindien pré-hispanique. Pour ma part je ferais rentrer sans scrupule le film de Mel Gibson Apocalypto dans la catégorie des péplums; de même que le roman Une princesse indienne, sous-titré Avant la conquête de Désiré Charnay (édition Hachette 1888). Une remarque en introduit une autre Vous connaissez, chers lecteurs, (le pluriel est-il de mise) si vous avez déjà peiné à me suivre dans mes errances mémorielles, mon esprit d’escalier (pentu).  

Le nom de Charnay, grand recenseur, trop oublié, des ruines de l’Amérique centrale, auquel, le musée du quai Branly a rendu dernièrement un discret hommage, me fait songer à vous mettre en garde sur l’ extension fallacieuse de la notion de péplum. Les travaux des savants sur l’antiquité n’ont rien à voir avec la notion de péplum, même s’ ils nourrissent les fantasmes; l’ égyptomania française doit beaucoup à l’expédition de Bonaparte en Egypte dont est issu champollion. Théophile Gautier s'inspira des lettres écrites par le savant pendant la campagne de fouilles franco-toscane pour écrire son Roman de la Momie... On ne peut pas plus considérer que les rêveries romantiques sur les ruines comme celles d’un David Roberts par exemple se rattachent au genre. 

L’origine du mot péplum est plaisant. Il vient d’un vêtement féminin ( au début de son utilisation cinématographique certains journalistes inventèrent le pluriel pépla ou par coquetterie lui préférèrent péplon...). Le grand Larousse nous dit que le mot latin est dérivé du grec péplos et que c’est une tunique de femme, sans manches, agraphée sur l’épaule. Homère décrit le péplum d’Athéna comme d’un travail varié et d’une extrême finesse. A Athènes chaque année, à la fête des panathénées, on portait processionnellement  au Parthénon le péplum brodé par les jeunes filles des meilleures familles d’Athènes, et on le substituait à celui de l’année précédente. Un peu comme on le fait aujourd’hui avec le Manekenpis de Bruxelles ou le Jésus de Prague. Sur le vêtement était brodé des scènes de la légende de la déesse ainsi que les noms des citoyens qui dans l’année avaient rendu des services à la république. Le Littré lui met l’accent sur les nombreux plis du vêtement et sur sa finesse, mais souligne bien qu’il est exclusivement féminin. 

Il est amusant de penser que le genre qui véhicule à la fois le plus de machisme et d’homosexualité ait pour nom un vêtement de femme. Là encore le cinéma est semblable à la peinture; l’histoire antique a pris le relais dans la représentation du nu masculin des variations sur le martyre de saint Sébastien... 

Le paradoxe est qu’aucun des cinéastes qui tournèrent le millier de films environ que l’on peut rattacher au genre, ont su qu’ils filmaient un péplum! En effet le mot dans son utilisation moderne est une invention française et relativement récente. Elle n’est toujours utilisée qu’en France; aux USA, on parle de films épiques, en Grande Bretagne de merveilleux mythologique... C’est en 1963 qu’apparut le mot dans un cénacle de cinéphiles emmené par Bertrand Tavernier (il faut se précipiter sur son blog de critique de dvd), au sujet d’un film datant 1960 de Ricardo Freda, Le géant de Thessalie. Le nom de péplum fut choisit par analogie au terme, film en costumes qui regroupe, en France seulement, tous les films dont l’action ne se déroule pas de nos jours. En somme il est logique que pour une époque donnée on ait choisi une pièce d’un costume... Bien qu’il me semble que “Film à l’antique” aurait été plus judicieux. 

  

 

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Certains vont très loin dans le laxisme catégoriel, par exemple Claude Aziza, dont il faut lire la curieuse réhabilitation de Néron dans la collection découverte chez Gallimard, range le Mépris de Godard dans les péplums, sous prétexte que Fritz Lang y tourne une version de l’Odyssée! C’est allé trop loin. Pourquoi par exemple, dans le même ordre d’idées, ne pas ranger dans cette catégorie la formidable comédie de Dino Risi La marche sur Rome (1963) parce que l’on y voit Vittorio Gassman habillé en centurion romain se rendant à une soirée costumée!   

Pendant longtemps les esthètes de la cinéphilie vouèrent le genre aux gémonies, dégoûtés qu’ils étaient, à juste raison de la poisseuse bondieuserie chrétienne qui enrobait certains péplums. La nouvelle cuvée échappe heureusement au saint sulpicisme, les lions seraient ils repus de la chair molle des vierges effarouchées? Ils étaient gêné aussi du mauvais genre d’autres, avec leurs mâles vêtus de jupette et aux pectoraux huilés. 

Pourtant les péplums sont des films, qui, au delà de leur exotisme, nous renseignent sur la manière dont la société moderne projette ses fantasmes sur le monde antique (donc sur ceux-ci). Je ne peux m’empécher de citer la savoureuse considération sur le genre, généralement attribuée à Boris Vian  et qui, est en réalité de Claude Aziza: << Le péplum est à la version latine ce que le caviar  est au brouet spartiate.>> 

Si le péplum prend souvent ses distances avec l’histoire, en particulier dans la préhistoire du genre, par exemple dans la première version de Ben Hur, les chars romains de la fameuse course n’étaient autres que les voitures, à cheval bien sûr à l’époque, des pompiers new-yorkais plus ou moins bien grimées, il peut être aussi riche de connaissances sur hier et de réflexions sur aujourd’hui comme le pense justement Marguerite Yourcenar: << Le coup d’oeil sur l’histoire, le recul sur une période passée, ou comme aurait dit Racine vers un pays éloigné, vous donne des perspectives sur votre époque, vous permet d’y penser d’avantage, de voir les problèmes qui sont les mêmes et ceux qui diffèrent et d’en voir les solutions...>>. 

On compterait plus de mille films relevant du péplum depuis le début du cinéma. Il y a des péplums dès l’origine du cinéma. Presque contemporain à l’entrée du train en gare de La Ciotat, dès 1898, les frères Lumière produisent un Néron essayant du poison sur un esclave d’une durée de 52 secondes, concentration en moins d’une minute des poncifs, l’empereur fou, les victimes innocentes... qui feront flores durant plus d’un siècle.  

Les premiers films muets qui veulent recréer l’antiquité sont directement inspirés de la peinture. Dix ans avant, Cabanel montre Cléopatre essayant des poisons sur des esclaves. 

A ses débuts il est aussi sous les auspices de l’opéra, de la tragédie et du roman sulpicien. 

  

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vaincre à Olympie 

   

Le cinéma français, lors du passage au parlant, abandonne assez vite le genre. Je me demande s’il n’y pas un corollaire entre le fait que l’école archéologique française soit farouchement opposé aux reconstitutions architecturales, contrairement à leurs homologues anglo-saxonnes et surtout allemande et cette désaffection. Il y eut tout de même en 1938 Golgotha de Julien Duvivier et en 1977, Vaincre à Olympie, un téléfilm méconnu de Michel Subiela avec Jean Marais, Jean Topart, Georges Marchal (on peut voir ce dernier fort avantageux dans Le colosse de Rhodes)... qui n’échappe pas toujours au ridicule mais dans lequel, fait rarissime à la télévision, la nudité masculine est à l’honneur! (on peut aller voir le billet que j'ai consacré à cette perle:  VAINCRE À OLYMPIE

 

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L’Italie et les Etats-Unis reprennent le flambeau. Ces deux états, relativement récents, avec peu d’Histoire, contrairement à la France, se sont servi du cinéma pour s’en construire une. Pour l’Italie, dont l’unification ne date que de quelques dizaines d’années elle plonge dans la seule autre période où elle fut unifiée, l’antiquité romaine. Elle se servira de l’image de l’empire romain pour justifier ses conquêtes coloniales. Dés 1890 elle tente de se tailler un empire africain. Elle a d’abord des vues sur la Tunisie, mais elle se heurte à la France. Puis c’est la conquête de la Tripolitaine (notre actuelle Libye) qu’illustre en 1914 le premier grand péplum italien, un film fleuve de 250 minutes de Piero Foscio et Giovani Pastrone, Cabiria. Il est assez évident que dans cet épisode des guerres puniques les carthaginois  sont les transpositions des indigènes tripolitains de 1914. Voyons ce qu’en écrit l’indispensable Lourcelle dans son non moins indispensable dictionnaire du cinéma (éditions Laffont, collection Bouquins): << Premier très long métrage et première superproduction de l’histoire du cinéma, Cabiria est un jalon capital dans l’évolution du film à grand spectacle et du film tout court. Il comporte pour ainsi dire au complet les éléments - mélodrame, aventures, faste, prodiges, compagnonnage permanent du quotidien, du merveilleux et de l’histoire qui constitueront pendant des décennies la substance du cinéma à grand spectacle. En ce sens  il annonce très précisément DeMille aussi bien que Griffith... 

  

 

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En 1937 en pleine aventure éthiopienne Mussolini commande, ce qui reste à la fois un des chef d’oeuvre du cinéma fasciste et du péplum italien, Scipion l’africain de Carmine Gallone. A son propos je laisse la parole à l’un de mes maîtres en critique cinématographique, Michel Mourlet (Si par le plus grand des hasard Michel, vous me lisez, voici bien longtemps que je n’ai pas eu de vos nouvelles...): << Jusqu’en 1936 les tentatives cinématographiques de célébration de fascisme n’avaient pas été couronnées de succès. La décision officielle de mettre en chantier un film comme Scipion l’africain répondait donc à de nombreux impératifs: besoin d’affirmer le prestige industriel du cinéma italien, désir d’apparenter les faste de la Rome mussolinienne à ceux de la Rome antique, espoir de suggérer un rapprochement entre la toute fraîche victoire d’Addis-Abeba et celle de Zama et, ainsi légitimer historiquement l’impérium fasciste.>>. Le Film est si politique que la France refuse qu’il soit projeté sur son territoire ce qui causa une crise diplomatique. Un modus vivendi entre les deux pays est bientôt trouvé. La France accepte que le film de Gallone soit diffusé sur son sol, si l’Italie permet que La grande illusion de Renoir pénètre la botte. Le gouvernement fasciste trouvait le film de Renoir trop pacifiste... 

  

 

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Scipion l'africain 

 

A la même époque le cinéma italien n’est pas le seul à instrumentaliser l’histoire romaine, l’écrivain allemand Lion Feuchtwanger dans son Néron l’imposteur(éditions Jean-Cyrille Godefroy, 1984) imagine que 11 ans après la mort de Néron, le potier Térence, qui servait naguère de doublure à l’empereur (comme dans Kagemusha de Kurosawa ), se fait passer pour le véritable Néron. Soutenu par un sénateur déchu, l’imposteur veut s’emparer de l’empire... Le parallèle avec l’ascension d’Hitler est transparent... 

 

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La chute du fascisme ne signifie pas la mort du péplum italien, Fabiola de Blasetti en est le meilleur exemple. Mais c’est à partir de 1955 qu’il se développe avec une nouvelle version d’Ulysse réalisée par Camerini. En 1957 est relancé le péplum mythologique avec Les travaux d’Hercule, quelque peu imité de Samson et Dalila de Cecil B. DeMille. Hercule est joué par un ancien monsieur univers, Steve Reeves qui en fit fantasmer plus d’un... Le péplum italien de l’après guerre s’en tient à des schémas simples. Il emprunte les aventures de ses héros tantôt à la mythologie, le plus souvent, tantôt à l’histoire sans oublier malheureusement le martyrologe chrétien. Son style doit beaucoup à l’imagerie populaire, à la bande dessinée et au roman photo. Ces intrigues mêlent aventure, l’héroisme et l’amour. Les héros de ces films semblent tous sortir du même moule. Ils sont jeunes beaux et musclés. 

 

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Ils incarnent les valeurs positives de justice et de liberté. Ils sont les porte parole des opprimés. Le héros idéal est Hercule, comme il n’est qu’un demi dieu, il reste soumis à la condition de simple mortel. Ainsi le public peut mieux s’identifier à lui et le réalisateur lui faire subir les pires avanies dont il sortira indemne et plus valeureux que si on l’avait cru invincible. D’autres presque dieu eurent leur part de Gloire, ils s’appellent Maciste, Samson, Ursus Goliath... La vogue en Italie va se poursuivre jusqu’au milieu des années 60 et faire les beaux jours des acteurs culturistes . 

 

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Sergio Leone tourne en 1961 Le colosse de Rhodes, film catastrophe autant que péplum. La vision de cette merveille du monde est particulièrement délirante puisque le film nous la présente comme une gigantesque statue creuse emplie de machines de guerre. Les italiens vont user le genre jusqu’à la corde, des dizaines de films seront tournés en dix ans. Il y eu quelques confrontations improbable comme Hercule contre les vampires de 1961 du à ... Mario Bava! Il y eut aussi un Hercule à la conquête de l’Atlantide de Vittorio Cottafavi dans lequel Hercule (Reg Park)  libère le peuple de l’Atlantide d’une reine qui fait peser sur l’humanité une terrible menace. On peut y voir une parabole anti nucléaire  (ce n’ai pas du tout ce que j’ai compris lorsque je vis ce film vers ma dixième année, depuis je cherche à le revoir, aimé lecteur si vous en avez une cassette ou un dvd de cette herculade contactez moi). 

 

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Il est amusant de constater le glissement d’un genre épuisé à un autre en devenir, le western spaghetti, dans l’improbable film Samson et les incas. Au milieu du tournage du film, sans changer les péripéties du scénario le producteur décide de déplacer son histoire du monde antique à l’ouest américain! Ce qui montre que le péplum est aussi un genre populaire; le propre d’un genre populaire est d’avoir des intrigues interchangeables avec un autre genre populaire. Nous sommes alors très loin de la filiation shakespearienne directe pour le Jules César de Mankiewicz  ou indirecte pour la série Moi Claude empereur. 

 

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Ce n’est pas un hasard si la littérature populaire foisonne de romans à l’antique où l’on retrouve les grosses ficelles des feuilletons du XIX ème siècle. De même les escapades de la littérature de jeunesse vers l’antiquité sont nombreuses. Ces livres, souvent illustrés, offrent quelques représentation affriolantes de beaux éphèbes. En particulier dans ceux écrits par Jean-François Pays , que ce soit dans Le dieu du Nil, qui se déroule dans l’Egypte de Toutankhamon ou dans la trilogie composant Le signe de Rome, qui a pour cadre la Rome impériale, les amitiés y sont torrides surtout lorsqu’elles sont magnifiées par les dessins de Michel Gourlier... 

 

Toukaram taureau sauvage, by Jean-François PAYS -image-50-150

 

La littérature populaire à l’antique, le plus souvent ne fait que recycler les schémas simplistes de la littérature sentimentale en les plaquant sur des décors de forum en carton pâte. Ces gros volumes aux couvertures cartonnées sous des jaquettes pelliculées sur lesquelles on aperçoit le mâle profil d’un impérator dont le casque au cimier pourpre cache les parties intéressantes d’une louve alanguie sur sa couche, envahissent les devantures des librairies américaines. Mais il se cache dans cette pléthorique production des chef d’oeuvre comme le Sinouhé l’égyptien de Mika Waltari (édition Olivier Orban). Ce livre fait revivre l’Egypte antique avec une truculence inégalée. Longtemps j’ai rêvé sur la décoction bue dans ce roman, la queue de crocodile qui semble aussi délicieuse qu’ enivrante. Après des multiples lectures de l’ouvrage je n’y ai toujours pas trouvé la recette. L'adaptation de Michael Curtiz, sous le titre L'égyptien, si elle n'est pas honteuse est néanmoins très inférieure au livre. 

 

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S’ils n’ égalent pas cette merveille, les livres de Mary Renault sont cependant aussi gays que bien écrits. Je ne connaît d’elle que sa geste sur Alexandre. Dans Le feu du ciel, elle n’ occulte rien de l’ amours d’Alexandre pour Hephaistion. Les jeux funéraires traite de la rivalité des généraux du conquérant après sa mort. Mais le meilleur volume de son alexandriade (Julliard éditeur) est L’enfant perse qui s’intéresse aux dernières années d’Alexandre le grand vues par son jeune favori Bagoas. A propos de ce personnage historique voici ce qu’en dit Quinte-Curce : 

 

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" Nabazanes ayant reçu un sauf conduit rencontra Alexandre en apportant de grands présents. Parmi eux était Bagoas, un eunuque d’une remarquable beauté et dans toute la fleur de son adolescence qui avait été aimé de Darius et ensuite devait être aimé d’Alexandre...". A ce propos il faut tordre le cou à cette croyance qui voudrait que tous les eunuques deviennent gras et flasques. Un portrait du grand Farinelli, fameux castrati de l’opéra, le montre à l’age mûr doté d’un beau visage et d’une taille bien prise...  

On peut considérer que la conquête de l’ouest est un peu l’ équivalent de la sortie d’Egypte. On peut penser qu’intuitivement cette similitude a favorisé l’éclosion du péplum biblique américain qui sera toujours écartelé entre un moralisme étriqué et un imaginaire débridé. Cecil B. DeMille, fils de pasteur, est la quintessence de cet antagonisme. Il tourne en 1956 Les dix commandement où l’on retrouve un des grands poncifs du roman de gare: un bébé de haute naissance est abandonné par ses parents, il est recueilli par de pauvres, mais braves gens mais après moult mésaventures, l’enfant retrouvera sa haute position sociale à laquelle sa naissance le destinait, ici le bébé c’est Moîse! Les fondateurs de Rome, Remus et Romullus ont, eux aussi été abandonnés, recueillis cette fois par une louve; lupa en latin un mot qui désignait aussi les prostituées qui faisaient le tapin sur les bords du Tibre... Cecil B. DeMille avait tourné une première version des Dix commandements en 1923 qui est typique des films de l’époque du muet. Chaque fois que l’on tournait un film sur l’ancien testament il y avait un volet antique et un volet moderne. La partie antique servant de précepte moral à la partie moderne. On voulait alors montrer par le truchement de l’antiquité que le monde moderne était corrompu... Cecil B DeMille revient au film biblique en 1949 avec Samson et Dalila dans lequel paradoxalement le mot hébreux n’est jamais prononcé... 

  

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les dix commandements 

 

Petit décodage pour ce film, exercice à conseiller pour tout péplum, genre friand de masques comme on l’a déjà vu; Samson et Dalila se passe à Gaza; Samson (Victor Mature) est juge de la tribu des danites qui subissent le joug des philistins (d’où vient le mot Palestine). En 1949, juste après la création de l’état d’Israel on peut faire sans grande malice l’association des danites avec les juifs qui chassent les philistins / les anglais. Cecil B. DeMille en bon fils de son père, détourne les yeux des épisodes scandaleux de la vie de Samson (Stone ne fera pas autre chose avec celle d’ Alexandre), comme celui dans lequel Samson va à Gaza pour trouver une prostituée. Il passe la nuit avec une femme mais il est surpris par les philistins. Il parvient à leur échapper. Par vengeance, en fureur, il brise les portes de la ville, les charge sur son dos et va les jeter dans le désert... Pourtant quelle belle scène à filmer. 

  

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En 1959 on assiste à un détournement politique du péplum avec Salomon et la reine de Saba dirigé par King Vidor. Le tournage est endeuillé par la mort de Tyrone Power qui jouait Salomon, victime d’un infarctus lors d’un duel qu’il l’opposait à George Sanders. Il est remplacé par Yul Brynner. Le clou du film est la scène de bataille qui oppose les chars (à cheval) hébreux, peu nombreux, à la multitude des chars égyptiens. Le tournage a lieu trois ans après l’épopée des chars (motorisés) de Moshe Dayan à travers le désert du Sinai qui écrasèrent l’armée égyptienne du régime du colonel Nasser. Le spectateur de 1959 ne pouvait que penser à la guerre israélo-égyptienne en voyant le film. Notation amusante renforçant l’identification moderne, si les chars égyptiens du film sont attelés à l’antique, les chars hébreux, j’allais écrire israéliens, sont eux, attelés d’une façon moderne, alors que cet attelage n’a été inventé qu’au moyen âge... J’ajouterai que Salomon n’a jamais fait la guerre à l’Egypte, il a même épousé une égyptienne! 

 

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Autre appropriation de l’antiquité par le XXème siècle, l’importance faite au personnage de Spartacus dont historiquement on ne sait pas grand chose, c’est peut être pour cela qu’il a enflammé l’imagination... 

 

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En 1960 Stanley Kubrick tourne Spartacus. Il a remplacé, à la demande de Kirk Douglas  l’acteur vedette et le co-producteur du film, Anthony Mann qui tournera en 1963 La chute de l’empire romain. Kubrick qui reniera ensuite plus ou moins le film, le fait par amitié pour Kirk Douglas et aussi pour des raisons militantes. C’était un peu braver la censure, car Spartacus est adapté d’un roman d’Howard Fast (et aussi de celui, plus philosophique, d’Athur Koestler, édité au livre de poche Hachette); écrivain de gauche américain il était sur la liste noire du maccarthysme qui sévissait toujours en 1960. Encore un film dans lequel le sous texte, ou le derrière les images est important. Par exemple il est curieux de remarquer que tous les bons sont joués par des acteurs américains et tous les méchants par des acteurs anglais! A Hollywood, Spartacus devient une figure christique, puis une figure christique inversée, lorsque la femme du révolté, au pied de la croix, montre à leur fils son père crucifié... Il existe un autre beau Spartacus celui de Ricardo Freda plus conforme à la réalité historique bien qu’il ait ignoré qu’en - 73 la ville de Rome ne possédait pas encore d’amphithéâtre construit en dur . Il ne sera construit qu’en -20 lorsque Statilius Taurus en fera bâtir un en pierre, celui que l’on voit dans le film sont les arènes de Vérone où Spartacus devait défendre sa bien-aimée contre les crocs des lions. On l'oublie trop fréquemment tant les gladiateurs sont devenus un cliché “des Romains”, mais cette pratique d'origine campanienne, ou peut-être étrusque, n'apparaît que tardivement à Rome où les combats avaient lieu au Forum, dans des installations provisoires, en bois, et il en sera donc ainsi jusqu'en -20. Pour ceux qui s’intéressent aux gladiateurs il ne faut pas manquer Gladiateur, suite du sulpicien La tunique (premier film en cinémascope), dans lequel, comme dans le film de Kubrick l’entrainement des gladiateurs est bien montré quant au récent téléfilm "Spartacus" il vaut surtout pour l’acteur qui tient le rôle titre et qui est très “mignon” renouvelant l’idée que l’on se faisait du héros ( depuis l'écriture de cet article nous avons eu droit à une version australienne de Spartacus, riche en sexe et en sang, voir le billet que j'ai écrit sur cette série: Spartacus: Blood and sand (saison 1) réédition complétée). 

 

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Ces corps virils, musclés, huilés à demi-nus (toujours trop habillés dans les films par rapport à la vérité historique) ont fait de Spartacus une icône gay qui donna son nom au guide gay international de voyages... Dans le film de Kubrick, une scène qui subtilement par le dialogue, indiquait une relation entre un maître et son esclave “privé” a été censurée comme on nous le montre dans Celluloid closet. 

 

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Dans deux films américains qui sont aux extrémités de la précédente vague de péplums s’épanouissent les deux créatures de l’antiquité qui ont le plus fait fantasmer à travers le temps. Il s’ agit dans Quo Vadis de Néron et de Cléopatre dans le Cléopatre de Mankiewicz dont l’échec financier, du en grande partie par le surcoût occasionné par les caprices des deux stars du film, Elisabeth Taylor et Richard Burton, causa l’arrèt du péplum pour trois décennies. On a du mal à s’imaginer l’énorme succès que rencontra le livre de Sienkiewicz (édition le livre de poche) et l’impact qu’il eut sur ses lecteurs mais aussi la haine dont le poursuivait l’intelligentia française de la belle époque. Il suffit de lire, pour mesurer la tempête que provoqua le roman, La Fortune de Quo Vadis en France de Maria Kosko (librairie José Corti). Henry de Montherlant confesse ce qu’il doit à cet œuvre: << A huit ans, je baigne dans Quo Vadis comme la plaque photographique baigne dans le révélateur chimique: Quo Vadis fait apparaître la plus grande partie de ce qu’il y a en moi, et qui y sera toujours.>>. Par ailleurs il décèle très bien ce qui en fait encore aujourd’hui la qualité: << L’ œuvre est résolument artificielle. Mais le miracle est que des personnages qui ne sont pas fouillés sont cependant assez vivants et assez vrais pour s’imprimer dans l’imagination du lecteur et y prendre une place inexpugnable." (Le treizième César). 

  

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Quo Vadis 

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L’attrait qu’exerce le roman est surtout du aux personnages de Néron et de Pétrone. S’il est toujours lisible aujourd’hui c’est qu’il n’est pas écrit dans le style amphigourique 1900, comme par exemple à la même époque le Byzance de Paul Lombard, mais dans une langue claire et directe. Il échappe également à la bondieuserie galopante qui gâte Ben Hur, le livre comme le film, qui n’est à voir que pour ses moments de bravoure, l’abordage de la galère, la course de chars et aussi pour la tendre relation que l’on suppute entre Massala et Ben Hur lors de leurs retrouvailles, en maintenant un subtil équilibre entre personnages chrétiens et païens. Equilibre que malheureusement Mervyn Le Roy n’a pas su imposer dans le film (1951) et si Peter Ustinov bien que trop âgé pour jouer Néron est convainquant le rôle de Pétrone (Leo Genn) n’est pas assez développé. Quant à la véracité historique de l’intrigue qui tourne autour du martyr des chrétiens mieux vaudrait ne pas en parler! Il n’y avait à rome au temps de Néron que quelque judéo-chrétiens, des juifs convertis au christianisme et ils pas été plus de quelques dizaines a apaiser la fringale des lion dans l’arène. Tout cela a été fantasmé d’abord par les pères de l’église à commencer par l’apocalypse de Jean qui considère que Néron est la bête de l’apocalypse parce que les lettres de son nom transposées en chiffres donneraient 666! Néron est victime des patristiques relayés par Hollywood! 

 

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Autre réservoir à fantasmes Cléopatre qui dans l’antiquité était déjà qualifiée par Juvénal de “serpent du Nil”. Au cinéma la fortune de Cléopatre aurait pu être tout autre si l’on se penche sur d’autres aspects de sa biographie que ceux habituellement représentés. Par exemple la reine d’Egypte était présente à Rome lors de l’ assassinat de Jules César. Elle logeait dans la villa d’une riche romaine, en résidence surveillée en quelque sorte. Marc Antoine l’aida à échapper aux troubles qui suivirent le meurtre en la faisant fuir de la ville. Voilà une belle trame pour un scénario mais elle ne fut jamais utilisé car elle ne correspond pas aux fantasme du public pour qui Cléopatre est une femme fatale, croqueuse d’hommes politiques, ce qui ne cadre pas avec la femme traquée fuyant Rome grâce à son amant.  

  

 

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Je dois un de mes premiers grands émois tant sexuels que cinématographiques à un péplum, Fellini-Satyricon. Presque en même temps Mort à Venise de Visconti me remua aussi beaucoup. Je suis sûr que bien des lecteurs seront outrés de voir le maestro ravalé au rang d’un faiseur d’anticailleries. Je leur rappellerais que le film à l’antique est loin d’être l’ apanage des tâcherons, voir certains noms qui parsèment cette rêverie sur un genre. Si on peut dénier la qualité de péplum à Fellini-Satyricon c’est pour une toute autre raison. Le film péplum est une reconstitution de l’antiquité à partir d’un scénario moderne écrit spécialement ou tiré d’un roman écrit la veille ou pour les plus anciens à la fin du XIX ème siècle ou au début de XXème comme Ben-Hur ou Quo Vadis. Il est souvent, comme j’ai tenté de le montrer une projection d’aujourd’hui sur hier. 

  

 

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La source du film de Fellini est radicalement différente puisque c’est l’adaptation d’un roman antique contemporain de Néron. Il nous est parvenu malheureusement incomplet d’où les lacunes narratives du film qui malgré son titre est fidèle au roman tout en étant une lecture personnelle de celui-ci par Fellini. Mais revenons à notre érection d’antan. J’avais eu la curieuse idée pour ma découverte de ce qui était alors le dernier opus d’un des cinéastes les plus célèbres d’alors, de me faire accompagner par une délicieuse dinde que j’avais levée sur ma plage. Inutile de dire qu’elle n’avait jamais entendu parler de Petrone et peut être pas plus de fellini. Il n’y a que Gabriel Matzneff (http://www.matzneff.com/) pour dénicher des minettes dont le QI est aussi vaste que les bonnets de leur soutien à boite à lait. Je dois avouer que ce n’est pas les caresses que je prodiguais à la demoiselle qui me mirent dans un état intéressant mais l’apparition de giton (Max Born jamais revu sur les écrans), d’où depuis peut-être ma prédilection pour les crevettes roses; Giton qu’ensuite, pendant de nombreuses années j’ai recherché en vain sur les trottoirs de la planète... J’ajouterais que les parents de mon éphémère conquête furent horrifiés que leur fille qu’il devait imaginer vierge, les pauvres, ait vu cette chose. Il lui interdire de me revoir, ouf! 

  

 

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Montherlant rappelle que " Le génie de l’empire, aux heures difficiles de Rome, se montrait aux Césars endormis, quelques fois sous les espèces d’un adolescent au front pensif "(Le treizième César, édition Gallimard). Je me demande s’il en est toujours ainsi pour les grands de notre monde? 

  

 

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Pour boucler notre songe, revenons à ce qui l’a fait naître, la série Rome. Sa grande originalité est de faire des personnages les plus imaginaire, Pullo et Vorenus, qui ne sont évoqué que brièvement dans la guerre des Gaules de Jules César (éditions de La Pléiade) les moteurs de l’intrigue et paradoxalement de l’Histoire d’autant que les scénaristes se sont ingéniés à établir des parallèles entre les destins fictifs et historiques. Mais cette gageure réussie fait que le téléspectateurs s’attachent aux vies des héros non historiques ce qui contrebalance le fait de manque de suspense. En effet Rome, un peu comme le film Titanic,  est l’une des rares séries dont on connaît le dénouement, l’assassinat de Jules César pour la saison 1 et l’écrasement de Marc-Antoine par Octave, le futur Auguste, dans la saison 2. 

Si Rome nous fait entrer dans les palais, on fréquente surtout des lieux que l’on avait jamais arpentés dans les autres péplums, les insulae de la plèbe, les bordels et même les latrines publiques à l’instar de la bande dessinée Murena qui ne nous épargne rien des recoins fangeux de la Rome de Néron. Rome nous fait bien entrevoir quelle société de classe était le monde romain antique ce que l’on percevait peu dans les autres films à l’antique, y compris dans Spartacus qui a pourtant un sous texte marxiste. Ne serait-ce par le choix des comédiens et de leur accent respectif (encore un film à voir en V.O.) comme l’explique Bruno Heller l’un des pères de la série: " J’en suis revenu à Ken Loach et à la notion de classe, qui était très présente dans la société romaine. Pour traduire cette hiérarchie la plus simple est de la traduire dans sa version anglaise. Le prolétariat de Londres parle un anglais cockney et ses dirigeants un anglais plus technique. Il en est de même dans Rome. Lucius Vorenus et Titus Pollo, qui viennent des provinces, parlent avec un accent gallois et irlandais. Mettre dans cette organisation un américain ou un australien la bouleverserait." 

  

 

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Ce fut donc le déclic de la série Rome qui me fit butiner aussi bien dans ma vidéothèque que dans ma bibliothèque un film me faisant consulter un livre, un roman provoquant le désir de voir une peinture ou une sculpture, le tout me faisant lisser mes souvenirs. D’ errance sur le net en albums de photos j’ai un peu vécu, l’espace d’un été, dans l’intimité de Trajan et consort... 

Lors de ces voyages autour de “ma chambre” je me félicite d’avoir une bibliothèque si fournie, qui ne cesse de déborder, tant la pièce que les meubles qui portent ce nom, même s’il m’arrive de pester devant la masse de ces volumes qui s’empoussièrent. 

  

Nota: la plupart des illustrations proviennent du merveilleux site d'Hervé Dumont: http://www.hervedumont.ch/L_ANTIQUITE_AU_CINEMA/  

 

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Commentaires lors de la première édition de ce billet

 

Voilà un texte bien riche et qui m'a fait également voyager dans mes souvenirs, mes associations littéraires, cinématographiques et ... érotiques.

J'ai bien aimé l'orthografe d"agraphée" comme si tu étais envouté par l'écriture grecque. J'ai lu qu'il existe une agraphie et heureusement tu n'en sembles pas atteint.

En vrac quelques associations: j'ai pensé au film "Caligula" de Tinto Brass qui me semble pourrait entrer dans cette série sur les films sur l'antique d'autant que dans ce film il y a une scène où l'on voit Claude nager avec de jeunes éphebes "mes petits poissons" , scène dessinée dans un épisode d'Alix !

Tu fais un rapprochement entre le peplum et le western spaghetti (dans leur enchainement chronologique) , peut on penser que le western hollywoodien n'aurait pas été le pendant du peplum façon américaine ? Il y a dans le western cette même référence à l'histoire, à la simplicité du récit (les bons et les méchants) etc...

et en ce qui me concerne le western avec ses indiens souvent bien dévêtus avaient de quoi émoustiller ma libido.

Je vais tacher de visionner la série "Rome" et lire cette BD "Murena", en attendant "les mémores d'Hadrien" façon Boorman. Charlie Hunnam n'étais-ce pas cet acteur qui jouait dans la série anglaise "queer as folk" ?

Posté par psykokwak, 22 août 2007 à 18:02

Pour une fois (mes textes comportent des fautes diverses) l’orthographe d’agraphe n’est pas fautive. C’est l’une possible de la pièce qui, dans l’antiquité, reliait deux pans d’étoffe d’un même vêtement, souvent sur l’épaule. J’ai choisi cette forme pour que l’on ne confonde pas avec l’agrafe moderne, même si leurs fonctions sont proche.

  

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J’ai oubliè bien des titres de films (Pharaon), comme de romans (les assez médiocres de Rachet ou Jacques comme les bons de Fontaine, Bordonove...). C’est un songe et non un essais. Le film de Tinto Brass avait sa place mais il n’a pas traversé ma rêverie... Comme beaucoup d’autes, et puis ils suffisaient qu’ils soit cachés dans mes bibliothèques par d’autres volumes ou dvd ou perdus, ou ailleurs...

Je n’ai rien dit de la poésie pourtant Cavafi, José Maria de Hérédia...

Tu fais une erreur ce n’est pas l’empereur Claude (la série est un chef d’oeuvre à voir absolument) qui barbote dans un bassin avec ses petits poissons c'est Tibère. Quant à la série d’Alix, elle est censée se passer à l’époque de Jules César...

Il me semble que j’ai écrit, mais peut être est-ce ailleurs que la sortie d’Egypte des juifs avait quelque chose à voir avec la ruée vers l’ouest.

Charlie Hunnan est bien l’acteur qui jouait le rôle du jeune Nathan dans le Queer as folk anglais.

Posté par Bernard A, 23 août 2007 à 08:34

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félicitations

Juste ces quelques mots pour vous dire combien votre site est bien documenté et passionnant, tout en étant très personnel. Ai-je manqué "Sebastiane" en déroulant les pages ? C'est aussi un peplum, pas au sens azizien mais au sens propre,et romain qui plus est, ce qui correspond à vos goûts.

Encore bravo.

Y.Quintin

Posté par Yvan Quintin, 03 décembre 2007 à 12:12

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Impressionnant et jouissif... Ça réveille des souvenirs et des fantasmes toujours présents
COMMENTAIRE N°1 POSTÉ PAR RENAUD IL Y A 5 JOURS À 12H49

C'était un peu le but en republiant cet ancien billet. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 5 JOURS À 18H38
Merci pour cette belle ré édition
Je regrette aussi l'abandon du projet "Mémoires d'Hadrien" !
Un autre site intéressant :
http://www.peplums.info/
COMMENTAIRE N°2 POSTÉ PAR BRUNO IL Y A 5 JOURS À 16H47

Vous n'êtes pas le seul à regretté l'abandon des Mémoire d'Hadrien surtout par un aussi grnd cinéaste. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 5 JOURS À 18H45
Merci pour cette belle re-edition, d'autant plus qu'en 2007 je n'etais pas encore votre lecteur.
Moi aussi, j'ai vu le Fellini Satyricon a un age impressionable, et j'ai ete frappe a l'epoque par le nom du jeune acteur qui jouait Giton sur l'ecran, Max Born. Y aurait-il parente avec le grand physicien, collegue de Einstein et de Bohr, du meme nom? L'acteur Max Born est ne a Oxford, ce qui suggere du moins une parente academique , mais je n'ai pu trouver aucune preuve de lien entre les deux. Dommage ( ou pas ). S'il etait de la famille Max Born, il aurait comme cousine Olivia Newton-John, une dinde peut-etre aussi grande que celle avec qui vous avez vu le film de Fellini pour la premiere fois. Auriez-vous des informations la-dessus?
Autre question ( qui n'a aucun rapport ): existe-t-il encore a La Baule des clubs qui organisent sur la plage des exercises gymanstiques matinales pour enfants?
Merci pour votre blog. Je regarderai Rome a partir de demain.
Carl ( ancien du Club des Canetons )
COMMENTAIRE N°3 POSTÉ PAR GUYDETROP IL Y A 4 JOURS À 03H38

Très intéressantes vos considérations sur la parentèle de Giton, malheureusement je n'ai aucune information à ce sujet. 

En ce qui concerne La Baule, il y a toujours des clubs, dont le club Mickey qui s'occupent des enfants sur la plage. De là à dire qu'ils organisent des séances de gymnastique comme celles que j'ai connues dans les années 50, je ne crois pas. Mais je n'ai pas de certitude en la matière n'allant jamais à La Baule en juillet ou en aout. 

Où était situé le club des canetons qui a ou disparu ou changé de nom... A moins que ce soit vers Pornichet que je connais moins, mon quartier étant celui de la plage Benoit. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 4 JOURS À 08H32
Jetez un oeil sur le Satyricon de Polidoro ( l'italien est assez facile); le traitement du personnage de Giton y est intéressant...
http://www.youtube.com/watch?v=0qfZ6vzRNt0
COMMENTAIRE N°4 POSTÉ PAR BRUNO IL Y A 4 JOURS À 19H29

merci pour ce lien 

Je connais ce film injustement éclipsé par celui de Fellini. Je lui avais même consacré un billet mais il a sombré dans mon ancien blog. Peut être que j'en referai un... 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 07H31
Merci d'avoir ravivé quelques cinématographiques et érotiques souvenirs (même pour moi ) A l'adolescence Ben Hur , puis surtout le Satyricon, ce n'est pas original. Je suppose que je devais être « impressionnable » moi aussi, ... et pourtant je ne connaissais pas intimement Mr Matzneff . J'ajoute que j'avais lu Pétrone, mais pas Matzneff ( je l'avais juste vu et entendu à la télé où il m'avait fort impressionnée ; il y racontait très excité toutes ses jeunes conquêtes : une autre époque, comme vous dîtes fort justement )
Plus récemment, de nouvelles émotions avec un beau peplum et le très beau Niels Schneider dans la série  Odysseus  en juin dernier sur Arte :
http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=10560.html
Des infos ici sur Max Born :
http://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2011/01/20/Max-Born
COMMENTAIRE N°5 POSTÉ PAR ISMAU IL Y A 4 JOURS À 19H59

Je n'ai pas vu Odysseus ce que je regrette mais je pense bientôt me rattraper. Il est assez facile à trouver sur la toile. 

merci pour les informations sur Max Born. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 07H10
Des nouvelles de Max Born ! mais, quel scoop ! (L'émulation entre Ismau et Benoît fait merveille)
Hélas comme on a l'habitude de dire en ces cas-là, déjà Max Born n'est pas Giton - et le Temps pour lui a passé aussi, sans doute, et ne l'a pas laissé intact, lui non plus. Il venait d'avoirrr' 18 ans, l'acteur, comme chante en choisissant son chiffre Dalila dans un coin du passé disparue elle aussi - mais, moi, j'ai découvert le Fellini-Satyricon en compagnie, remarquée et tout à fait chaste, dans cette salle un peu bobo tout en haut de la rue Saint Jacques, d'un ami garçon de 14 : le film n'était interdit qu'aux moins de 13. Rien entre nous ! de ces attouchements, que B-A conte avec tant dégoût avec sa "dinde", le pauvre, la pauvre... aussi quelle idée d'amener des dindes au cinéma... je n'en ai jamais vu moi sur les plages. J'avais déjà et qq jours avant, découvert, en reconnaissance, la merveille dans cette même salle, et prévenu mon jeune élève du chef-d'œuvre qui l'attendait. Je l'avais obligé même à jeûner tout un jour à genoux (et d'ailleurs je faisais de même) pour se purifier avant de rencontrer l'œuvre maîtresse du dieu Federico. (Que moi je ne connaissais pas avant). Je surveillais du coin de l'œil son éblouissement. (J'étais un "pédagogue", un précepteur, un professeur qq peu tyrannique mais - merveilleux - on s'en doute)
COMMENTAIRE N°6 POSTÉ PAR XRISTOPHE IL Y A 3 JOURS À 15H28

Espéront qu'il reste encore des pédagogues de votre trempe. 

Je crois que j'ai également découvert Fellini avec ce film qui n'est pas aujourd'hui mon préféré même si je le place très haut je lui préfère Roma Roma et Nave va (je ne suis pas sûr du titre) je réalise en écrivant cette réponse que ce dernier film à quelque chose à voir avec "La nef des fous"... 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 20H23
PS pour Ismau - que je ne voudrais pas importuner avec ces apartés qui - heureusement vont déclencher des cataclysmes je l'espère de polémiques : évitez, évitez Ismau, de perdre votre temps avec Matzneff - le clone le plus fadasse, factice et toc des "disciples" de Montherlant ! Ses rodomontades bisexuelles autour de l'affreuse piscine Deligny (que j'ai dû couler pour cela, je plaisante, dans la Seine)n'ont,stylistiquement au moins pas la moindre virgule de crédibilité - à vingt ans il m'exaspérait, de singer sans pudeur et bien sûr sans que personne d'autre ne s'en aperçoive le grand Chateaubriand du quai Voltaire, mais il fit qqchose de bien - c'est la fameuse affaire des Cendres répandues sur le forum de Rome, après larcin de la Poussière opime au Père Lachaise. (Là, dans le récit qu'il en fit, il y avait de beaux accents de vérité). Sinon "Montherlant pour les salles de baby foot", eût dit Angelo Rinaldi qui aime bien, lui aussi, comme moi, Montherlant, mais le vrai)
COMMENTAIRE N°7 POSTÉ PAR XRISTOPHE IL Y A 3 JOURS À 15H53

Mais comment c'était très bien Deligny. Je me souviens d'y avoir bronzeé agréablement, certes cela ne valait pas La Baule mais je ne vous félicite pas de l'avoir coulé. Vous étiez donc capitaine de péniche (ce qui est mieux que de pédalo...). 

C'est un peu méchant pour Matzneff qui a donné beaucoup d'espoir aux lettres française en 1976 avec un premier tome épatant de son journal " Cette camisole de flammes", hélas la suite fut de plus en plus illisible. Quant à ses romans ils ne sont que la reprise poussive du dit journal, aucune invention. Il faut néanmoins sauvé certains de ses articles parus jadis dans Combat et réédité depuis en volume. Ces livres sont gratifiés de titres assez réussis comme "Le sabre de Didi...  

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 20H34
http://www.youtube.com/watch?v=WFcxVumk5nA
COMMENTAIRE N°8 POSTÉ PAR BRUNO IL Y A 3 JOURS À 20H51

merci pour ces belles images de Giton guitariste. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 22H00
Un autre "bon point" pour Matzneff c'est cet air de Tintin qu'il avait (depuis il a vieilli contrairement à Tintin): un air limpide et pur d'innocence sympathique, de très jeune scout fragile.
COMMENTAIRE N°9 POSTÉ PAR XRISTOPHE IL Y A 3 JOURS À 22H14

Il ressemble de plus en plus à son viel ami de Ricaumont dont il parle dans son petit livre sur Saint Gremain des près qui n'est pas mal du tout. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS IL Y A 3 JOURS À 22H43
Ces belles images de Giton Guitariste, je les ai reconnues pour les avoir vues projetées à l'expo « Fellini la Grande Parade »  au jeu de Paume en 2009 . Il doit s'agir du documentaire tourné en 71 par Gideon Bachman « Ciao Federico », le 2ème et dernier « film » où apparaît Max Born .
Je vous rassure Xristophe, je n'ai jamais perdu mon temps avec Matzneff, et d'ailleurs je me suis très bien passée d'un mentor de son acabit . Je ne l'ai mentionné que par ironie, pour rappeler la jolie phrase de ce billet où son nom est cité . Sur les plateaux télé où je l'avais vu plusieurs fois quand j'étais lycéenne, sa prétention démonstrative à séduire et à éduquer les demoiselles, m'amusait beaucoup, mais m'agaçait aussi quelque peu . Résultat, je ne l'ai toujours pas lu à ce jour . Mais contrairement à ce que laisserait croire le manque de QI habituellement attribué à mon sexe , je n'ai eu nul besoin de professeur pour être bouleversée par la beauté du Satyricon de Fellini . Je devais avoir entre 14 et 16 ans, je ne sais plus exactement, mais je sais que je partageais mon goût pour ce film et d'ailleurs pour tous les films de Fellini et de Pasolini, avec une autre fille de mon âge . C'est dire à quel point nous devions être exceptionnelles ... et elle plus encore, puisqu'elle ne se contentait pas comme moi de lire Petrone en français ; excellente latiniste, elle lisait avec plaisir Petrone dans le texte ; c'était du latin facile, disait-elle . Autre différence entre nous, elle préférait Ascylte-Hiram Keller, alors qu'il me semblait évident que les deux autres garçons étaient plus beaux et surtout Giton . J'y ai repensé en lisant Hervé Guibert qui voue un véritable culte, à l'adolescence, d'abord à Terence Stamp ( le Tobby Dammit de Fellini, dans « Les histoires extraordinaires » ) et ensuite à Hiram Keller ; c'est dans « Mes parents » et puis surtout dans « l'image fantôme » p27 chapitre « l'image érotique » ( à lire ou à relire ! )
COMMENTAIRE N°10 POSTÉ PAR ISMAU AVANT-HIER À 13H55

Ah regret j'ai raté le film et l'expo dont vous parlez. On peut de passer de Matzneff même s'il y a bien pire dans les lettres françaises contemporaines qui ne brillent pas par leur excellence surtout si on les compare avec leurs passés ou la production actuelle anglo-saxonne (surtout britannique). 

Si Giton m'avait fait un grand effet à sa découverte aujourd'hui je ne serais pas loin de pencher du coté de votre amie Hiram keller était bien joli. Je vais me replonger dans Guibert. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS AVANT-HIER À 17H27
Que lis-je ? que vous, B.A, ne connaissez pas ce film que cite Ismau précisément (je l'évoque vaguement ailleurs) sur le tournage du chef-d'œuvre de Fellini !(que je mets toutefois en parallèle et à égalité avec le "Fellini-Roma" - ici je vous retrouve - où la séquence du souterrain de métro creusé sous la ville de Rome perce à un moment déjà étrangement paroxystique une bulle de temps antique et nous voilà re-basculant dans le "Satyricon" ! - larmes et frissons garantis chaque fois pour moi au rendez-vous de cette séquence à suffoquer vivant). Mais sachez que ce film existe en dvd et reprenez espoir et - ne péchez plus...
COMMENTAIRE N°11 POSTÉ PAR XRISTOPHE AVANT-HIER À 22H17

J'ai du mal m'expliquer mais non seulement je connais Fellini Roma mais c'est mon film préféré du maestro. J'y pense à chaque fois que je vais à Rome qui est une ville que je connais bien et qui est curieusement la seule où je ne me perd pas (je n'ai aucun sens de l'orientation). 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS HIER À 07H13
Pour Ismau
"Le manque de QI" des jeunes filles" ? Qu'est-ce que c'est qu'cette histoire ??? J'ai jamais trempé là-dedans !... J'ai jamais entendu causer !
Mais - comme bizarres sont les "points de vue" découpant le réel... Et par exemple, je livre mon aberration : pourquoi-comment (me dis-je, au comble de l'étonnement) rapprocher ces deux grands garçons (indifféremment Encolpius ou Ascilto) du petit dieu Giton ? Ils sont tout à fait sympathiques et touchants l'un et l'autre - Ascylte fauve et Encolpius le mou rêveur... Mais ils ne sont pas là pour être DéSiRéS !... pour fasciner... pour rendre fou et même amoureux fou... C'est eux qui le deviennent - (et moi ! en 70) D'ailleurs ils ne sont ni du même sexe, ni de la même espèce, (et j'évite "genre"), ni de la même chair etc que le petit Giton "delicati" (latin que vous corrigerez !)... (J'ai dû ne rien comprendre au film...)
COMMENTAIRE N°12 POSTÉ PAR XRISTOPHE AVANT-HIER À 22H42

C'est votre perception en ce qui me concerne ils sont du même sexe et je dois dire qu'aujourd'hui mes sens pencherais plus vers Ascylte que vers Giton mais où vous avez raison c'est que dans le film ni Ascylte ni Encolpe sont là pour être désirés. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS HIER À 07H17
C'est amusant comme en ce domaine chacun trouve bizarre les « points de vue » des autres . J'ai mené l'enquête sur un individu supplémentaire et  différent , tout à l'heure chez moi . Il m'a répondu qu'il n'avait évidemment désiré aucun des trois garçons, même pas Giton, certainement pas Giton, mais évidemment la jeune esclave abandonnée dans la maison patricienne .
Pour Hervé Guibert, qui à 14 ans avait déjà des points de vue bizarres (!) l'image la plus érotique est bien une image d'Ascylte : « Hiram Keller, entièrement nu, le sexe seulement enfermé dans une coque d'or, le sein traversé d'une fine lanière de cuir pour retenir un carquois sur son dos . Il tient par la main une femme en pagne, les cheveux surmontés d'une tiare . Cette image me fait irrésistiblement bander ... (suite à lire p 27 de l'image fantôme) ( on trouve très facilement cette image sur internet- autre époque- alors qu'HG a dû se donner tellement de mal pour se la procurer)
Grâce à Xristophe, je m'aperçois que j'ai ce documentaire« Ciao, Federico » dans un DVD intitulé « Fellini au travail », acheté à l'expo , mais qui m'avait déçu dans l'ensemble : à revoir donc, au moins pour ce beau documentaire .
COMMENTAIRE N°13 POSTÉ PAR ISMAU HIER À 15H27

Les avis différents sont surtout dépendants des goûts sensuels de chacun. Cet éventail d'avis montre aussi la richesse de l'oeuvre qui va bien au delà du désir fantasmé que provoque chacun des garçons. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS HIER À 17H50
C'est moi qui m'exprime mal : je sais que "Fellini Roma" est votre film préféré du "maestro de Rimini"... (pour moi aussi, disais-je, et en plus il est, ex-aequo, "parallèle" au "Satyricon" - j'essayais vaseusement d'expliquer pourquoi); mais je parlais du film que vous dites n'avoir pas vu (exposition Fellini 2009 du Jeu de Paume), ni posséder en DVD. Ce double, en fait, DVD s'appelle donc "Fellini au travail", contient cinq reportages, dont le "fameux" et à-ne-PAS-posséder-sous-aucun-prétexte (c'est-à-dire : à posséder) : "Ciao Federico", par un monsieur Bachmann, un reportage d'une heure sur le tournage historique du "Satyricon" - et c'est là que l'on voit Max Born, sinon Giton, chanter en grattant sa guitare, dragoter une actrice à l'arrière d'un bateau, dire une parole profonde sur Fellini etc. etc. Ce document précieux est édité chez Carlotta.
COMMENTAIRE N°14 POSTÉ PAR XRISTOPHE HIER À 16H03

Je vais me le procurer d'autant que k-j'ai mes entrées (de service) à Carlotta excellente maison d'édition. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS HIER À 17H52
Ismau j'attire votre attention tout de même sur ceci: j'ai dit trouver bizarre "les points de vue découpant le réel" : tous, en somme, ou plutôt : le phénomène, dans son ensemble, de notre kaléidoscope humain sensible (et puis, mais en second, "intellectuel"): je n'ai pas dit trouver bizarre et "les points de vue des autres" ! je n'en suis plus là, tout de même. (D'ailleurs je commence en parlant de "mon aberration"...) Ensuite seulement, je feins le style naïf, "premier degré", pour donner, après les principes, les grands principes - un peu de relief à la narration ! (Pas très brillante, du reste)(Je suis plus "susceptible" que "fâché", croyez-le bien !)
COMMENTAIRE N°15 POSTÉ PAR XRISTOPHE HIER À 20H10

Je profite de cette adresse à Ismau pour répondre à une question que m'a posé Ismau à propos de Fromanger. 

Je lui ai demandé de quand dataient les toiles exposées. Il m'a répondu que les tableaux "drapeaux" datent de 1968-1970 sauf un qui a été retouché en 2014 puisque y apparait le drapeau de Russie.  

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS HIER À 22H45
http://www.dailymotion.com/video/x41juo_satyricon-tournage-1_shortfilms
COMMENTAIRE N°16 POSTÉ PAR BRUNO HIER À 23H31

merci pour le lien 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS AUJOURD'HUI À 07H11

 

 

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